Appel à la censure de classe!

Publié le par FSC

Appel à la censure de classe!

La liberté d'expressionà géométrie variable!

Acceptée par la pouvoir tant qu'elle ne met pas en cause l'ordre établi, c'est-à-dire l'ordre des dominants.

L'artiste lui-même précisant qu'il n'avait rien contre les policiers en tant qu'individus.

Là il s'agit de la fonction policière comme bras armé des rapports de domination et de classe.

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Source site initiative communiste :

Une fresque résumant brillamment la situation de ce printemps 2016 où un gouvernement minoritaire tente d’imposer par la force, celle du 49.3 au parlement et celle des matraques, grenades et autres interdictions de manifester dans la rue un projet de rejeté par l’ensemble des travailleurs. Faut il rappeler que plusieurs centaines, sans doute des milliers, de manifestants ont été blessés dont certains grièvement par les violences policières ? Faut il rappeler que le gouvernement a fait interdire plusieurs manifestations, et notamment à Grenoble la projection en plein air du film Merci Patron, et qu’il n’y a échoué à Paris qu’en raison de la résistance populaire.

Après l’interdiction de débattre au parlement (49.3), l’interdiction de manifester, c’est désormais l’interdiction de s’exprimer. D’une même voix les représentants des LR et PS réclament ainsi ni plus ni moins que l’autodafé de l’œuvre d’art. S’en prenant violemment à la municipalité grenobloise, l’ancienne ministre et député de l’Isère PS Fioraso exige « il faut effacer immédiatement cette fresque inacceptable » tandis que le président LR du CD38 C Barbier éructe sur twitter contre « une fresque honteuse » sommant le maire de Grenoble de la faire détruire. On est ici loin, bien loin des appels à la d’expression de janvier 2015, des jesuischarlie. Inquiétante conception de la politique que celle de l’opposition PS et LR à la municipalité grenobloise, reprochant à un maire de ne pas jouer les censeurs. Les mêmes feront ils demain bruler le tableau de Delacroix, la guidant le peuple ?

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Sources journalistiques :

 

Le street-artist Goin a réalisé ce 23 juin une fresque murale à Grenoble représentant une Marianne en train de se faire matraquer par des policiers. Plusieurs représentants politiques se sont insurgés.

“Indigne”, “inacceptable”, “abject” : voilà quelques uns des qualificatifs peu amènes qui sont utilisés depuis ce week-end par les contempteurs du street-artist Goin à propos de la fresque murale qu’il a réalisée à Grenoble le 23 juin, dans le cadre du Street Art Fest’. Parmi ses détracteurs, les huiles de la politique iséroise : le directeur départemental de la sécurité publique Patrick Mairesse, l’ancienne ministre socialiste de l’Education nationale Geneviève Fioraso ou encore le député (LR) Jean-Pierre Barbier. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve n’est pas en reste. Sur Twitter il dit attendre du maire de la capitale des Alpes, l’écologiste Eric Piolle, qu’il exprime “ses regrets” aux policiers à propos de cette fresque.

L’organisateur du festival, Jérôme Catz, a indiqué à l’AFP que l’artiste Goin avait titré l’œuvre «L’État matraquant la liberté» pour «montrer qu’il n’avait rien contre les policiers en tant qu’individus».

Cette fresque, conçue il y a six mois, «est une allégorie de l’État», a-t-il souligné

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