La CE de lundi : les propositions de Lepaon en nette difficulté

Publié le par FSC

Source du compte-rendu : Les Echos et Leila de Comarmond en général bien renseignés.

On notera une nette évolution du rapport des forces au sein de la CE puisque la semaine dernière c'est par 34 pour, 12 abstentions et 4 contre qu'était actée la démission du secrétaire général et du Bureau confédéral "en vue de proposer une nouvelle équipe de 10 membres ".

Alors que ce lundi les propositions de composition d'un éventuel bureau confédéral ont donné les résultats suivants : 28 pour, 18 contre et 6 abstentions .

Une très courte majorité donc qui donne toute possibilité au CCN de rejeter ces propositions et d'ouvrir enfin une véritable alternative démocratique dans la CGT

 

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Thierry Lepaon a présenté son projet de future direction pour la CGT. Il propose que Philippe Martinez, le numéro un de la fédération de la métallurgie, lui succède. Mais le Comité confédéral national pourrait ne pas valider la nouvelle équipe.

Bien que discrédité après les révélations sur son train de vie, Thierry Lepaon a obtenu la semaine dernière de la commission exécutive (CE) de garder la main sur le choix de l’équipe de direction qui va succéder à l’actuelle qu’il a contrainte à démissionner avec lui. On s’attendait à ce que la manoeuvre provoque une tempête. Cependant l’orage ne devait exploser a priori que ce mardi, lors de la réunion du Comité confédéral national qui a le dernier mot sur le sujet. Le secrétaire général sortant démissionnaire de la centrale s’attendait à faire valider sans trop de difficultés sa proposition ce lundi devant la CE dont les deux tiers lui étaient a priori acquis. Cela n’a pas été le cas et le scénario d’un échec devant le parlement de la centrale apparaît donc envisageable. Thierry Lepaon n’a en effet obtenu qu'une courte majorité, de 28 voix pour contre 24 (18 contre et 6 abstentions).

Une liste savamment dosée

Toujours - trop - sûr de lui, c'est avec l’inconscience qui le caractérise que Thierry Lepaon a présenté ce lundi matin à la CE la future équipe qu’il a composée avec l’aide de deux proches et de celui qu’il a désigné comme son successeur, Philippe Martinez , le secrétaire général de la fédération de la métallurgie. Parce qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même outre le métallo, deux des trois autres membres du groupe qui a travaillé avec Thierry Lepaon, parmi ses plus proches soutiens, ont aussi été inscrits sur la liste du futur bureau confédéral.

Pascal Fournet, trop impopulaire, n’a pas réussi à passer. Colette Dyunslaeger, la numéro un sur le départ des Postes et télécommunications, est proposée au poste clef de trésorière, et Philippe Texier, « coordinateur de la direction confédérale », parmi les huit autres membres du bureau au côté de Virginie Gensel-Imbrecht (secrétaire générale de la fédération de l’énergie), Grégory Roux ( membre du bureau fédéral des cheminots), Alain Alphon-Layre (ex-dirigeant de la région Languedoc-Roussillon), Michèle Chaix (ex-Commerce et bureau confédéral sous Bernard Thibault), Pascal Debay (secrétaire général de l’Union départementale de Meurthe-et-Moselle), Nathalie Metché (membre de la fédération des services publiques) et Christine Carlier (responsable de l’union locale de Lille).

Coup de tonnerre de la fédération de la santé

Cette composition avait été savamment dosée sur deux plans. D’abord, dans l’intérêt de Thierry Lepaon qui a clairement gardé la main, puisque seuls deux personnes sur les dix ont demandé sa démission, Nathalie Metché et, même si c’est sur le tard, Philippe Martinez. Cela devait assurer au futur ex-numéro un de la CGT un maintien tranquille à la commission exécutive et un sérieux pouvoir d’influence si ce n’est de nuisance. Ensuite, pour tenter de garantir le passage sous les fourches caudines du parlement, avait été construit un savant équilibre censé garantir le soutien de grosses fédérations : énergie, PTT, métallurgie... Mais pas les services publics, car sa représentante y est allée sans obtenir l’accord de sa structure.

Le coup de tonnerre a été l’annonce de la décision prise par la fédération de la santé, deuxième de la CGT, contre l’avis de sa secrétaire générale très « proche » de Philippe Martinez, de refuser de voter sur une proposition émanant de Thierry Lepaon. A l’unisson, donc des services publics, du textile, de la construction, du verre-céramique, des finances, de l’Union des fonctionnaires, des organismes sociaux, de l’Union départementale du Nord... La liste est longue, très longue.

Autant dire qu’obtenir la majorité des deux tiers nécessaire pour désigner les membres du bureau confédéral au CCN apparaît difficilement plausible.

Reste à savoir si Philippe Martinez résistera au séisme. Il a déjà prévenu que si cela casse, « il retournera avec ses syndicats », selon des sources internes.

