Raffinerie Total de Normandie : Mouvement de grève de 72h

Publié le par FSC

76 Actu, 29 novembre 2014 :

La restructuration de l’unité des huiles à la raffinerie Total de Normandie, fait des remous. La CGT annonce un mouvement de grève de 72 heures, dès le lundi 1er décembre 2014.

L’annonce, vendredi 21 novembre 2014, de la restructuration de son unité de fabrication d’huiles de base, à la raffinerie Total de Normandie, à Gonfreville-L’Orcher, près du Havre, a provoqué bien des inquiétudes dans le rang syndical. La CGT, qui a mobilisé rapidement le personnel sur cette question, annonçait, en réaction, l’imminence d’une grève. Elle est officielle, désormais. Le syndicat lance un appel à la grève de 72 heures, à partir du lundi 1er décembre 2014.

Cinquante emplois concernés

Cinquante emplois sont concernés par cette transformation que le groupe Total justifie par la nécessité, « d’adapter sa capacité de production au marché des lubrifiants et d’optimiser la production de diesel ». Concrètement, une des deux chaînes de fabrication des huiles, va être mise à l’arrêt, dans un an.

Le géant du pétrole assure qu’une solution sera trouvée pour chacun des salariés impactés : « un poste adapté à leurs compétences leur sera trouvé, en interne, sur la plateforme de Normandie », a promis Total. La CGT ne veut pas y croire. Elle convoquait, une nouvelle fois, les salariés de l’unité des huiles, vendredi 28 novembre 2014, en assemblée générale, pour organiser la riposte. « La mobilisation était très importante. Presque tous les salariés de l’unité étaient présents », se félicite Thierry Defresne, le secrétaire général, contacté par Normandie-actu. 130 personnes travaillent à l’unité des huiles.

Un premier coup de semonce

Lors de ce rendez-vous, syndicat et salariés ont travaillé à l’élaboration d’une contre-proposition. Une offre qu’il vont soumettre maintenant à la direction. Le projet de restructuration de l’unité des huiles doit, en effet, pendant les deux prochains mois, être discuté entre les différentes instances de l’entreprise.

"Notre arrêt de 72 heures est un premier coup de semonce. Si nos propositions n’étaient pas écoutées, nous envisageons un mouvement plus dur, en janvier, qui pourrait être rejoint, par solidarité, par les salariés des autres unités de la raffinerie », menace le représentant syndical.

Le tout premier mouvement de grève ne s’inscrit pas au hasard du calendrier. Lundi 1er décembre se tient, à Paris, le comité central d’entreprise où le projet de restructuration des huiles doit être débattu ; mercredi 3 décembre, le rendez-vous est décliné localement : un comité d’entreprise est programmé à la raffinerie Total de Normandie.

Publié dans Luttes - actualités

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B
This is the digital era so archaisms like that need to be broken.
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