GOODYEAR RELAXE, LAGARDE EN PRISON !
Ce qui s'est passé aujourd'hui à Amiens en rapport avec le jugement de clémence à l'égard de Lagarde illustre le caractère de classe de la justice : sans concession pour les travailleurs, clémente pour les "grands" de ce monde!
C'est comme cela que les militants qui ont accompagné les Goodyear au tribunal de justice d'Amiens ont ressenti la sentence : une volonté de marquer au fer les militants pour avoir osé se défendre contre l'ordre dominant des entrepreneurs, des détenteurs des moyens de production.
Sacrilège!
Sur les 8 camarades 1 seul est relaxé : Hassan Boukri . Il a affirmé : « Je suis partagé entre le soulagement personnel et la peine de voir mes camarades condamnés. Je ne comprends pas pourquoi j’ai été relaxé et pas les autres ».
Pour les autres et en particulier Mikaël Wamen et Reynald Jurek c'est 12 mois de prison avec sursis, inscription sur le casier judiciaire B2 et 5 années de mise à l'épreuve!
Ce qui signifie un exemple pour le monde du travail en résistance et une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de nos camarades, que la "justice" espère ainsi neutraliser!
Plus que jamais le combat des Goodyear pour leur relaxe et la reconnaissance de la légitimité de leur combat pour la défense de leurs emplois et de la vie de leurs familles est le combat de tous.
Et avec leur avocat ils ont décidé de se pourvoir en cassation
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Les Goodyear ont été accompagné au tribunal par plusieurs centaines de salariés et c'est sous une véritable haie d'honneur que les "inculpés" se sont dirigés vers le Palais de justice
Un moment fort de la lutte contre la répression dont est l'objet le mouvement syndical et la CGT en particulier sous un pouvoir socialiste.
Le rassemblement a été ponctuée par les interventions de Mickaël pour les Goodyear, de Loïc condamné pour une action au MEDEF, de Ludovic convoqué au tribunal de Strasbourg, d'une militante de Boulogne sur mer, de Xavier des Conti, de Françoise d'un comité d'action de Mulhouse, de Mehdi d'Air France, de Patrice faisant état de l'amende qui frappe David d'un montant de 28.000 euros pour déprédation de la chaussée au cours de la lutte contre la loi travail, de Céline Verzeletti du bureau confédéral de la CGT exprimant la solidarité de l'organisation dans son ensemble.
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Un tour de France de la répression au diapason des luttes et des résistances qui dévoile en même temps la volonté d'un pouvoir et d'un appareil d'état de faire rentrer dans le rang le monde du travail!
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Les conséquences de la mise à l'épreuve
Le sursis avec mise à l’épreuve est ordonné par la juridiction de jugement à l’égard d’une personne qu’elle condamne à une peine d’emprisonnement, dont elle décide de surseoir à l’exécution en plaçant le condamné sous le régime de la mise à l’épreuve.
Ce régime soumet le condamné à des mesures de contrôle et à des obligations particulières. Il lui permet, en outre, de bénéficier, durant le délai d’épreuve, de mesures d’aide destinées à favoriser son insertion sociale.
La violation des mesures de contrôle ou le manquement aux obligations imposées au condamné peut entraîner la révocation totale ou partielle du sursis.
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