Leïla de Comarmond

Source lesechos.fr

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A
Le CCN a exclu la tenue d’un Congrès extraordinaire pour dénouer la crise, une solution qui avait été réclamée par quelques fédérations. Le &quot;parlement&quot; a décidé de « tenir le prochain congrès de la CGT à la date prévue, au printemps 2016 ».<br /> <br /> Extrait de : https://fr.news.yahoo.com/cgt-candidature-philippe-martinez-secr%C3%A9taire-g%C3%A9n%C3%A9ral-rejet%C3%A9e-170825798.html
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A
Ce vote est cependant entaché d’un grave vice de forme : Nathalie Gamiochipi, la secrétaire générale de la fédération de la santé, qui était mandatée à 75 % par sa fédération pour voter contre a finalement décidé de... voter pour. « Si elle avait respecté son mandat, indique une source interne, M. Martinez, dont elle est la compagne, n’aurait pas franchi la barre des 50 % ». La fédération de la santé est en ébullition.<br /> <br /> extrait de : http://social.blog.lemonde.fr/2015/01/13/cgt-la-candidature-de-philippe-martinez-rejetee/
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A
la candidature de Philippe Martinez rejetée <br /> <br /> En obtenant de pouvoir composer lui-même la future direction de la CGT et en la façonnant à sa main, Thierry Lepaon a pris le risque de la voir retoquer par son parlement. C’est chose faite.<br /> <br /> Ambiance électrique, ce mardi à Montreuil, au siège de la CGT où se sont retrouvés les quelque 130 dirigeants des fédérations et unions départementales de la centrale, pour tenter de résoudre la grave crise de gouvernance provoquée par les révélations sur le train de vie de leur numéro un, Thierry Lepaon. Le Comité confédéral national, qui constitue en quelque sorte le parlement de la centrale, a consacré sa matinée à examiner les propositions de réforme financière faites par la commission financière de contrôle pour éviter que des dérapages comme ceux constatés sur le logement de fonction, le bureau, la prime de départ et le salaire de Thierry Lepaon n’ont pas suffi à calmer le jeu. Au contraire, l’entêtement du successeur de Bernard Thibault à la tête de la centrale à refuser de tirer les conséquences de ces révélations en s’effaçant n’a cessé de faire monter la pression. Jusqu’à ce qui semblait son ultime manoeuvre, la semaine dernière, où il a réussi à se faire adouber par la Commission exécutive pour choisir lui-même son successeur et l’équipe qui va l’entourer au sein du bureau confédéral.<br /> <br /> À la manœuvre<br /> <br /> Mais c’était celle de trop. Le bureau confédéral qu’il a fait entériner par la CE n’a pas passé la barre des deux tiers au Comité confédéral national. La secrétaire générale de la fédération de la Santé, très «  proche  » de Philippe Martinez, que Thierry Lepaon a choisi comme successeur, a pourtant voté pour, bien que ses instances lui aient donné un mandat ferme et définitif de voter contre. Son sacrifice - elle était déjà en difficulté dans sa fédération mais désormais ses jours apparaissent comptés à sa tête - n’a pas suffi à faire la maille. Il y aurait eu 58 votes contre.<br /> <br /> source : http://www.lesechos.fr/<br /> <br /> Le vote : 57% pour, 41% contre 1,5% d’abstention.<br /> <br /> à noter : Nathalie Gamiochipi, secrétaire de la fédération de la santé, est la compagne de Philippe Martinez.<br /> <br /> Dernière info : Le « parlement » de la CGT a chargé mardi Philippe Martinez, dont il a rejeté la candidature au poste de secrétaire général, de présenter une nouvelle équipe de direction d’ici à février, a indiqué à l’AFP une source interne.
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A
Article actualisé ce matin à 9 H 26 avec ce rajout :<br /> <br /> La manœuvre consistant à imposer un vote à la majorité simple et non aux deux tiers, qu’était chargé de monter le trésorier sous Bernard Thibault, Michel Doneddu, pour le compte de Thierry Lepaon, a fait long feu.<br /> <br /> C’est vers une autre stratégie que ce dernier et le métallurgiste s’orientent pour tenter de contourner l’obstacle : disjoindre l’élection du numéro un et celle du reste du bureau confédéral. Ils tablent sur le légitimisme assorti de lassitude des dirigeants cégétistes qui pourraient choisir de légitimer le premier et de rejeter les autres.<br /> <br /> Un scénario qui ressemblerait à celui de la succession de Bernard Thibault où après avoir rejeté la candidate de ce dernier, le CCN s’était rangé sans véritable débat sur son profil derrière la candidature Lepaon.<br /> <br /> Le vote sur le nouveau secrétaire général et celui sur les neuf autres membres du bureau seront dissociés, a affirmé Alain Alphon-Layre à l’agence Reuters, confirmant la stratégie. Il a ajouté qu’il n’est pas exclu, en cas de vote négatif sur ces derniers, que Philippe Martinez soit chargé de constituer une nouvelle équipe.<br /> <br /> L’hypothèse est plausible mais à l’instar de Michel Doneddu sur les règles du vote, l’ancien secrétaire général de la région Languedoc-Roussillon a sans doute perdu une occasion de se taire. Il a pris le risque de donner encore une fois le sentiment que quelques uns veulent décider à la place du CCN et donc d’attiser sa colère. En la matière, il apparaît que s’il veut éviter l’embrasement immédiat, Thierry Lepaon aura intérêt à jouer profil bas. Mais ce ne sera pas forcément faire un cadeau à Philippe Martinez s’il lui laisse le soin d’ouvrir le CCN et de défendre une équipe qui a toutes les chances d’être rejetée.<br /> <br /> Source : http://www.lesechos.fr/economie-france/social/0204073376724-direction-de-la-cgt-la-liste-proposee-par-lepaon-1082374.php
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