MACON Répression syndicale chez Florette
Mâcon : mobilisation pour six salariés de Florette menacés de licenciement
Des militants CGT et FO ont manifesté devant les grilles de Florette à Mâcon ce mardi. Ils étaient venus défendre six salariés menacés de licenciement pour des motifs de harcèlement moral et vol. Ils dénoncent une discrimination syndicale.
Harcèlement moral et vol de salades. C'est pour ces motifs que la société Florette a décidé d'engager une procédure de licenciement contre six salariés du site de Mâcon. Ils sont curieusement tous liés au milieu syndical.
“Il y a deux délégués FO, et une élue syndicale pour Force ouvrière. Il y a aussi un autre élu, celui de la CGT”, détaille François Bucaille, secrétaire général FO 71. “Ensuite ce sont des salariés qui sont sans protection particulière. Mais il y en a un qui est adhérent FO, l'entreprise sait très bien qu'il est adhérent”.
“Le sixième salarié est quelqu'un qui a refusé des modifications de son contrat de travail dans le cadre de l'accord de modulation et qui a mis l'inspection du travail dans le coup”, ajoute-t-il.
Florette dit avoir des éléments concrets
Mis à pied sans salaire depuis le 25 novembre les six salariés réfutent les accusations.
“On a toujours pensé qu'on n'était pas apprécié. Je sais que le harcèlement et le vol, c’est un prétexte. C’est notre mandat qui dérange, être délégué syndical, c'est ça qui dérange”, confie Youssef, délégué CGT de Florette.
Les syndicats FO et CGT ont donc décidé de se mobiliser ce mardi. Des militants sont venus de l'ensemble du département pour conspuer Florette devant les grilles de l’établissement mâconnais.
“C'est une question de principe”, précise Emilie Quandalle, déléguée générale de l'union locale CGT Mâcon. “C'est de la discrimination syndicale. C'est malheureusement le résultat de la loi travail qui est passée. Aujourd'hui c'est nos élus qui trinquent et c'est pas juste. Donc on est là pour eux et les soutenir jusqu'au bout.”
Contactée, la direction de Florette s'est déclarée dans l'impossibilité de parler librement à ce stade de la procédure mais la société estime disposer d'éléments concrets.