C'est quand que Radio France gavée comme les autres des Lepen Père et fille donnera enfin vraiment la parole aux salariés et aux grévistes de la maison?
Les choix éditoriaux c'est un choix hautement politique.
Les rédactions mainstream préfèrent aux heures d'écoute essentielles amuser la galerie plutôt que d'aborder les vrais questions dont dépendent nos vies matérielles et culturelles.
Et il faut aller sur le terrain au plus près des intéressés pour recueillir le miel de l'information qui ouvre l'esprit et alimente la réflexion sur les enjeux.
La nomination d'un médiateur réclamé par les organisations syndicales est un premier succès.
En contre-point c'est un échec pour le petit baron plein de morgue nommé par le CSA à la tête de Radio France davantage préoccupé de sa carrière et du confort de son bureau que des missions du service public.
Au 23e jour d'une grève courageuse et exemplaire qui montre que les salariés veulent aussi intervenir sur la gestion, les objectifs et l'avenir des entreprises dont ils sont les vrais créateurs/producteurs l'action a été reconduite jusqu'à lundi.
Ce qui prouve aussi que la négociation/médiation va se tenir sous contrôle des travailleurs.
Le texte distribué à la manifestation du 9 avril signé des grévistes de Radio France exprime bien lui les préoccupations des salariés qui convergent avec celles des auditeurs.
Ci-après également :
8 avril 2015, 21ème jour de grève
NE RIEN LACHER
Nous avons lu le projet stratégique présenté ce jour en CCE
LES MOTS CREUX
- « Les rédactions de Radio France réaffirment l’excellence déontologique de leur fonctionnement » (p 5) - « Radio France doit se transformer tout en restant elle-même » (p 2) - « La radio doit devenir une hyper radio qui touche le public de la bonne façon, au bon moment au bon endroit » (p 4) - « Cette réforme passe par la mise en place de procédures garantissant l’exemplarité de la gestion » (p 10)
Une mission concernant la rémunération et les frais du PDG et des cadres dirigeants… assignée au « comité des rémunérations » déjà existant et qui a brillé jusqu’ici par sa discrétion
LES MOTS QUI FONT MAL
Le seul point chiffré précisément est celui des suppressions de postes
: « une réduction nette d’effectifs comprenant 300 à 380 départs et 50 créations de poste dans les métiers du développement informatique, de la production scénique et du marketing notamment » (p11) :
avons-nous besoin de nouveaux postes de marketing ?
- « France Musique : une offre recentrée sur la musique classique et le jazz, une grille plus musicale, une politique de captation plus ciblée, mobilisant davantage les échanges européens de programmes » (p 3)
Traduction : la fin programmée de France Musique, de sa diversité, de la politique de découvertes, moins de captation de concerts... De tout ce qui fait son "ADN"
- « Pour anticiper les tendances et les usages médiatiques et culturels (…) Radio France sera attentive à ces changements en réalisant les études adéquates » (p 9)
Combien vont encore coûter ces audits ???
- « L’offre de services complémentaires, avec l’installation de restaurants, d’une librairie et d’un parking viendra renforcer l’attractivité de la Maison de la radio » (p 9)
Rappel au PDG : Nous sommes un service public de radio, le palais des congrès, c’est Porte Maillot !
LES VERITABLES INTENTIONS
Elles apparaissent dans cette phrase déjà culte :« L’affirmation du management constitue un enjeu fort pour réussir la transformation de l’entreprise en poursuivant la construction d’une communauté de cadres participant activement à la mise en œuvre des
réformes
» (p 9)
Alors que la Cour des comptes dénonce déjà l’inflation des cadres de direction (+58% en 10 ans!!)
Ne vous fiez pas aux Textos de la direction : notre défiance reste entière !
L’assemblée générale et l’intersyndicale de Radio France