Echo des luttes : fin septembre 2014

Publié le par FSC

De notre camarade Jo Hernandez

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Chers camarades,

 « Un homme qui ne dispose d’aucun loisir, dont la vie tout entière, en dehors des simples interruptions purement physiques pour le sommeil, les repas, etc., est accaparée par son travail pour le capitaliste, est moins qu’une bête de somme. C’est une simple machine à produire la richesse pour autrui, écrasée physiquement et abrutie intellectuellement. Et pourtant, toute l’histoire moderne montre que le capital, si on n’y met pas obstacle, travaille sans égard ni pitié à abaisser toute la classe ouvrière à ce niveau d’extrême dégradation. » Karl MARX

Cette déclaration est bien entendu à mettre en face des propositions de travail du MEDEF vis-à-vis des freins à l’embauche (qui sont, pour rappel, la suppression des 35h, la suppression de 2 jours fériés et un SMIC réduit compensé par de l’argent public, entre autres…). Les organisations syndicales de classe, oseront-telle  appeler les travailleurs à répondre par la lutte organisée à la provocation du MEDEF, à exiger du gouvernement un grand plan social au profit du monde du travail pour  faire obstacle à cette grossière tentative d’aliénation  ?

Fraternellement?

Jo

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PSA Poissy : la direction

Après avoir licencié Cheick DIALLO pour un sens interdit, la direction s’attaque maintenant à une ouvrière handicapée âgée de 55 ans !

 

Tract de la CGT PSA Poissy, 24 septembre 2014 :

Corinne DUVIVIER a travaillé d’abord en Peinture. Après avoir subi 5 opérations au pied droit, elle est reconnue handicapée à un taux de 50%.

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Puis elle a travaillé au Ferrage B5 sur un poste non adapté à ses restrictions médicales. Cela a engendré des douleurs importantes au poignet et au canal carpien de la main droite. Elle a été forcée de s’arrêter en maladie pendant plusieurs mois.

Depuis des mois, la direction refuse de trouver un poste adapté à Corinne. Qui peut croire que dans cette usine, il n’y a pas un poste adapté pour une femme handicapée, âgée de 55 ans ?

Le 22 septembre, lors d’une visite médicale, Corine s’est vue déclarée inapte à tous les postes du Ferrage et de la Peinture !

Une deuxième visite médicale est prévue dans 15 jours, le 8 octobre.
A cette deuxième visite médicale, le médecin du travail peut la déclarer inapte à tous les postes de l’usine et ensuite c’est le licenciement pour inaptitude physique !

Après sa visite médicale, Corinne a été reçu par M Noirot, le CPU de la Peinture. Corinne qui connait ses droits, a rappelé à la direction son obligation de lui donner un poste de travail adapté à ses restrictions médicales, comme le prévoit la loi.

Pour toute réponse, M.Noirot lui a sous-entendu que si elle est inapte au Ferrage et en Peinture, il n’y aura pas de postes pour elle au Montage car le travail y est plus dur !

En clair, ça sera le licenciement pour inaptitude physique !

M.Noirot lui a demandé de rester chez elle en attendant la deuxième visite médicale afin qu’elle ne parle pas autours d’elle de ce qui lui arrive.

Corinne qui comprend qu’il s’agit du début de la procédure de licenciement ne veut pas se laisser faire et décide de revenir en Peinture le mardi 23 septembre.

La direction a fait appel à deux gardiens et trois directeurs pour essayer de lui faire quitter l’usine.

Tout ce monde face à une seule femme âgée et handicapée qui ne demande qu’à travailler et à faire respecter ses droits, quelle honte !

Ces attaques sont inacceptables ! Il en va de l’intérêt de chacun d’entre nous de mettre en échec la direction qui voudrait nous imposer de nous licencier sans raison !

La direction doit trouver un poste adapté aux restrictions médicales à Corinne, ainsi qu’à tous les salariés handicapés !

 

Les ouvriers licenciés de Goodyear manifestent à Amiens

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Reuters, 26 septembre 2014 :

Environ 400 personnes étaient réunies vendredi à l’entrée de la zone industrielle Nord d’Amiens à l’appel de la CGT pour dénoncer l’absence de reclassement des ex-salariés de l’usine Goodyear, a-t-on appris de source policière.

