NuitDebout, F. Ruffin : sortir, rencontrer les syndicats, les quartiers le monde rural !

Publié le par FSC

NuitDebout, F. Ruffin : sortir, rencontrer les syndicats, les quartiers le monde rural !

C'est en effet de la convergence des luttes, du combat commun entre la jeunesse et les travailleurs, de l'éffacement des divisions aggravées par la crise que l'oligarchie et le patronat ont peur.

Raison essentielle de travailleur à ces convergences et que le 51e congrès de la CGT soit l'occasion de relancer en grand le mouvement en cours et de le conduire à la victoire!

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Intervention de François Ruffin place de la République devant un auditoire nombreux.

samedi 40 mars

 

Il remercie d'abord tous ceux qui rendent possible ce rassemblement à République (le travail invisible).

 

C'est le premier miracle …

Je voudrais revenir sur la question qu'on posait le 23 février juste à côté d'ici, à la Bourse du travail, la question c'était : « leur faire peur, mais comment ? »

La réponse qu'on avait eu ce soir là c'était « On ne rentre pas chez nous ! »

Le moins qu'on puisse dire c'est que ça a formidablement réussi malgré une météo qui a chaque fois est contre nous …

La première étape ça a marché.

Mais est-ce qu'on leur fait vraiment peur ?

Est-ce qu'on fait vraiment peur à ce gouvernement et à l'oligarchie qui est derrière lui ?

On ne va pas se mentir, de mon point de vue non ! Donc on leur fait pas encore peur.

Et je vais vous dire moi mon ambition, j'étais à Ham dans la Somme lundi dernier dans une boite qui s'appelle Pentair, qui fabrique des robinets industriels, 22 % de taux de rentabilité et qui est en train de fermer … 133 emplois sont en jeu.

Qu'a dit le député de droite ? … « ce sont des salopards de financiers » .

Et pourtant les salariés sont résignés !

Moi mon ambition, mon but c'est qu'on envoie une onde de choc dans le pays qui se propage jusqu'aux zones rurales, jusqu'aux quartiers populaires.

Pas forcément des « NuitDebout » partout mais que ça réveille l'esprit, que ça secoue la résignation .

On a rempli cette place, moi je propose une deuxième étape maintenant, et cette deuxième étape c'est en sortir !

Maintenant comment en sortir ?

Pour qu'un moteur explose il faut la rencontre de deux ingrédients différents.

On a une place qui est saturée d'énergie, maintenant il faut qu'elle rencontre autre chose.

… Ce premier autre chose à rencontrer c'est l'évidence, ce sont les syndicats.

Il ne faut pas que Nuitdebout et les syndicats se tournent le dos ; il ne faut pas qu'ils se regardent en chien de faïence avec méfiance.

Je le dis aux syndicats : « ne snobez pas ce qui se produit ici ! », mais réciproquement il faut qu'ils soient les bienvenus ici ! Et je dirai de la base au sommet.

Il y a des déssacords ; très bien et qu'on en parle !

Mais s'il y a rencontre de ces deux là alors là oui on va commencer à leur faire peur !

 

Ensuite il y a un calendrier dont on a discuté, enfin par sondage comme ça : on se propose de faire un gros temps fort dans le week-end du 30 avril et du 1er mai, et qu'en gros à partir de là démarre une deuxième étape avec des ambassadeurs de la Nuitdebout dans les quartiers , dans les campagnes et ainsi de suite [bravo !].

… Pour que l'onde de choc se propage ce qu'il faut maintenant c'est une victoire, le slogan là cité … c'est le slogan de Notre dame des Landes : « NON à l'aéroport et à son monde !».

Il faut que ça soit pareil pour notre ZAD … « NON à la loi El Khomri et à son monde ! »

Qu'est-ce que ce monde, qu'est-ce que le monde de la loi El Khomri ?

C'est un monde où les salariés et les jeunes doivent se flexibiliser et s'assouplir, c'est-à-dire courber l'échine.

C'est un monde où les dividendes des actionnaires eux ne s'assouplissent jamais !

C'est un monde où d'accords de l'OMC en traités européens l'oligarchie a instauré la libre circulation des capitaux et des marchandises de Paris jusqu'au Panama.

C'est un monde où le marché a mis sous tutelle la souveraineté populaire.

A Notre Dame des Landes ils s'accrochent à leur bocage … eh bien je pense que nous aussi on doit s'accrocher à ça, c'est la loi El Khomri d'abord !

… Il faut qu'on songe aussi aux alliances à construire ;

(Certains disent) alors après oui, c'est un piège car si jamais on gagne sur la loi El Khomri, après ce sera fini.

De mon point de vue c'est l'inverse qui va se produire. L'appétit vient en mangeant … C'est comme un jeu de quille : si on renverse la première quille les autres suivront.

Voilà l'enjeu ! [bravos bruyamment manifestés].

… je terminerais sur le slogan de Fakir : « sans vous on ne peut rien, avec vous on peut beaucoup c'est pour ça qu'à la fin c'est nous qu'on va gagner ! »

[Applaudissements]

 

 

 

 

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