51e congrès : Jeudi 21 avril

Publié le par FSC

51e congrès : Jeudi 21 avril

Les points abordés et débattus au cours de cette séance :

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Le syndicalisme européen et mondial

La démocratie dans la CGT

Les réformes statutaires concernant les confédérations CGT des départements d'Outre-Mer etles retraités

L'élection de la direction confédérale

Enfin la soirée réservée aux libertés syndicales

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Avant d'aborder les débats sur le thème 4 qui portait sur le syndicalisme européen et mondial donnons les résultats sur le thème précédent qui portait sur le rapport aux autres organisations syndicales, au politique et au monde associatif. Les débats ayant principalement porté sur les "syndicalisme rassemblé".

Abstentions :                      9%

Contre :                               36,9%

Pour :                                   63,7%

Si on intégre les abstention le taux d'approbation de la résolution sur ce thème est encore plus bas.

 

Il s'agit donc du résultat qui indique la plus grande résistance du congrès aux orientations défendues par la direction confédérale.

Nul doute que la condamnation par les militants d'une CFDT porteuse d'eau du pouvoir et du MEDEF et le refus anti-démocratique de la direction confédérale d'organiser un vote séparé et spécifique sur cette question qui avait vu de très nombreux délégués la réclamer a pesé sur ce vote et constitue un signe de la volonté des bases militantes d'affirmer un syndicalisme libéré des compromisssions.

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Le thème 4 avait trait au syndicalisme européen et mondial

Pour rappel la CGT appartient en Europe à la Confédération Européenne des Syndicats (CES) comme FO et ... la CFDT, et au plan international à la Confédération Syndicale Internationale (CSI) issue du rapprochement en 2005 de la CISL organe syndical de l'occident capitaliste et de lutte durant la guerre froide contre le communisme et du syndicalisme soutenu par le vatican, la CMT.

Au plan confédéral on se garde bien de rappeler ces origines en faisant comme si ce qui opposaient les organisations au temps de la guerre froide était totalement dépassé et concernait la question des libertés.

En oubliant que le coeur de ce qui divisait le mouvement syndical européen et mondial était la question de l'orientation de classe : combat conséquent contre l'exploitation et l'impérialisme OU collaboration et soumission aux intérêts des oligarchies dominantes.

Le "monde libre" l'a emporté et le capitalisme triomphant, sans contre-poids a sa taille considère n'avoir plus de limites a son insatiable appétit de profits et de privilèges.

La chasse systématique aux conquis est ouverte. Nous y sommes et dans le syndicalisme les oppositions d'avant demeurent.

Il est donc temps de se reprendre et de revenir sur la démarche qui nous a fait adhérer et à la CES et à la CSI.

Mais à l'évidence nous n'en sommes pas encore là.

En effet l'expérience concréte et de terrain conduit nombre de militants à contester le "syndicalisme rassemblé" et l'allaince avec la CFDT mais sans faire le lien à l'international où pour aller vite la CES est le parfait équivalent de la CFDT.

C'est que les questions internationales sont éloignées de l'expérience la plus immédiate et que par ailleurs les formations syndicales profiguées dans la CGT ont rompu en grande partie avec ce qui construisait une véritable culture militante de contenu international anti-impérialiste.

Pour justifier la poursuite dans les renoncements inaugurés dans les années 90 les dirigeants confédérants de la CGT prétendent au déni des réalités que la CES depuis son dernier congrès en octobre à Paris se transforme pour devenir un syndicat de lutte et d'action.

Pensez elle réclame à l'Union européenne un plan d'investissement pour l'emploi !!

Mais silence sur son alignement sur la commission européenne et la BCE au moment de l'écrasement du peuple grec et sur son silence actuel de la lutte que nous menons depuis des semaines contre la loi El Khomri.

Heureusement l'honneur sera en quelque sorte sauvé par quelques militants (Dimitri, Sandrine d'Angoulême, Nicolas du Cher, Dorothée...) qui feront quelques rappels historiques et à l'ignominie de l'inauguration du dernier congrès de la CES par Jean-Claude Juncker protecteur de la fraude fiscale et bourreau du peuple grec.

Ainsi ils rappeleront l'existence active de la Fédération Syndicale Mondiale (FSM) que la direction confédérale continue d'ignorer contre toute évidence et contre la recherche de la plus large unité qu'elle proclame de manière inconséquente.

Et au fond sur ce terrain aussi il s'agit de reconquerir l'indépendance de la CGT à l'égard des tenants du capitalisme, de ses idéologues et des institutions dont ils se sont dotés pour maintenir le monde du travail sous contrôle.

On notera au passage que le Monsieur Europe de la CGT, Frédéric Imbrecht, qui présidait au déroulement de la séance s'est efforcé d'interrompre les intervenants qui mettaient en cause nos appartenances et appelant sous les applausissements à reconstruire des liens fraternels avec la FSM comme s'est exprimé Dorothée.

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Le dernier thème concernait la démocratie dans la CGT

 

Place des femmes dans l'organisation, les progrès et ce qu'il reste à faire, problèmes internes sur les champs de syndicalisation (listes CGT concurrentes) qui nuisent à la crédibilité et à l'efficacité, satisfaction quant à la préparation du congrès et la visite des organisations de la part des dirigeants.

Donc à la fois une certaine satisfaction quand on compare à ce qui se passe ailleurs en même temps qu'une approche critique qui porte sur le déroulement du congrès lui-même : les délégués privés de leur intervention et le plus souvent sommés d'en terminer, le refus de votes séparés sur des point clés qui font débat, le rôle du Bureau du congrès qui entre en contradiction avec la souveraineté du congrès ...

Une intervenante faisant état de son sentiment que des orientations ont l'air d'être définies à l'extérieur et que les délégués sont confinés à une pratique passive du vote.

On ne peut pas nier cependant l'espace démocratique d'expression réelle et d'initiative qui existe bel et bien à la CGT en particulier en raison de son organisation fédéraliste.

Au cours du congrès l'expression est aussi libre et vigoureuse, mais sur des questions clé où les choix d'orientation sont décisifs un vérouillage certain existe mais il revient aux congressistes de ne pas laisser faire.

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La soirée a été réservée à l'illustration de la répression contre les militants syndicaux :

 

Marianne Davaux de l'Harmatan, David Ricatte d'Air France, ce qui se passe à la mairie d'Aubagne depuis que la droite s'est emparé de la municipalité, Sarah Silva-Descas de l'administration pénitentiaire, Annie de Casino, Benoît de chez Macdo.

Autant de cas qui illustrent la répression auxquels les militants sont confrontés dans les entreprises, dans le public comme dans le privé et en même temps la résistance qui s'organise avec une forte solidarité des militants et des organisations de la CGT comme d'autres organisations syndicales.

Une absence lourde, celle des Goodyear en colère du refus confédéral de ne pas leur avoir donné la parole comme ils le demandaient dès mardi, au cours même des débats du congrès.

Pour l'élection de la direction confédérale se reporter à l'article spécifique sur note site :

 

 

 

 

 

 

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