Référendum Grec... Un moment de grande densité politique, mais avec quelles véritables alternatives pour le peuple Grec ?
Notre camarade Stéphane Martin nous informe :
Cher-e-s concitoyen-e-s,
A quelques heures du référendum grec, dont les enjeux sont supranationaux, et concernent chacun d'entre nous, ci-joint quelques réflexions à partager.
Le parlement Grec a décidé de l'organisation d'un référendum, dont la portée politique est considérable. Pour rappel, la question posée par le parlement au Peuple Grec :« Acceptez-vous le projet d’accord soumis par la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international lors de l’Eurogroupe du 25/06/2015 et composé de deux parties, qui constitue leur proposition unifiée ? » Le premier document est intitulé « Réformes pour la réussite du programme actuel et au-delà », et le second « Analyse préliminaire de la soutenabilité de la dette ».
Un des points essentiels de la négociation qui fait problème porte sur la restructuration de la dette. A l'occasion de l'audit de la dette effectué par le comité mis en place par le parlement Grec, celle-ci est apparue pourtant clairement illégitime.
Par ce référendum, la Grèce réintroduit dans l'Union Européenne ce que ses institutions ne cesse de contourner et d'étouffer : le peuple, le politique, la démocratie... ce qui met plus que jamais en évidence, selon Frédéric LORDON, à quel point cette Union Européenne porte en elle-même la haine de la démocratie.
Jacques SAPIR souligne le rôle clé de la Banque centrale Européenne, sous l'autorité de son Président Mario DRAGHI, ex directeur de la banque d'affaire Nord Américaine Goldman Sachs. Il démontre plus que jamais que ceux qui détiennent le contrôle de la monnaie ont le pouvoir, immense ! Et de fait, lorsque les peuples sont démunis de ce contrôle, ils sont inéluctablement sous la domination des puissances d'argent. Le chercheur en déduit que "l’Euro n’est pas une monnaie, ni même un projet économique, mais qu’il est un mode de gouvernement qui vise à imposer les règles du néo-libéralisme contre l’avis des peuples".
Pourtant la Confédération Européenne des Syndicats soutien l'appel à l'annulation du référendum Grec
https://www.etuc.org/press/etuc-supports-greek-trade-union-call-cancel-referendum
Mais alors, pour qui donc roule la La Confédération Européenne des Syndicats ?
http://www.frontsyndical-classe.org/2015/07/grece-ces-merkel-main-dans-la-main.html
Au cas où vous ne seriez pas d'accord avec cette position, et que vous souhaiteriez l'exprimer....
Quelque soit l'issue du référendum, tout cela ne pourrait être finalement qu'un marché de dupe pour le peuple Grec... et par ricochet pour les peuples des autres pays de l'U€. Le mémorandum porté par le gouvernement SIRIZA reprend en effet déjà lourdement à son compte les exigences de l'U€ et de sa troïka.
http://www.rougemidi.org/spip.php?article8950