La CGT coupe l’électricité de la résidence secondaire de Pierre Gattaz
Source AFP :
Une coupure d’électricité géante ce jeudi a privé de courant environ 125.000 foyers de la région de Saint-Nazaire à la suite d’une action de protestation contre la loi travail. Mais, selon nos informations, la CGT ne s’est pas contentée de Saint Nazaire. Elle a également coupé le courant de la résidence secondaire de Pierre Gattaz, ainsi que la mairie et la sous-préfecture de Tulle. Des « actions symboliques » selon Marie-Claire Cailletaud, porte-parole de la fédération CGT-Energie.
125.000 foyers sont privés de courant dans l’ouest de la France. Depuis 11h ce jeudi 2 juin, une coupure d’électricité géante sévit dans la région de Saint-Nazaire, mais aussi à Donges et Guérande, a indiqué la préfecture de Loire-Atlantique. D’après le gestionnaire de réseau national à haute tension, cette panne s’est produite à la suite d’une action de protestation contre la Loi travail dans un poste à haute-tension.
Plus précisément, selon RTE, gestionnaire du réseau national à haute tension, c’est l’invasion puis l’occupation, vers 10h50 par un groupe de grévistes opposés à la loi Travail, du poste de 225.000 volts de Saint-Malo-de-Guersac (Loire-Atlantique) alimentant toute cette région qui a entraîné la coupure. Mais, selon nos informations, la CGT ne s’est pas contentée de Saint Nazaire. Elle a également coupé le courant de la résidence secondaire de Pierre Gattaz, président du Medef, ainsi que la mairie et la sous-préfecture de Tulle.
« Dans le sud de la France, les salariés ont aussi décidé d’aller enlever le compteur de la maison secondaire de M. Gattaz qui profère des mots très violents contre la CGT », confirme sur RMC Marie-Claire Cailletaud, porte-parole de la fédération CGT-Energie. Et de se justifier: « Nous pensons qu’il faut avoir des moyens d’actions importants pour que le gouvernement entende ce qu’il se passe depuis plusieurs mois. Aujourd’hui, on a quand même l’impression qu’il est sourd aux revendications des salariés ».
« Avec de telles actions, nous essayons d’élargir le mouvement, de faire rentrer plus de salariés dans l’action, et d’avoir un rapport de force plus important pour qu’on puisse faire pencher la balance en faveur de ceux qui demandent à ce gouvernement de revenir autour de la table des négociations », poursuit-elle. Il y a donc effectivement des coupures mais on essaye de les cibler au maximum sur l’appareil industriel, le Medef ou ceux qui s’apprêtent à voter la loi Travail ».
Marie-Claire Cailletaud s’adresse enfin aux 125.000 foyers privés de courant: « J’espère qu’ils comprendront que la bagarre que mènent les grévistes est une bagarre pour un code du travail du XXIème siècle. Et que ça concerne donc tout le monde ».