Elbeuf : la mairie PS, les militants CGT et le "dialogue social"

«Dialogue social, Dialogue social ! » La séance du conseil municipal venait à peine de commencer, jeudi dernier, que la salle des actes de la mairie était envahie par une quarantaine de syndicalistes de la CGT d’Elbeuf martelant ce slogan et déployant leurs drapeaux.

Après avoir interrompu la séance, le maire Patrice Desanglois, tout en félicitant les syndicalistes d’être venus « prendre le bon air de la campagne à Saint-Pierre », fait part de sa vive contrariété de ne pas en avoir été informé au préalable et regrette ce manque de courtoisie.

Le maire du tac au tac

« Nous sommes là parce que vous ne voulez pas nous écouter », répond Christian Morin, le secrétaire général de l’union locale CGT de l’agglomération d’Elbeuf. Il laisse ensuite la parole à sa « camarade » Peggy Redjal, employée municipale de Saint-Pierre-lès-Elbeuf, qui dans une longue liste de revendications énumère l’impossibilité d’effectuer des stages syndicaux de formation, l’absence de local syndical, et le refus du maire de recevoir la section CGT depuis sa création, en juin 2014.

« Mensonges ! proteste le maire. « J’ai encore signé ce matin une demande de stage ! Un local ? On vous en a proposé un, vous l’avez refusé. Quant à la réception de votre syndicat, elle remonte au 10 avril dernier ! »

« Je ne vous permettrai pas douter de nos valeurs et de notre politique sociale de gauche à Saint-Pierre », a appuyé Louisa Achouri, adjointe en charge des solidarités, à l’adresse des syndicalistes. Avant de quitter la salle du conseil, Christian Morin a mis en garde le maire, « compte tenu de l’accueil reçu, contre les risques encourus de faire voter dangereusement les travailleurs non écoutés ».

Après le départ de la délégation, la séance a pu se dérouler normalement.