ÉLECTIONS professionnelles des ENSEIGNANTS : les dérives du SNES et de la FSU durement sanctionnées !
Depuis des années, les dirigeants de la FSU, du SNES, son syndicat dans le second degré, et du SNUIPP, syndicat FSU du premier degré, expliquent qu’il faut se moderniser, que la référence à la lutte des classes est ringarde, qu’il ne faut pas s’opposer à la sacro-sainte « construction européenne », qu’il faut cultiver l’ « Europe sociale » (introuvable !), que l’heure n’est plus à défendre cette chose suspecte qu’est la Nation républicaine, qu’il faut « investir du dedans » les contre-réformes de l’UMP et du PS, que l’arrivée de Hollande au pouvoir peut changer la donne, que l’on ne doit pas refuser de front les désastreux « rythmes scolaires » (privatisation rampante de l’école) ni la prétendue « réforme » du statut des professeurs qui vise pourtant clairement à alourdir leur tâche.
Elections professionnelles des enseignants : analysons les résultats
Résultat : la FSU, qui avait suscité de grands espoirs en 1995 en portant les luttes des enseignants aux côtés des autres salariés, perd partout la majorité (certifiés, agrégés) ou recule très fort (instituteurs), et perd même un siège au profit de l’UNSA chez les professeurs d’EPS – un bastion du syndicalisme FSU s’il en est !
Ces pertes s’opèrent soit au profit de FO, qui avait condamné la casse des statuts des professeurs mais qui est souvent peu présente dans les établissements, soit au profit du syndicat de droite « SNALC ».
Quant aux syndicats ministériels portés par nombre de chefs d’établissement (UNSA), ils tirent leur épingle du jeu alors qu’ils sont de tous les mauvais coups.
Bref, la direction du SNES, de la FSU et du SNUIPP est clairement désavouée alors que de fait, dans les établissements, ce sont les militants FSU qui, les trois-quarts du temps, portent les résistances !
Pour un retour offensif gagnant !
A quand un retour offensif des militants U et A de la FSU à leurs fondamentaux victorieux d’hier, le combat pour changer la société avec tous les travailleurs, la défense des statuts et du cadre national des examens et des enseignements, le refus des contre-réformes travesties en « modernisation » ? A quand un grand syndicat prêt à combattre pour une réelle égalité sociale, et non une pseudo « égalité des chances » propice à la reproduction des classes, dans l’Éducation nationale au nom de la Nation républicaine, jusqu’alors vouée aux gémonies, et de l’idéal marxiste-léniniste ? A quand un syndicat conscient que la lutte de classes existe bel et bien, y compris dans le monde de l’enseignement ?