Coup de chaud sur le port du Havre

Publié le par FSC

Coup de chaud sur le port du Havre

Source de l'information :

Normandie.fr

Publié le 08/07/2015

 

Social. Suite à un dépôt de plainte pour diffamation contre le secrétaire général CGT du GPMH, les portuaires manifestent en soutien.

Hier matin, des feux ont été allumés au pied du siège social du GPMH

Alors que le secrétaire général CGT du Grand port maritime du Havre (GPMH) est la cible d’une plainte pour diffamation, des salariés ont spontanément organisé des actions sur la voie publique pour témoigner leur soutien. « Un responsable hiérarchique cité dans un tract de la CGT par rapport à des pratiques que nous jugeons d’un autre temps a décidé de déposer plainte contre Laurent Delaporte », explique un proche de l’organisation syndicale. L’affaire remonte au 24 juin, veille de la journée des salariés organisée par la direction mais aussi jour que la CGT a volontairement choisi pour inaugurer ses nouveaux locaux syndicaux. Dans le tract incriminé, la CGT dénonce une forme de discrimination syndicale.

Feux de pneus

« Le cadre en question a décidé que les agents d’entretien des locaux qui allaient participer à la journée des salariés étaient dispensés de revenir travailler le soir, alors que celles ayant fait le choix de participer à l’inauguration des locaux de notre syndicat devaient retourner travailler à 17 h 30. » Et de rappeler des éléments du Code du Travail. « Il est interdit à l’employeur de prendre en considération l’appartenance à un syndicat pour arrêter ses décisions en matière notamment de répartition du travail, d’octroi d’avantages sociaux, de mesures de discipline et de rupture du contrat de travail. »

Le cadre mis en cause dans le texte de la CGT a porté l’affaire devant le commissariat de police. L’effet ne s’est pas fait attendre « Mis au courant fin de semaine dernière de ce dépôt de plainte et d’une prochaine convocation au commissariat de notre secrétaire général, nous avons informé nos collègues des faits, qui ont décidé de réagir. » Pour le syndicat, ces pratiques d’intimidation sont inacceptables. « Si au fond, cette convocation n’est pas si grave, il n’en reste pas moins que laisser faire constitue déjà une attaque au droit d’expression et au travail quotidien que nous menons pour la défense des salariés. »

Dès lundi, quelques portuaires ont allumé des feux aux abords des formes de l’Eure et de l’écluse François Ier. Hier matin, le mouvement s’est un peu plus durci avec des feux de pneus allumés devant le siège du GPMH. « Nous allons poursuivre notre action tant que la plainte ne sera pas retirée. Et nous comptons bien nous faire voir sur le passage du Tour de France ».

La direction du GPMH n’a pas souhaité s’exprimer sur ces événements.

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