Martigues : Ils refusent l'austérité et le sabotage de l'hôpital public!

Publié le par FSC

Martigues : Ils refusent l'austérité et le sabotage de l'hôpital public!

Source : Maritima info

Une centaine d'agents du centre hospitalier s'est mobilisée à l'appel de la CGT, hier après-midi. Ils s'opposent au contrat de retour à l'équilibre financier auquel l'hôpital, en déficit, va être soumis dans les trois ans à venir"Ici, on ne soigne plus, on compte", "la santé n'est pas une marchandise", pouvait-on lire sur les pancartes portées par les agents du centre hospitalier de Martigues. Infirmière, aide-soignant, personnel administratif ou membre du service incendie...

Ils étaient plus d'une centaine hier après-midi à avoir répondu à l'appel de la CGT. Le syndicat, s'est invité au début d'une réunion du Conseil de surveillance de l'hôpital durant laquelle le directeur de l'hôpital martégal devait présenter, notamment aux représentants de l'Autorité régionale de la santé, le contrat de retour à l'équilibre financier de l'établissement (CREF).

En 2015, le centre hospitalier fait face à un nouveau déficit de plus de deux millions d'euros. Un déficit structurel, dû à la baisse de financement de l'hôpital public au niveau national. Ce CREF prévoit des économies à réaliser d'un montant de 5 millions d'euros sur les 3 ans à venir qui passeraient notamment par des réorganisation de services et du temps de travail. La CGT craint déjà les conséquences de ce régime sec pour l'emploi, dénonce un "démantèlement" programmé de l'établissement de santé et un "hôpital low-cost". "On redoute des fermetures de services, on entend parler de la chirurgie orthopédique notamment, illustre le secrétaire CGT de l'hôpital, Michel Nunez. Cela obligerait nos patients à aller se soigner dans un hôpital public de Marseille, c'est inadmissible!"

"Ne signez pas le CREF"

Le syndicat a explicitement demandé au conseil de surveillance de l'hôpital de ne pas signer ce CREF et au contraire de demander de nouveaux financements pour l'hôpital martégal à l'ARS. Le directeur de l'établissement, Barthélémy Mayol, qui a laissé les organisations syndicales s'exprimer avant le début de la réunion, s'est refusé à commenter l'intervention des salariés : "J'ai bien compris que vous vous inquiétez, votre message est passé, mais je n'ai aucun commentaire à faire à ce stade-là", a-t-il répondu. Le conseil de surveillance s'est finalement tenu, une fois la salle de réunion libérée par les manifestants.

"Ils restent sourds à nos revendications, confiait le syndicaliste à l'issue de son intervention. Ils veulent passer en force." Les agents du centre hospitalier ont déjà connu un plan de rééquilibrage financier, il y a six ans. "On ne parle plus de soins, de prise en charge du patient, on nous demande du rendement", témoignait une infirmière du service réanimation. Certains investissements sont également remis en cause par ce CREF, le service de dialyse ou encore le service incendie de l'hôpital... La CGT prévoit de nouvelles mobilisations dans les semaines à venir.



 

 
 
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