Cuba: les raisons du zéro victime après l'ouragan Matthew
Comment nos médias sont quasi silencieux sur l'absence de victimes humaines à Cuba confrontée à l'Ouragan ?
Est-ce par hasard ce qui les gênerait c'est que le système de protection en place et le type de solidarité qui et mis en oeuvre - qui implique à la fois la confiance des populations entre elles et des populations vis-à-vis du systéme- viendrait totalement démentir la propagande selon laquelle la population subit l'oppression d'un régime indifférent à ses aspirations?
Allez, un peu de courage et d'esprit autocritique thuriféraires de l'empire!
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Cuba est l'un des seuls pays à n'avoir déploré aucune perte humaine après le passage de l'ouragan Matthew la semaine dernière. Pour les experts, cette performance est essentiellement due à l'efficacité du système de prévention et d'alerte local, internationalement réputé.
Ouragan le plus puissant à frapper les Caraïbes depuis près de 10 ans, Matthew a fait au moins 473 morts en Haïti, dix-sept dans le sud-est des Etats-Unis et quatre en République Dominicaine lors de sa progression meurtrière.
Cuba n'a déploré aucune perte humaine, malgré d'impressionnantes destructions dans plusieurs villes, coupées momentanément du reste du pays.
"Cuba dispose de protocoles exceptionnels, dans leur préparation comme dans leur application. C'est une gestion très organisée et toutes les mesures sont mises en place avec comme priorité la sauvegarde des vies humaines. C'est un exemple au niveau régional", explique à l'AFP Laura Melo, directrice du Programme alimentaire mondial (PAM) à Cuba.
Depuis les ravages de l'ouragan Flora (1.200 morts en 1963), la Défense civile mène chaque année un exercice national de réponse aux désastres naturels juste avant la saison cyclonique, qui court de juin à novembre.
Dans ce cadre, les autorités mobilisent efficacement armée, volontaires, responsables du parti unique, administrations provinciales et locales, pompiers, ainsi que les antennes de la Croix-Rouge de chaque municipalité.
"Si vous demandez à un Cubain ce qu'est la défense civile (...) il vous dira, c'est nous tous. Tout le monde participe", souligne Alexis Lorenzo Ruiz, psychologue et membre du Réseau latinoaméricain de psychologie en urgences et catastrophes.
Un système pyramidal et intégré où chacun tient son rôle, permettant de toucher les habitants directement.
"Lors de la phase d'alerte, nous avons rendu visite à chaque personne et la campagne médiatique a beaucoup aidé", signale à l'AFP Annia Navarro Furones, responsable de la Croix-Rouge à Baracoa, une des villes les plus touchées par Matthew.
"C'est un pays où les institutions marchent. A Cuba il y a un véritable pouvoir de mobilisation de la structure sociale et politique, et les Cubains répondent bien à ce système", souligne le représentant local d'une organisation internationale.
"Dans d'autres pays, les habitants peuvent être réticents à quitter leurs maisons, notamment par crainte des vols, mais ici les gens s'exécutent car ils ont confiance dans le système. Cela aide beaucoup", poursuit-il.
En outre, le lien social et la solidarité propres à Cuba - en particulier dans cette région du pays - sont des facteurs déterminants lors des catastrophes naturelles.
"La majeure partie des personnes évacuées vont dans les maisons de membres de leurs familles ou d'amis, qui forment un réseau d'évacuation communautaire", explique M. Ruiz.
"Les phénomènes comme Matthew provoquent des dégâts importants sur les habitations, les infrastructures comme les routes, sur la distribution d'électricité et d'eau. Ce qui pose l'exigence énorme de répondre rapidement. Mais là encore la mobilisation est extrêmement rapide avec des systèmes très bien établis", explique Laura Melo du PAM, qui a prévu d'acheminer nourriture et entrepôts provisoires dans les zones touchées.
Dans les quatre localités les plus touchées, Maïsi, Baracoa, Imias et San Antonio del Sur, "le travail fut intensif et rapide, notamment dans le nettoyage des rues et dans la mise en place de points de vente d'aliments à prix régulés", détaille Joel Gomez, responsable de l'ONG Oxfam - l'une des rares présentes à Cuba - dans la province de Guantanamo.
Une semaine après le passage de Matthew, la majorité des voies d'accès à ces villes ont été rouvertes, "l'eau a déjà commencé à être rétablie et on travaille pour la rendre potable. Le rétablissement de l'électricité est pour l'instant le plus compliqué", notamment à Baracoa où "90% du réseau est par terre", poursuit M. Gomez.
