Etat d'urgence contre le mouvement social : La reconquête de nos droits et libertés s'impose! rendez-vous le 2 décembre et le 5!
Bien sûr nous sommes pour que toutes les mesures soient prises pour lutter contre le terrorisme et éviter de nouveaux attentats.
Ce qui implique des mesures au plan intérieur mais aussi à l'extérieur.En arrêtant notamment de considérer ceux qui répandent dans le monde entier l'idéologie meurtrière et rétrograde du wahabisme comme des alliés comme c'est le cas du Qatar et de l'Arabie saoudite qu'Emmanuel Valls appelait il y a peu à investir massivement en France.
En arrêtant de leur vendre des armes!
En arrêtant aussi comme on l'a fait encore récemment de couvrir et de faire silence sur les crimes de la Turquie d'Erdogan (emprisonnementde journalistes qui risquent 45 ans de prison pour avoir révélé la livraison d'armes de la Turquie aux djihadistes et l'assassinat récent du le bâtonnier de Diyarbakir Tahrir Elçi, tué par balle en pleine conférence de presse dans le silence assourdissant de "nos" médias).
Il est vrai que pour service rendu à l'Union européenne celle-ci vient d'accepter de rouvrir le processus d'adhésion de la Turquie !!!
Au plan intérieur il s'avère que l'état d'urgence est utilisé contre le mouvement et la protestation sociale et que les atteintes aux libertés publiques et au droit de manifestation se multiplient : perquisitions et assignations à résidence non-justifiées à l'encontre de militants écologistes, interdiction de manifestations alors que d'énormes rassemblements commerciaux sont autorisés comme c'est le cas par exemple du marché de Noël à Strasbourg, répression de manifestations pacifiques, tandis que toutes les manifestations prévues par le mouvement syndical tombent sous le coup de l'interdiction.
L'invocation de "trouble à l'ordre public" permettant toutes les dérives.
Et l'on se souvient d'ailleurs comment l'exécutif socialiste au temps de la guerre d'Algérie et de Guy Mollet a utilisé le vote des "pouvoirs spéciaux" réclamés soit-disant pour parvenir à la paix en Algérie a au final servit d'instrument de renforcement de la guerre et à l'envoi accéléré du contingent en Algérie.
Toutes raisons pour en appeler à la vigilance des travailleurs.
Les appels au rassemblement à Bobigny dans la région parisienne en solidarité aux salariés d'Air France,comme les appels prévus dans de nombreux endroits dans le pays ce 2 décembre sont donc maintenus par de nombreuses strutures et la confédération CGT.
De même que les appels à la manifestation des sans emploi le 5 décembre.
Plus que jamais la lutte et les moyens de l'exprimer sont à l'ordre du jour et l'utilisation de l'état d'urgence contre les travailleurs doit être mis en échec!
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Union des syndicats CGT de Paris
85 rue Charlot 75140 PARIS cedex 03
Courriel : accueil@cgtparis.fr
La politique Hollande-Valls est une politique entièrement dirigée contre le monde du travail.
Elle attaque les droits sociaux : toutes les réformes mises en œuvre sont au service exclusif du patronat, le projet de casse du code du travail en est une nouvelle étape.
Elle organise la répression syndicale notamment en arrêtant les syndicalistes. Les arrestations de salariés d’Air France et leur jugement annoncé en est l’exemple le plus scandaleux de ces dernières semaines.
Elle porte désormais atteinte aux libertés publiques fondamentales en prétendant interdire, avec la mise en place de l’état d’urgence, les manifestations et rassemblements revendicatifs. Dimanche 29 novembre, l’interdiction de manifester à l’occasion de la COP 21 a entraîné l’arrestation de plusieurs centaines de manifestants. C’est une mesure anti-démocratique incroyable !
Dans sa déclaration des 17 et 18 novembre 2015, le CCN de la CGT a annoncé qu’il ne saurait être question de trêve sociale, ni de museler le mouvement revendicatif de notre pays.
Dans ces conditions, l’UD CGT de PARIS entend exprimer sa solidarité avec les citoyens arrêtés et notamment les militants de la CGT. Elle exige la libération immédiate des manifestants et l’arrêt de toute poursuite, le rétablissement de la liberté de manifester, la levée de l’état d’urgence.
Elle réaffirme son appel à la manifestation du 2 décembre devant le tribunal de Bobigny en soutien aux salariés d’Air France. Elle exige la levée des sanctions et l’arrêt du plan de suppression d’emplois.
Elle réaffirme sa détermination à combattre toutes les contre-réformes du gouvernement, à commencer par celle de casse du code du travail.
Le besoin de protection des citoyens face aux menaces terroristes ne doit pas être le prétexte d’une moindre protection des salariés, des fonctionnaires, des usagers, des assurés sociaux. Il convient donc de renforcer le code du travail, le statut général de la fonction publique, les services publics et la sécurité sociale, plutôt que de les amoindrir.
Paris, le 30 novembre 2015
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NON A L’INTERDICTION DE MANIFESTER !
Des militant-e-s syndicaux, dont de nombreux enseignant-e-s et étudiant-e-s, ont été arrêtés place de La République dimanche après-midi alors qu'ils participaient aux rassemblements pour le climat.
Nous sommes certains que le seul tort de ces militant-e-s est d'avoir manifesté pour défendre leurs idées.
Nous protestons contre leur arrestation et demandons qu’aucune poursuite judiciaire ne soit engagée. Nous protestons aussi contre la manière dont est en train de se mettre en place l'état d'urgence. En effet, il est possible d'aller au stade, au concert, à l'église, dans les grands magasins, de se rassembler pour des hommages aux victimes... Les seules manifestations collectives et regroupements qui soient interdits sont ceux à caractère social.
Nos militant-e-s, notre organisation syndicale sont déterminés à continuer à faire entendre leur voix dans la rue, mercredi 2 décembre à Bobigny avec les salarié-e-s d'Air France, le samedi 5 décembre à Paris avec les Privé-e-s d'emploi et partout où nous estimons qu'il sera juste de le faire.
Montreuil, le 1er décembre 2015
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Des chiffres du chômage en perpétuelle augmentation, avec plus de 6 millions de privés d'emploi, une précarité qui n'est pas en reste et un seuil de pauvreté qui dépassent les 13 millions.
Les privés d'emploi et précaires ont une exigence, retrouver un emploi correctement rémunéré pour vivre et faire vivre leur famille.
le samedi 5 décembre 2015,
14 h, place Stalingrad à Paris