Conférence "sociale" : adresse de l UD CGT 91 à la Conf'
Conférence sociale du 19 10 2015
Le 19 octobre prochain, une nouvelle conférence sociale (la 4ème) se tiendra à l’initiative du gouvernement, avec trois points à son ordre du jour : la COP 21, la sécurisation des parcours professionnels et le numérique.
Une nouvelle fois, la question de notre participation à cette conférence nous est posée.
A partir de l’expérience des précédentes conférences : 2012 avec pour conclusion l’ANI du 11 janvier 2013 ; 2013 conclusion d’un nouvel accord interprofessionnel sur la formation professionnelle, l’emploi et la démocratie sociale ; 2014 pour laquelle nous n’avions qu’à moitié siégé et dont la conclusion a conduit à la loi sur le dialogue social (Rebsamen) et le financement de la formation économique et sociale.
Ainsi, le bilan que nous pouvons en faire est à chaque fois un coup de hache dans le contrat social que nous connaissons.
A n’en pas douter une nouvelle fois, il ne sortira rien de bon pour les salariés de cette rencontre.
D’autant que cette conférence s’inscrit toujours dans une continuité de réformes imposées par des contraintes budgétaires européennes et les diktats d’un Medef toujours plus virulent.
Pour exemple, discuter de la COP 21 alors qu’au travers des dispositions Macron le gouvernement vient d’accorder sept nouveaux permis exclusifs de recherche d’hydrocarbures liquides ou gazeux, mis des milliers d’autobus roulant au gasoil sur les routes (reconnus hautement cancérigènes), ce qui en met un sérieux coup sur l’avenir de la COP 21 et notre avenir.
Nous partageons et soutenons qu’à l’heure d’aujourd’hui, même si les questions d’environnement sont pour nous plus que d’actualité et que nous revendiquons de pouvoir intégrer ces questions aux débats menés dans les CHSCT par exemple, mais aussi que lorsque nous débattons réindustrialisation, notamment par le biais de la transition énergétique, nous parlions d’emplois, nous ne pouvons participer à ce simulacre de dialogue social !
Comme le déclarait Philippe Martinez ; lors de son intervention au meeting de rentrée du 9 septembre : « qu’est ce qui justifierait la présence de la CGT dans une réunion avec le gouvernement et le MEDEF où l’objectif serait toujours de casser le code du travail et les garanties collectives ?… ».
Pour la Commission Exécutive de l’UD 91, il n’est pas possible, dans ce contexte et le débat imposé, de participer à cette conférence sociale. Nous pourrions ainsi proposer une déclaration qui pourrait être lue à son ouverture et le départ de la délégation immédiatement après.
Mieux, pourquoi ne pas être, nous, à l’initiative d’un grand forum social avec tous ceux qui portent l’idée que faire autrement est possible.
Les journées d’actions ponctuelles 2 ou 3 fois par an ne répondent pas aux enjeux de la situation.
La question qui s’impose c’est comment entraver, enrayer, inverser les choses ;
Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est d’un plan de mobilisation qui permette une montée en puissance du rapport de force. Pour cela, la recherche systématique de l’unité sur la base des revendications des salariés est incontournable.
Seuls le « tous ensemble » et une confrontation majeure avec le patronat et le gouvernement permettront de mettre un coup d’arrêt à ces politiques destructrices sans précédent.
Evry, le 13 octobre 2015