 

Les manifestants, en majorité des anciens ouvriers de l’usine de pneus d’Amiens-Nord, se sont rassemblés vers 5 heures sur l’un des ronds points d’accès à la zone industrielle.

La circulation était très perturbée.

Une délégation devait être reçue en préfecture dans la matinée.

Selon la CGT, seule une cinquantaine de personnes ont retrouvé un emploi, d’autres seront en retraite à l’issue de leur congé de reclassement. Le syndicat demande une prolongation de ce congé de reclassement.

Lufthansa: nouvelles grèves des pilotes en vue

 

Agefi, 26 septembre 2014 :

clip_image008Le syndicat allemand de pilotes Cockpit a annoncé hier un nouvel échec des discussions avec la direction du groupe Lufthansa concernant les modalités de départ en pré-retraite et prévoit de mener à nouveau des grèves prochainement.

 

«Cockpit regrette que les négociations aient à nouveau échoué», écrit le syndicat dans un communiqué publié sur son site internet, accusant le groupe, numéro un européen du transport aérien, de ne pas vouloir trouver de solution à ce conflit qui dure depuis des mois et de chercher l’escalade. «Dès à présent, de nouvelles actions de lutte sociale doivent être attendues. Celles-ci seront communiquées au public avant leur mise en oeuvre», ajoute-t-il.

 

Soutien massif aux facteurs d’Aubigny pour leur 100eme jour de grève

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Mardi 23 septembre, à l’occasion de leur 100eme jour de grève , les facteurs d’Aubigny (18), ont reçu le soutien massif des habitants, syndicats, et facteurs du département et d’ailleurs

Appel des métallos du Nord / Pas de Calais à manifester au salon de l’auto

 

Appel de la CGT Métallurgie du Nord / Pas de Calais à manifester le 16 octobre au matin devant le salon de l’automobile à Paris :

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Valls au Havre… entouré de CRS

Mercredi 24 septembre 2014, Manuel Valls était en visite au Havre. L’occasion pour une vingtaine de militants de la CGT de prévoir une distribution de tracts et un rassemblement. Empêchés dès 8 h 45 d’approcher du lieu où Valls inaugurait le "LH Forum", les militants CGT ont été littéralement bloqués et placés sous la surveillance de CRS pendant trois quart d’heures.

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Militants CGT bloqués par les CRS

 

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Mais sur les docks, la conscience de classe n’est pas un vain mot. Apprenant les entraves à la liberté syndicale et à la liberté d’expression, ce sont plusieurs centaines de dockers (500 selon la presse) qui ont débrayé pour venir soutenir leurs camarades. Apprenant l’arrivée des dockers, les CRS qui bloquaient les militants CGT ont quitté les lieux pour se regrouper vers la salle des docks. De 10 h à 11 heures, le port du Havre a ainsi cessé de fonctionner et plusieurs centaines de manifestants ont montré à Valls et à ses flics que les travailleurs du Havre ne se laissent pas intimider par les serviteurs du MEDEF. Et ce qui ne devait être qu’un rassemblement avec distribution de tracts s’est transformé en manifestation contre la politique anti-ouvrière du gouvernement et ses milliards d’euros d’argent public offerts aux grands patrons.

 

Les dockers se mobilisent

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De son côté, Valls a fait un beau discours, invitant à " laisser de côté le pessimisme pour penser l’avenir"… L’avenir en tout cas, ce ne sont pas ces politiciens, serviteurs zélés du patronat, qui ont besoin d’une armada de CRS pour se sentir protéger face à des militants ouvriers. Laisser tomber le pessimisme, c’est reprendre confiance dans la force collective de la classe ouvrière pour construire un avenir sans exploitation.

Article de Paris-Normandie :

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clip_image019Ouest France, 23 septembre 2014 :

Ils ont défilé jusqu’à l’Assemblée nationale. Parallèlement, syndicats et direction n’ont pas trouvé d’accord sur les conditions de licenciement.

Ils ont quitté Carquefou dans la nuit de dimanche à lundi pour participer à la seconde manifestation nationale contre le PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) de la Seita, filiale d’Imperial Tobacco, qui prévoit la fermeture de l’usine du Nord-Loire en janvier prochain (327 salariés).Les manifestants ont défilé jusqu’à l’Assemblée nationale et devant la direction générale du groupe, très encadrés par des CRS.

