Air France : la violence de son PDG
Peu de chance que Valls, Hollande et les "grands" médias dénoncent la violence sociale de l'oligarchie.
La chasse à ceux qui résistent est à présent lancée (voir ci-après l'éditorial des Echos en appelant à la répression)
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Source de l'article : le site de Danielle BLEITRACH :
https://histoireetsociete.wordpress.com/2015/10/06/41034/
La violence du PDG d’Air France s’exerce contre nous tous et produit partout la guerre civile

La violence sociale est une réalité, tandis que la presse, le gouvernement n’ont pas assez de mots pour fustiger les travailleurs d’Air France et la colère qui les a poussé à arracher la chemise des cadres, rappelons qui est le PDG d’Air France et quelle est sa vision du travail dans l’entreprise, sa référence à des concurrents débarrassé du droit du travail, les monarchies du Golfe… Quoiqu’on en pense il y a une logique dans ce gouvernement socialiste: prendre comme alliés les dites monarchies, utiliser les travailleurs qualifiés qui fuient les bombes comme de la main d’œuvre taillable et corvéable à merci et à partir de là aller vers le retour au XIX siècle de la France. C’est ça leur Europe, celle qui appuie partout la guerre et la régression sociale. Il faut que la journée de lutte soit une grande réussite. (note de danielle Bleitrach)
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Travail des enfants, 35 heures, droit de grève : l’intervention cash du PDG d’Air France
Le PDG d’Air France, Alexandre de Juniac, a livré une approche surprenante du droit social, révèle le site Mediapart (abonnés), mercredi 18 mars. Au cours d’une rencontre patronale, en décembre 2014, Alexandre de Juniac est revenu sur les acquis sociaux, une notion « très imprécise et très floue », selon lui.Le PDG revient notamment sur le travail des enfants, dont l’interdiction n’est pas si évidente, selon lui. « C’est quoi l’âge d’un enfant, de nos jours ? Est-ce que c’est 16, 18 ou 20 ans ? On pense à donner le droit de vote à des enfants qui ont 16 ans ? Est-ce que ce sont des enfants, je ne sais plus… Est-ce qu’il faut les faire travailler, pas travailler ? Pas sûr. » Le site Mediapart a découpé ce passage de l’intervention, donnée dans l’abbaye de Royaumont (Val-d’Oise).
« M. de Juniac, les grévistes, on les aurait envoyés en prison »
Au cours de son intervention longue d’une vingtaine de minutes, Alexandre de Juniac évoque également les 35 heures. « La durée du temps de travail, qui, paraît-il, est un acquis social, qu’est-ce cela veut dire pour un ingénieur qui a une tablette et un smartphone et qui travaille chez lui ? », explique le PDG. Avant de s’interroger : « Est-ce que cela a un sens de fixer l’âge de la retraite ? »
Ce n’est pas tout. La rude concurrence des compagnies du Golfe impose de « mettre des limites aux acquis sociaux ». Alors qu’il a dû affronter une grève musclée des pilotes de ligne, en septembre, Alexandre de Juniac livre d’ailleurs une anecdote. « Comme le disait mon homologue de Qatar Airways, hier, à propos de la grève, ‘Monsieur de Juniac, chez nous, ce ne serait pas possible, on les aurait tous envoyés en prison’. » La réplique fait mouche et suscite les applaudissements de la salle. Pas sûr que les syndicats du groupe soient aussi enthousiastes.
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Article des Echos de François VIDAL intitulé "Air France la loi du plus fort" appelant à la répression :
Trop c’est trop ! Après les occupations d’usine, les dégradations d’outil de travail et les patrons séquestrés, voilà donc venu le temps de l’agression physique des dirigeants . Un degré de plus dans la litanie des dérapages qui ponctuent trop souvent les conflits sociaux dans notre pays, serait-on tenté de dire.
On aurait tort ! Parce que ce qui s’est passé ce lundi chez Air France est plus qu’un énième débordement. En s’en prenant physiquement à quelques-uns des dirigeants présents en comité central d’entreprise – en manquant de les lyncher, selon les termes d’un syndicaliste ! – quelques centaines d’excités ont fait sauter un verrou symbolique. Celui qui sépare une société moderne dans laquelle les conflits se règlent par le dialogue d’avec une civilisation où prévaudrait la loi du plus fort. Rien ne peut justifier de tels comportements, surtout pas dans une compagnie qui privilégie de longue date le dialogue social
Quoiqu’en pensent certains leaders syndicaux, ces comportements sont inexcusables et doivent être sanctionnés de manière exemplaire. Ne serait-ce que pour montrer au monde entier qu’en France on ne tolère pas qu’un DRH sur le point d’annoncer une restructuration doive s’enfuir torse nu pour tenter d’échapper à des manifestants enragés. Manuel Valls a d’ailleurs eu raison de se dire scandalisé par ces violences. Mais sa condamnation aurait eu plus de poids si l’exécutif qu’il représente avait eu le courage de prendre des mesures plus fermes à l’encontre des casseurs qui ont sévi lors de conflits sociaux du début du quinquennat au lieu de leur faire miroiter une loi d’amnistie injustifiable.
Air France et ses salariés n’ont vraiment pas besoin de cela, alors que la compagnie cherche les moyens d’assurer sa survie à long terme. Le pavillon national ne peut pas être prisonnier de pilotes assis sur leurs privilèges et de casseurs surexcités. Dans un pays où réformer est une mission quasi impossible, le devenir d’Air France est devenu ce lundi un enjeu national.