Face aux besoins, le gouvernement cubain ne lance jamais d'appel à l'aide internationale, mais il accepte parfois des offres d'assistance bilatérales d'Etats, des Nations unies ou d'ONG triées sur le volet.
(12-10-2016 - Avec les agences de presse)
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ET dans http://www.publico.es/internacional/matthew-cuba-muertes-huracanes.html
FERNANDO Ravsberg
HAVANA Après le passage de l’ouragan Matthew l’efficacité de la défense civile cubaine est apparue évidente. Alors que sur les autres îles les morts se comptent par centaines et que même aux États -Unis il a entraîné une vingtaine de morts à Cuba des mesures de prévention ont réussi à faire passer ce cyclone sans la moindre victime.
La défense civile est une gigantesque toile d’araignée qui va de la direction nationale à chaque municipalité, et qui fait face à une situation de confrontation permanente avec les catastrophes que sont les cyclones (c’est une catastrophe mais c’est aussi un élement de la fertilité de l’île NDL.T)en dépit de ce qui ne perçu Dans ce seul siècle 15 ouragans ont frappé Cuba, causant 40 morts, 20.000 millions en pertes matérielles et dommageables dans 1,5 million de foyers.
Quand Cuba se trouve sur le chemin d’un cyclone alors se met en activité la défense civile , les dirigeants nationaux, provinciaux, municipaux et zonaux dépoussièrent leurs uniformes vert olive organisent leurs voisins. Leur Chef DC est le général Ramon Pardo , mais 90% des membres sont des civils pendant le reste de l’ année qui ont un tout autre travail , d’autres professions et métiers. .Cependant, ils acquièrent un pouvoir énorme dès qu’une ouragan se points à Cuba.
La première phase commence – là tous les moyens sont ùis en oeuvre pour fournir à la population des informations détaillées au sujet de la direction et des caractéristiques de l’ouragan. À ce moment on est prévenu , avec certitude quand l’impact est passé à la phase d’ alerte, alors commencent les préparatifs dans les territoires qui seront touchés. Quand il’affrontement est imminent on entre dans la phase d’alarme.
Pendant l’alerte cyclonique, c’est l’évacuation de ceux qui vivent dans la région touchée devenue dangereuse. . Lors du dernier ouragan le chiffre de ceux qui ont évacués a dépassé 600.000 personnes , mais dans le passé ,il a atteint un million. Cela peut sembler un effort fabuleux et dans les faits la plupart des personnes évacuées doivent juste marcher quelques pas et elles sont accueillis par des voisins qui ont une maison plus sûre.
Ceux qui n’ont pas de place dans les maisons privées sont installés dans le bâtiment d’une institution qui peut résister à des vents violents, des cinémas, des écoles, des maison de la culture et même dans le Capitole de la Havane. En arrivant les familles trouvent des matelas, de l’ eau, de la nourriture, les soins médicaux et tout ce dont ils ont besoin pour survivre quelques jours. Jamais les Cubains ne sont organisés aussi bien que quand un cyclone menace à l’île .
Les chefs de la Défense civile dans chaque zone savent tout sur leur territoire, ils peuvent utiliser les autobus, les camions et les machines – outils de toute entreprise. Cela leur permet d’ organiser collectivementl’ évacuations, en évitant ainsi les sorties dans les véhicules individuels et les embouteillages, tels que ceux de la Nouvelle – Orléans pendant l’ouragan Katrine.
Avant l’arrivée de Matthew à Cuba,tout avait déjà été préparé pour la phase de récupération, en plaçant la nourriture, sur les toits et les poteaux électriques dans les zones qui étaient censésêtre affectés. La compagnie d’ électricité et les breigtades de constructeurs ont été transférées depuis provinces centrales de sorte qu’ils se trouvaient à proximité et sont arrivés rapidement.
La culture de cyclones fait partie de la citoyenneté, tous les Cubains suivent de près les bulletins des nouvelles et évacuent d’eux mêmesvolontairement. Il y a très peu qui refusent de se déplacer vers des endroits sûrs, dans de tels cas , les membres de la défense civile finissent par imposer leur autorité. Personne ne peut se trouver dans des zones ou les logements sont dangereux. Il ya là peut-être une atteinte aux droits individuels de certains, paradoxalement celle-ci leur sauve leur vie.
le secret de la réussite de la Défense civile cubaine est de ne pas penser aux coûts d’arrêt des entreprises dans le déménagement des centaines de milliers de personnes, l’alimentation hébergé et le pays peut être paralysé économiquement si nécessaire. Le succès réside dans la priorité avant tout à la sauvegarde de la vie humaine.