51e congres : mardi 19 avril
La journée a été marquée par le vote sur le rapport d'activité et le rapport financier et ponctuée par les nombreuses interventions des délégués.
Sur le rapport d'activité le vote exprime bien sûr la réprobation sur ce qui s'est passé au moment de l'affaire Lepaon et l'exigence militante de la plus grande rigueur et de la plus grande transparence en matière de gestion des deniers de l'organisation.
Sans doute s'exprime aussi comme on a pu le constater l'exigence du respect de la démocratie et de participation par exemple dans les protestations à l'égard de la décision de la présidence du congrés d'organiser le vote alors qu'il restait encore 25 inscrits devant prendre la parole.
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LE VOTE DU RAPPORT D'ACTIVITE
C'est donc dire la vigilance dont les militants font preuve décidés à ce que ne se reproduise plus une situation qui donnent aux ennemis de classe de la CGT l'occasion de l'affaiblir et de discréditer l'action syndicale.
Plusieurs interventions évoquent la nécessité de la grève reconductible pour parvenir au retrait de la loi travail (délégué de Seine Maritime, Julien, Gérald de l'UD du 76, le camarade de Cap Gemini) Christian Renard de la construction Paris insistant sur le fait que l'attaque de Cambadelis contre la CGT exprime la peur que le pouvoir a d'une CGT fer de lance de la mobilisation unitaire et qu'en conséquence l'appel à l'action reconductible soit au centre deu texte d'actualité qui doit être voté par le congrés.
Le délégué des Ports et docks de Marseille souligne la nécessité de s'émanciper des syndicats réformistes et annonce l'appel ferme à la grève pour le 28 avril.
Autre thème fréquement abordé : le "syndicalisme rassemblé" dont plusieurs délégués demandent l'abandon comme c'et le cas de la représentante des organismes sociaux des Bouches du Rhône, d'Olivier de la fédération des finances soulignant que c'est des revendications élaborées avec les salariés qu'il faut d'abord partir.
Le rapporteur de la commission sur le rapport d'activité s'est efforcé de répondre globalement aux critiques exprimées dans la salle :
Sur le "syndicalisme rassemblé" l'argumentation semble courte et défensive mais il est vrai que la direction confédérale après avoir affirmé son attachement viscéral audit syndicalisme rassemblé peine à admettre qu'il s'agit d'une impasse. Le rapporteur estime en quelque sorte qu'il s'agit d'un faux débat (d'un "faux procès"?) rejetant la distinction entre syndicats contestataires et syndicats réformistes et considérant que le critère distinctif réside en fait entre ceux qui veulent rassembler et ceux qui donc divisent. Ajoutant que c'est la même démarche qui guide la direction dans les contacts internationaux et européens.
En oubliant de dire à ce sujet que pliant aux injonctions de la CSI et de la CES interdiction est faite de prendre langue avec la Fédération Syndicale Mondiale regroupant pourtant plusieurs dizaines de millions d'adhérents. il ne faut pas exagérer, l'ouverture proclamée ça a des limites!
Concernant les luttes le rapporteur souligne que c'est la première fois depuis 60 ans qu'un important mouvement se manifeste contre un gouvernement dit de "gauche" et justifie l'attitude confédérale dans la démarche choisie et les initiatives d'action qu'il fait remonter l'appel à une action interpro dès septembre 2012.
S'engage ensuite à partir de l'introduction de la responsable confédérale Marie Saavedra le débat sur le document d'orientation.
Dans cette introduction il s'agit aussi de justifier les choix d'orientation de la direction sortante :
La CGT pas seulement de contestation mais de proposition
La CGT doit s'adapter au salariat d'aujourd'hui
Notre rapport au politique et aux autres orgas : l'unité des orgas est une necessité
un syndicalisme qui rassemble est la clé du succès
l'importance du monde associatif et les enjeux sociétaux
remarque sur le fait que la place dans syndicalisme européen et mondial est rarement évoquée et réservée à des "experts"
réaffirmation de la solidarité internationaliste
La démarche de visite aux syndicats et aux syndiqués est fortement appréciée et ces rencontres ont joué un rôle dans l'élaboration des documents du congrés.
902 amendements sur le texte d'orientation ont été déposés et 54 retenus.
Les premiers intervenants sont soucieux de pouvoir défendre précisément les amendements qui n'ont pas été retenus.
Alain Roques de l'INRA remarque que la politique gouvernementale n'est pas caractérisée dans le préambule du document et propose que sur les amendements clés soient soumis à un vote séparé, la pratique des votes d'ensemble des documents ayant été largement utilisée dans les congrés antérieurs pour contourner l'appéciation des militants sur les questions dérangeantes.
La souveraineté du congrés étant évoquée n'ayant pas à être confisquée fusse par le bureau du congrés qui dirige les débats comme le dit à sa façon Sabine de pôle emploi Ile de France.
Pierrik des cheminots de Perpignan sur la réforme des structures s'inquiète du rôle des comités régionaux et du danger de s'éloigner des lieux de proximité et d'impulsion des salariés.
Marie-Hélène du centre commercial de Lyon La Part Dieu (3000 salariés, de très nombreuses enseignes) fait état de sa riche expérience d'un syndicat de site avec par exemple l'élection de délégués de site imposée à la direction du centre. Elle se déclare par ailleurs choquée de l'invitation au congrés de représentants de la CFDT et du parti socialiste en considérant qu'il s'agit d'une maladresse des organisateurs en proclamant sous les applaudissements que la CGT n'est pas un syndicat d'accompagnement et de compromis.