Filpac CGT : la leçon grecque
C'est avec plaisir que nous reprenons sur ce site le récent texte diffusé par la Filpac CGT à propos des "évènements" grecs et des enseignements qui peuvent en être tirés au plan syndical.
Nous retenons la dénonciation du rôle implacable dévolu à la dette et son rôle politique dans l'asservissement des peuples et par conséquent sa répudiation comme élément indispensable de sortie de l'austérité.
Nous faisons notre également le constat que
"La preuve est faite qu’une politique sociale, démocratique et écologique n’est pas réalisable sans mettre à bas l’UE. "
et que "L’UE n’est pas une force de paix, de progrès et de
démocratie, contrairement à ce que prétend la Confédération européenne des syndicats : c’est un ensemble despotique d’institutions et de règles au service du projet capitaliste des grands groupes industriels et financiers."
La crainte que l'alternative aux politiques actuelles et aux choix qui sont imposés aux travailleurs et aux peuples ne se traduisent en repli sur les Etats nationaux et un retour à la guerre entre puissances européennes n'est-elle pas cependant marquée nolens volens par l'idée d'une "autre Europe possible" ?.
Ici le nécessaire et indispensable rejet des propositions du FN fondées sur l'usage traditionnel par le fascisme du bouc émissaire (l'immigré en l'occurence) ne fonctionne-t-il pas comme repoussoir de solutions et d'une véritable alternative de gauche et révolutionnaire fondée elle sur le rassemblement et la souveraineté populaire?
La reconquête de cette souveraineté n'est-elle pas au fond le passage obligé ET d'une sortie des politiques d'austérité ET de l'ouverture de coopérations économiques à l'avantage des peuples d'Europé, mais pas seulement!
Car l'Union Européenne comme la CES au plan syndical fonctionnent à l'appartenance à un bloc politico- économique et militaire exclusif de toute autre alliance et coopération.
Et c'est cette orientation qui est porteuse de conflit et de guerres comme on peut le constater avec l'intervention de l'UE en Ukraine.
Sortir de la logique des blocs qui survit à la guerre froide, créer les conditions de véritables coopérations entre peuples souverains n'est-ce pas d'ailleurs ce que montre un type d'intégration régionale tel qu'il fonctionne en Amérique latine fondé sur l'indépendance et le combat à l'égard et contre l'impérialisme état-unien?
En tout cas le débat s'engage sans doute dans la CGT sur d'autres bases que le l'impératif de rester dans l'euro quoi qu'il en coûte et de demeurer ancré dans la CES.
A suivre donc ...