Goodyear : Sarko prend Hollande ... sur sa gauche !!
Pour un clin d'oeil bien sûr!
Car au pouvoir on sait bien où vont ses sympathies et où conduisent ses choix qui au fond ne se distinguent pas de ceux du pouvoir socialiste.
Il n'en demeure pas moins piquant et symptomatique du moment qu'en quelque sorte sur la répression syndicale Sarko prenne Hollande ... sur sa gauche!
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Source de l'article : Le Parisien Seine et Marne
Affaire Goodyear : Sarkozy donne son avis à deux élus CGT de Seine-et-Marne
Sophie Bordier | | MAJ :
Fontainebleau, ce dimanche matin. Nicolas Bruant (à gauche) et Jean Jacques Rodriguez ont été reçus par Nicolas Sarkozy au sujet de la condamnation des syndicalistes de Good Year Amiens. (LP/Sophie Bordier.)
Ce matin avant son entrée dans l’église Saint-Louis à Fontainebleau (Seine-et-Marne) où il assiste ce matin à la messe de réparation une semaine après l’incendie criminel qui a touché l’édifice, Nicolas Sarkozy a reçu à la mairie de Fontainebleau trois représentants de la CGT de l’union locale de Nemours.
La rencontre, à l’initiative des syndicalistes, a duré dix minutes. « On lui a demandé, en tant que citoyen, s’il était pour ou contre la relaxe des huit syndicalistes de Good Year condamnés à 24 mois de prison dont 9 fermes pour avoir retenu deux cadres pendant 30 heures lors de la fermeture du site jetant 1 200 salariés sur le carreau. Cette condamnation est historique sous la Ve République », racontent Nicolas Bruant, secrétaire général union locale Nemours et conseiller prud’homal, et Jean Jacques Rodriguez, secrétaire général CGT chez Corning SAS à Bagneaux.
Huit anciens salariés de l’usine Goodyear d’Amiens (Somme) ont été condamnés le 12 janvier par le tribunal correctionnel amiénois à 24 mois de prison dont 9 fermes pour la séquestration de deux de leurs dirigeants en 2014. Le parquet avait requis contre chacun d’entre eux une peine de deux ans d’emprisonnement, soit un an « ferme aménageable » et un an de sursis, lors de l’audience du 24 novembre. Ils ont été condamnés mardi à 24 mois de prison dont 15 avec sursis.
« Comme citoyen, Nicolas Sarkozy nous a répondu qu’il était pour la relaxe. Et il a ajouté que s’il avait été président, il n’aurait pas été d’accord la décision du parquet », ont-ils rapporté. « Car la direction de Good Year avait levé la plainte. C’est le procureur qui a relancé la plainte. Donc l’État ! », soulignent les cégétistes.
Les deux syndicalistes rapportent que Nicolas Sarkozy a ajouté en fin d’entretien que « la CGT doit assumer d’avoir appelé à voter Hollande avant l’élection présidentielle de 2012 ! Nous lui avons répondu que la CGT n’était pas un parti politique et qu’on était là pour défendre les salariés », ont conclu les cégétistes seine-et-marnais.