Toyota : Tentative de suicide à l’usine d’une ouvrière, Christelle.
DERNIERES infos du syndicat TOYOTA en date du 9 septembre 2015
Signez la motion de protestation jointe et envoyez la par mail !
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Mails Direction Toyota pour envoyer vos protestations :
http://luciano.biondo@toyotafr.com
http://didier.leroy@toyota-europe.com
Avec copies à http://cgt.toyota@live.fr
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Lundi 6 juillet, vers 8h30, une de nos camarades de travail, à bout, a fait une tentative de suicide en avalant des cachets dans les locaux de TMMF, à l’infirmerie. Elle a été emmenée d’urgence à l’hôpital. Ses jours ne sont plus en danger.
Cela fait plus de 6 mois que sa hiérarchie l’isole, seule, dans une salle destinée aux formations, à l’étage, sans lui donner de travail, et qu’elle subit des pressions constantes de cette même hiérarchie.
Elle a fini par craquer.
Tout a été fait pour ne pas ébruiter cette tentative de suicide. Malgré les demandes, la direction a refusé de déclarer ce qui est considéré par la loi comme un accident du travail.
Pire.
La direction de TMMF lui a envoyé un recommandé le lendemain des faits, alors que notre collègue était encore aux urgences… pour lui signifier une mise à pied conservatoire et une convocation à un entretien pour une sanction pouvant aller jusqu’à licenciement le 21 juillet.
Lors d’une réunion extraordinaire du CHSCT où l’Inspectrice du Travail était présente, le médecin de Toyota s’est retranché derrière le secret médical… et n’a rien dit. La direction a déclaré qu’elle n’était pas au courant d’une tentative de suicide.
Comment cela peut-il être possible alors que le 6 juillet à 8H30, c’est le médecin de TMMF qui a téléphoné au SMUR pour emmener aux Urgences Christelle, qui était inconsciente suite à la prise d’un paquet de comprimés ?
La direction a confirmé ne pas vouloir déclarer Christelle en Accident de Travail. Pourtant, la loi oblige l’employeur à faire cette déclaration dès qu’il y a des soins à l’extérieur.
Un des responsables des Ressources Humaines a ensuite lu un rapport à charge contre Christelle et a confirmé l’envoi d’un courrier en recommandé le lendemain de la tentative de suicide pour notifier à Christelle, qui était encore aux Urgences, une mise à pied conservatoire et une convocation à un entretien en vue de son licenciement.
Le mardi 21 juillet, Christelle a eu le courage de se présenter à sa convocation accompagnée d’un délégué CGT pour dire que cette procédure de licenciement est illégale. C’est le lendemain de la tentative de suicide que cette procédure a été mise en route. La procédure est donc nulle. Ils ont demandé l’annulation et l’abandon de cette procédure de licenciement. Ils n’ont pas eu de réponse.
Le 31 juillet, dernier jour de travail, la direction de Toyota a notifié 3 jours de mise à pied à Christelle et ne veut pas reconnaitre son arrêt de travail !
La direction se venge contre la CGT.
Jean-Christophe BAILLEUL est T/L aux Presses depuis 15 ans. Il est délégué Cgt et élu au CHSCT.
La direction de TMMF le convoque le 28 juillet, 3 jours avant les congés d’été, à un entretien pour une sanction pouvant aller jusqu’à son licenciement.
Le 16 juin dernier, Jean-Christophe a signalé officiellement un Danger Grave concernant les Ponts Roulants aux Presses nécessitant des travaux pour garantir la sécurité.
Le lendemain, son Assistant Manager est venu le provoquer en demandant à Jean-Christophe de ranger une armoire qui n'est pas à lui. Il y a eu discussion, sans plus. Depuis l’armoire est consignée car elle n’appartient à personne et n’est pas utilisée.
Le 17 juillet, le jour même où les délégués Cgt ont organisé une réunion du CHSCT avec l'inspectrice du travail au sujet de la tentative de suicide que la direction ne voulait pas rendre publique en la camouflant, la direction ressort cette vieille histoire bidon d’armoire pour attaquer Jean Christophe.
Le 3 août, pendant les congés, la direction sanctionne Jean Christophe de 2 jours de mise à pied !
Pressions, menaces, sanctions, mauvaises conditions de travail...
La direction s'attaque à tous les salariés, embauchés, intérimaires, ouvriers ou encadrement.
Dans sa course à la productivité et aux profits maximums et immédiats, la direction veut passer en force.
Cela ne peut plus durer !
Les salariés méritent tous d’être respectés !
La direction doit abandonner les procédures honteuses de licenciement contre Christelle et contre Jean-Christophe !
Le pas en arrière fait par Toyota juste avant les congés avec Christelle n’est pas suffisant. Il n’y a aucune garantie pour l’avenir de son emploi dans l’usine !
Nous demandons de retirer les 3 jours de mise à pied disciplinaire infligés à Christelle et les 2 jours infligés à Jean-Christophe, ainsi que la régularisation de la situation de Christelle en Accident du Travail.
Les cas de Christelle et de Jean-Christophe ne sont qu’un bout de la partie émergée de l’iceberg des mauvais traitements envers le personnel à Toyota !
Nous ne pouvons pas accepter de telles relations et conditions de travail dégradantes dans cette usine.
Toyota doit respecter les femmes, les hommes et les lois !
Ce n’est plus possible. Il faut que ça change !