UD CGT de Paris après le 28 : Les contre-feux loupés du gouvernement!

Publié le par FSC

UD CGT de Paris après le 28 : Les contre-feux loupés du gouvernement!

Après la réussite de l’immense manifestation nationale du 14 juin, Hollande, Valls, Cazeneuve et le préfet Cadot se sont livrés à une course à l’échalote sécuritaire, donc liberticide. Ils ont décidé d’interdire la manifestation parisienne du 23 juin, avant leur reculade chaotique.

Les organisations syndicales ont donc fait valoir le 22 juin leur droit à manifester le lendemain, ce qui est une victoire, mais dans quelles conditions ! La manifestation autour du bassin de l’arsenal suivait un itinéraire ridicule et l’accès à la Bastille relevait du parcours du combattant, façon fan zone.
Mardi 28 juin, à Paris et ailleurs en France, les services de l’Etat ont été utilisés à freiner l’expression majoritaire du monde du travail, à savoir le retrait du projet de loi « travail ».
Pour ce faire, à Paris, les forces de police n’ont pas hésité à faire des blocages, de type check point, pour tenter en vain de faire diminuer le nombre de manifestants.
Blocages le midi aux abords de la place de la Bastille, lieu du départ de la manifestation parisienne, mais aussi blocage en fin de matinée de la bourse du travail de Paris, haut lieu de débats, de préparation de la mobilisation et des manifestations. Ce blocage de la bourse du travail par les forces de l’ordre s’est d’ailleurs poursuivi toute la journée.
A cela, il faut ajouter les nombreuses interdictions individuelles de manifester, voire les gardes à vue, qui ont frappé des militants syndicaux hier matin.
Les moyens de l’Etat, de ses services de renseignement, de ses forces de l’ordre, sont mobilisés contre les militants syndicaux. N’y a-t-il pas d’autres missions à leur confier dans la France de 2016 ?
La force des pétitions, de la votation, des grèves, des manifestations, ont formé et continuent de constituer un mouvement social de très haut niveau. L’opinion des salariés et de l’ensemble de la population est favorable au retrait du projet de loi « Travail ». La solidarité est forte ; elle s’exprime notamment par des dons pour aider les grévistes.
Hier matin, l’assemblée générale des cheminots de Montparnasse a été un temps fort de décision de poursuite de la lutte en s’inscrivant dans toutes initiatives de la CGT et de l’intersyndicale, ainsi qu’un moment de remise de 20.000 € à la caisse de grève.
Hier après-midi, la manifestation régionale unitaire interprofessionnelle était massive et haute en couleur.
Les ingrédients pour gagner sont bel et bien présents : c’est pour cela que le gouvernement a une trajectoire chaotique, prêt à tous les revirements et à tous les coups tordus pour tenter de nous affaiblir. Le gouvernement est en échec car il a dû stopper net le débat en première lecture à l’assemblée nationale et recourir au 49.3. L’intersyndicale a gagné le fait de garder intacte la détermination des opposants au projet de loi « Travail », dont les jours sont donc comptés.
L’UD CGT Paris appelle à amplifier la votation, à préparer la prochaine journée d’action du 5 juillet et à multiplier les interpellations des patrons et des responsables politiques.

Paris, le 29 juin 2016

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