« Ce n’est même plus une manif, proteste David Valvadrin, militant CGT. On est parqué sur le trottoir devant la direction. On ne nous laisse pas nous exprimer alors qu’on est là pour défendre notre travail. »Les manifestants n’ont pas été plus satisfaits de l’issue de la réunion qui se tenait au même moment. Syndicats et direction ne parviennent pas à se mettre d’accord sur les conditions de licenciement. « Elles sont largement insuffisantes. On a juste obtenu un congé de reclassement de 14 mois au lieu des 13. » Les manifestants sont rentrés, lundi soir, lessivés, mais déterminés à poursuivre la mobilisation.

Salariés, militants, syndicalistes: pas voyous !

Communiqué de l’Union Syndicale de l’Intérim CGT, 20 septembre 2014 :

L’Union Syndicale de l’Intérim CGT condamne vivement l’arrestation d’un des participants à l’action syndicale et militante menée ce 18 septembre sur le chantier de l’hôtel LUTETIA boulevard Raspail à Paris.

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Intermittent du spectacle, il a été arrêté lors de l’évacuation du chantier par les participants à 18H30, sous des motifs fallacieux.

Transféré au commissariat du 6ème puis déféré au dépôt, il passe en comparution immédiate devant le tribunal aujourd’hui, au Palais de Justice de Paris.

Cette action syndicale et militante, visant à informer les salariés du chantier et plus largement tous les travailleurs et le « public », participe à exiger le retrait de la nouvelle convention assurance-chômage et revendique de nouveaux droits pour tous.

Les modalités destructrices des droits sociaux des salariés les plus exposés et victimes de l’organisation du travail précaire de ce texte, sont entrées en application pour une part au 1er juillet, les autres entreront en application le 1er octobre.

L’action s’est déroulée pacifiquement.

Durant l’occupation, les délégués syndicaux ont échangé avec les très nombreux salariés de la Construction, intérimaires et salariés en CDI de ce chantier, exposés dangereusement à l’amiante et au plomb et dont les droits sociaux sont quotidiennement bafoués. Ils travaillent pour des salaires au plus bas et dans des conditions inacceptables.

La direction du chantier aidée par les forces de l’ordre, a tenté d’empêcher l’exercice du droit syndical et l’information auprès des salariés.
Y compris les journalistes se sont vus intimidés et empêchés de recueillir des témoignages depuis la voie publique auprès des participants à l’action. Des photographes ont également subi des pressions et des entraves.
Ces entraves aux libertés fondamentales trouvent leur paroxysme dans l’arrestation d’un des participants et son déferrement devant la justice.

Le caractère politique de cette arrestation ne fait aucun doute. C’est l’ensemble du mouvement des intermittents du spectacle, intérimaires et chômeurs que le gouvernement veut casser en le criminalisant.

Cette arrestation fait-elle partie des mesures visant à restreindre le droit de grève et le droit syndical, comme c’est déjà le cas en Espagne ?

En tous cas cette arrestation ciblée fait partie de la dangereuse escalade engagée par un gouvernement aux ordres du MEDEF pour tenter de briser le mouvement des intermittents du spectacle, intérimaires et chômeurs et plus largement restreindre les libertés fondamentales, individuelles et collectives.

L’Union Syndicale de l’Intérim CGT entend poursuivre son action dans l’intérêt des travailleurs et agira conformément à son objet et ses statuts, dans le cadre de la République.

Salariés, Militants, Syndicalistes : pas voyous !

 

Besançon : Les conducteurs du réseau Ginko en grève

France 3 Franche-Comté, 20 septembre 2014 :

Le personnel roulant du réseau Ginko est en grève depuis ce matin. Il dénonce notamment la dégradation des conditions de travail des chauffeurs de bus depuis l’entrée en service du tram.

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Ras le bol des bouchons, des retards et des difficultés pour circuler… Les conducteurs de bus bisontins dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail depuis la mise en service du tram, le 1er septembre dernier.

Ils sont en grève depuis ce matin et pour au moins trois jours. Une grève suivie à 50%, selon la direction et plus de 60 % selon les syndicats.

 

Publié dans Luttes - actualités

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