Etat d'urgence sociale

Publié le par FSC

En cette période d'actions, dernièrement à l'Énergie ou dans la FP le 26, préparons PUISSAMMENT le tous ensemble en même temps le 4 février pour les droits et la défense des libertés individuelles et collectives !

Ceux qui doivent être condamnés, ce sont les criminels du gouvernement, du Medef et de l'UE qui cassent nos services publics, délocalisent nos entreprises et bradent l'avenir de la France et sa jeunesse!!

Le gouvernement socialiste applique sans états d'âme la politique dictée par le Medef et l'UE qui impose de casser tous les acquis populaires pour assurer encore et toujours plus davantage profits pour les gros actionnaires.

Profitant de l'absence de réaction concertée et unifiée du monde du travail, il entend désormais ouvertement non seulement aller plus loin dans sa offensive anti-sociale mais tout simplement criminaliser toute volonté de résistance.

Car s'il est vrai qu' « il ne peut y avoir de choix démocratiques contre les traités européens » comme le martèle le président de la commission européenne JC Juncker, alors toute lutte pour les services publics, l'augmentation des salaires ou contre la main-mise des groupes capitalistes sur l'économie est « anti-démocratique ». A l'inverse, les paradis fiscaux, la destruction de la santé publique, la casse de l'emploi et des salaires, la destruction du code du travail, la précarisation généralisée, le pillage des matières premières, les guerres impérialistes, l'exploitation sans limite et la misère généralisée sont eux tout à fait démocratiques pour l'oligarchie.

Cette vision euro-totalitaire qui écarte la démocratie quand celle-ci devient un obstacle à la dictature du capital1 est en train de s'imposer désormais en France et le gouvernement socialiste en est aujourd'hui l'agent le plus actif qui entend dans le même temps accentuer ses mesures antisociales et empêcher toute résistance populaire.

Ainsi outre, l’État d'urgence prolongé indéfiniment et la surveillance généralisé de tous ceux qui « peuvent porter atteinte à l’ordre public », ce sont désormais des manifestations pacifiques qui peuvent être interdites, des militants écologistes qui sont assignés à résidence. Ce sont aussi des militants syndicaux en lutte pour l'emploi sont traités comme des gangsters arrêtés au petit matin et renvoyé devant le tribunal comme les militants d'Air France tout tout simplement condamnés à de la prison ferme comme ceux de Goodyear et peut-être bientôt ceux de Ford Blanquefort.

Cette période de réaction sur toute la ligne n'est pas sans rappeler les terribles années 30. A cette époque, la constitution du Front Populaire regroupant des centaines d’organisations politiques, syndicales et associatives sous l’impulsion du PCF et de la CGT permit un temps de rouvrir l’espoir autour de leur unité et d'un programme répondant aux aspirations populaires.

Aujourd'hui, le mouvement syndical et démocratique est à la croisée des chemins : soit il poursuit dans la voie de la division, de la critique « au coup par coup » et du bout des lèvres, de la déconnexion d'avec les classes populaires, soit il s’engage dans une démarche à la hauteur des périls en mettant tout son poids au service de la construction d’un rapport de force de haut niveau, idéologique et concret, contre les régressions et pour un changement de société.

Syndicalistes, républicains, démocrates, toux ceux pour qui les idéaux des Lumières et de 1789 ont un sens, doivent aujourd'hui s'unir dans un Front de résistance populaire pour la défense de la démocratie et des conquêtes de 1945, pour un véritable changement de société en dehors des sentiers politiciens, en commençant par se rassembler autour des Goodyear, des Air France, des Ford pour la liberté syndicale et contre toutes les attaques que subit le monde du travail.

FSC, 24 janvier 2016

1 Comme l’expliquait il y a peu le ministre allemand des finances Wolfgang Schäuble : « Si vous en parlez avec mes amis français, que ce soit Michel Sapin ou Emmanuel Macron, ils ont de longues histoires à raconter sur la difficulté à convaincre l'opinion publique et le Parlement de la nécessité de réformes du marché du travail (…) La France serait contente que quelqu'un force le Parlement, mais c'est difficile, c'est la démocratie ».

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