Plus que jamais le retrait!
Les manoeuvres contre le mouvement social jusqu'à l'instrumentalisation de la violence illustrent l'impasse dans laquelle se trouve le pouvoir socialiste au moment de l'ouverture du débat parlementaire.
La preuve la tentation brandie comme une menace de l'usage du 49-3, signe de l'isolement!
Mais le mouvement s'ancre.
Hier de nombreux rassemblements ont eu lieu à Paris comme en province.
Avec l'amorce de blocage de sites industriels comme à Caen qui indiquent la voie à suivre dans l'attente de la grève reconductible des camionneurs à partir du 16 mai comme celle des cheminots.
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Source : La Voix du Nord
Opération coup de poing de la CGT à la mairie de Denain puis à Carrefour Aulnoy
L’opération a duré une vingtaine de minutes à peine. Mardi matin, les sections CGT de Valenciennes et Saint-Amand se sont réunis face à la mairie de Denain, pour interpeller la députée Anne-Lise Dufour. Ils ont pris ensuite la direction de l’hypermarché Carrefour à Aulnoy.
« Allez les gars, on colle ! » Les membres de la CGT sont arrivés en toute discrétion face à la mairie. Mais se sont rapidement fait remarquer. Avec pinceaux et colle, ils ont recouvert les vitres de la mairie d’affiche contre la loi El-Khomri. Si la plupart de l’opération collage s’est faite dans le calme, le ton est monté d’un ton lorsque deux policiers municipaux sont intervenus, pourtant venus dans un esprit d’apaisement.
« Range ton gaz, sinon je te jette mon seau dessus », a crié l’un des manifestants. Rapidement calmés par ses collègues, les hommes ont continué à coller malgré la présence des officiers. Après s’être vus refuser l’entrée en mairie, ils ont entonné « la mairie, c’est à nous, on la paye avec nos sous ! ». Certains ont été jusqu’à coller des affiches sur la voiture des fonctionnaires de police, avant de repartir en vitesse dans leurs voitures. En à peine vingt minutes, l’opération collage était bouclée. Mais selon les syndicats, « ça ne faisait que commencer ». Une fois l’action finie, les employés des services techniques ont déjà commencé à enlever les affiches.
Les manifestants ont pris ensuite la direction de l’hypermarché Carrefour d’Aulnoy-lez-Valenciennes, où les vigiles ne les ont pas repoussés. Les quelque trente cégétistes ont pris leurs aises et installé une table de pique-nique dans l’allée centrale du magasin ! Entre deux sandwiches, ils interpellent les clients pour faire passer leur message contre la loi travail.