Libérez Loïc!
Suite à l'action des intermittenst au MEDEF hier, communiqué de la CGT :
Mobilisation des intermittent-es du spectacle
Lors de l'Assemblée Générale organisée par la CGT spectacle et la Coordination des Intermittents et Précaires d'Ile-de-France, des actions ont été décidées pour exiger du Medef la pleine application de l'accord unanime du 28 avril pour les intermittents du spectacle, des droits pour toutes et tous à l'assurance chômage et le retrait de la loi Travail.
150 militantes et militants ont investi le hall du Medef et déroulé une banderole sur la façade.
Les militant-es, pacifiques, ont été évacué-es par la police. 75 d'entre eux ont pourtant été transférés dans deux commissariats.
Tous et toutes sont sorti-es sauf Loïc, technicien intermittent du spectacle qui a reçu un coup violent et délibéré du chef de la sécurité du Medef au moment de l'évacuation. Pourtant, c'est Loïc qui reste au commissariat du 7e arrondissement, visé par une plainte de celui qui l'a violemment frappé.
Nous exigeons sa libération immédiate et l'arrêt des poursuites contre tous les militants au cours de leurs actions syndicales !
Un rendez-vous de soutien est donné aujourd'hui à 13 h 00 devant le commissariat du 7e face au 2 bis rue Faber Metro invalides.
Montreuil, le 8 juin 2016
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Article dans Libération :
Le militant, membre de la compagnie Jolie Môme, a été arrêté, mardi, à la suite de l'occupation du siège du Medef. Il aurait, par ailleurs, été blessé par le responsable de la sécurité de l'organisation patronale.
Milieu de journée, mardi, dans le VIIe arrondissement de Paris. Mobilisés contre la loi Travail, une petite centaine de militants de Nuit debout et d’intermittents du spectacle investissent les locaux du Medef. Des manifestants montent au deuxième étage, et déploient une banderole, où il est inscrit : «Le déficit de l’Unedic masque les profits du patronat.»
«On était très calmes, pas du tout vindicatifs, affirme un des participants à l’action. Mais visiblement, le responsable de la sécurité des lieux n’a pas apprécié, et s’est mis rapidement en colère.» Au premier étage, quelques minutes plus tard, Michel, intermittent du spectacle, entend alors un cri derrière lui. «Je me retourne et je vois Loïc Canitrot s’effondrer, puis le responsable de la sécu s’enfuir dans son bureau.» Explication, selon ce proche : Loïc Canitrot aurait reçu un violent coup de pied dans les parties génitales. Intermittent et membre de la compagnie de théâtre Jolie Môme, il l’est l’un des cofondateurs, avec le journaliste François Ruffin, du mouvement Nuit debout.
L’organisation patronale, de son côté, soutient la thèse inverse, dans un communiqué publié mardi : «Le Medef a été envahi par une centaine de manifestants. Les actions commises, à commencer par l’agression d’un salarié du Medef, sont inacceptables. Le Medef portera plainte en conséquence contre les auteurs de ces actes». Et son président, Pierre Gattaz, d’affirmer : «L’attitude irresponsable de certains syndicats, la CGT et FO en tête, encourage et justifie des actions de ce type. […] Tout ce que ces gens prouvent, c’est leur irresponsabilité et leurs comportements de voyous.»
En début d’après-midi, les forces de l’ordre évacuent le siège de l’organisation patronale. Loïc Canitrot, lui, est placé en garde à vue au commissariat du VIIe arrondissement. Il sera conduit, en début de soirée, à l’hôpital pour une consultation. Un rassemblement de soutien est organisé, ce mercredi à 13 heures, devant le commissariat, notamment à l’appel du mouvement des intermittents et précaires (CIP).