L'Hôpital malade de la financiarisation : Trois jours de grève à l’hôpital Georges-Daumezon

Publié le par FSC

L'Hôpital malade de la financiarisation : Trois jours de grève à l’hôpital Georges-Daumezon
Source : La République du centre

À l’appel des deux syndicats représentés dans l’établissement, le personnel revendique régulièrement de meilleures conditions de travail!

 
La maltraitance de plusieurs cadres à l’encontre des personnels est dénoncée par les syndicats CGT et Sud Solidaires.

Accéder à l'hôpital Georges-Daumezon sera compliqué aujourd'hui, mais aussi demain et encore mercredi. La CGT et Sud Solidaires, les deux seuls syndicats du centre départemental, ont en effet appelé à une grève de trois jours. Un blocage filtrant devait être mis en place à l'entrée de l'établissement dès 6 h 30, ce matin.

La CGT et Sud Solidaires dénoncent, dans un communiqué, « la maltraitance des personnels » au sein du centre hospitalier départemental. Ils déplorent que « devant l'urgence de la situation », Jean-Yves Boisson, le directeur de l'établissement, ait refusé, et de participer vendredi au CHSCT extraordinaire, et d'engager la moindre discussion avec les représentants du personnel quand il a eu pris connaissance du nouveau préavis de grève.

Une première action, en effet, a été entreprise vendredi. En vain. « M. Boisson a proposé une enquête. Il faut trois mois pour la mener… », pointe Jean-Claude Marais-Arnoult, élu CGT.

Méchanceté et menaces

Selon les syndicats, il y a urgence à traiter les différents problèmes : « la maltraitance exercée par une médecin chef de pôle fraîchement nommée sur tous ceux qui ne sont pas d'accord avec ses projets, et les menaces d'un changement d'affectation exercées par une cadre sur les 250 agents du pôle nord », dénonce Jean-Claude Marais-Arnoult. Mais l'insécurité (« des dealers viennent proposer des produits… ») est un autre sujet de tension, après qu'il a été envisagé de basculer l'équipe de nuit le jour, et de la remplacer par des vigiles, « plus chers ». Quant à la situation observée à l'Éhpad, elle paraît intenable. « Actuellement, témoigne le délégué CGT, 35 % des personnels sont en arrêt maladie. Ça fait deux ans qu'on dénonce le fonctionnement de la cadre… Les personnels n'en peuvent plus. On réclame l'embauche de cinq personnes pour que les salariés puissent récupérer… »

Sollicitée hier, la direction a refusé de réagir, s'en tenant au communiqué qui doit être diffusé aujourd'hui. Quant aux syndicats, s'ils ne désespèrent pas que la situation évolue rapidement, ils misent sur leur rendez-vous, mercredi, avec Anne Bouygard, la directrice générale de l'Agence régionale de santé.

Pascal Bourgea

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