rencontre entre l'actuel secrétaire de la FSM Georges Mavrikos et Pierre Gensous ancien dirigeant de la CGT et secrétaire de la FSM de 1969 à 1978

Publié le par FSC

Une rencontre qui symbolise des liens historiques qui au-delà des aléas d'une histoire complexe renvoie à une histoire commune d'attachement à la défense des travailleurs à partir du principe de la lutte des classes et de la solidarité  et à un internationalisme fondé sur la lutte contre l'impérialisme.

Des principes qui plus que jamais dans le monde de chaos, lourd de dangers, demeurent d'une brûlante exigence!

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Source : le site de la FSM en français

Une rencontre dans un esprit chaleureux, émouvant et de camaraderie a eu lieu ce matin. Le Secrétaire Général de la FSM George Mavrikos a rencontré aujourd’hui l’ex-Secrétaire Général de la FSM camarade Pierre Gensous. L’ouvrier métallurgiste Pierre Gensous a été élu Secrétaire Général de la FSM lors de son 7e Congrès en 1969. La rencontre avait un grand intérêt ainsi qu’une importance symbolique spéciale.

Actuellement, P. Gensous vit dans un village de la ville de Labenne, dans le Nord de la France, qui est sa ville natale et où la rencontre a eu lieu. G. Mavrikos l’a invité à visiter les Bureaux Centraux de la FSM dès que son état de santé lui permettra de voyager.

La notice relative à Pierre GENSOUS

dans le dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et social

GENSOUS Pierre

Né le 25 juillet 1925 à Mont-de-Marsan (Landes) ; tourneur sur métaux ; syndicaliste de la CGT ; secrétaire de l’Union départementale CGT des Hautes-Pyrénées ; responsable de la Fédération CGT des Métaux ; secrétaire général adjoint puis secrétaire général de la Fédération syndicale mondiale [FSM] (1969-1978) , membre du bureau confédéral de 1978 à 1989 (secrétaire chargé des relations internationales) ; élu au comité central du PCF (1970-1979).

Né à Mont-de-Marsan d’une famille dont les origines landaises remontent au XVIIIe siècle, Pierre Gensous eut des parents militants communistes : son père était cheminot SNCF et sa mère fonctionnaire comme inspectrice à la trésorerie général de Tarbes (Hautes-Pyrénées). Elle fut maire adjoint communiste de cette ville.
Tôt installé à Tarbes, passionné de rugby, il obtint le CEP, fréquenta trois ans l’École nationale professionnelle (ENP) de Tarbes ; puis travailla en 1941 chez Hispano-Suiza comme ajusteur, puis au Dépôt de la SNCF à Tarbes. Durant la Seconde Guerre mondiale, Pierre Gensous, participa à des actions de sabotage de la production, fut en contact avec un groupe clandestin, puis rejoignit un maquis du Corps franc Pommiès (CPF) le jour du débarquement. Il le quitta à Besançon après avoir participé aux combats de libération d’Arnay-le-Duc et Autun.
Revenu à Tarbes, il entra comme traceur à la Société de Matériel de Forage (SMF) et adhéra à la CGT comme à la Jeunesse communiste clandestine. Il militait avec Jean Loublié qui mourut dans un bombardement. Le secrétariat du PCF, réuni le 30 août 1948, approuva son envoi à une école centrale de la jeunesse.
Il devint délégué CGT, diffuseur de La Vie ouvrière, collecteur de timbres puis secrétaire de son syndicat. C’est alors qu’il fut licencié en 1953 de la SMF à la suite d’une grève dure. Toute la direction CGT de l’entreprise fut décapitée. Au chômage pendant plusieurs mois, il se consacra à l’Union départementale CGT des Hautes-Pyrénées dont il devint secrétaire. Il fut aussi secrétaire régional des Métaux. Membre de la commission exécutive de la Fédération CGT des métaux, il fut appelé à Paris comme permanent. Il s’orienta peu après vers l’activité internationale et fut bientôt un des secrétaires de l’Union internationale des syndicats de la Métallurgie avant de devenir, à Prague, secrétaire général adjoint, puis secrétaire général de la Fédération syndicale mondiale (FSM) où il succéda à Louis Saillant*. Il fit notamment de nombreux voyages pour la FSM, devenant ainsi le « globe-trotter de la CGT ».
Toutefois, à partir de 1978, la CGT prit quelque distance envers la FSM, que la CGIL italienne avait quittée en mars 1975. Pendant la phase de « l’eurocommunisme », la CGT avait tenté de faire évoluer la FSM en faisant une organisation moins dépendante des partis communistes au pouvoir.
Cette situation ne fut pas sans conséquences sur l’activité de Pierre Gensous. Il quitta alors le siège de la FSM qui était à Prague et revint en France en 1978, siégea au bureau confédéral jusqu’en 1989 et suivit pour la CGT les relations avec les pays socialistes, notamment l’Allemagne de l’Est ainsi qu’avec le Tiers Monde et les mouvements de libération en Amérique latine. Depuis 1975, la CGT avait mis en place un Centre d’étude de recherche et de coopération internationale (CERCI). Pierre Gensous en fut le responsable avant d’en devenir le président lorsqu’il quitta le bureau confédéral ; le CERCI fut alors rebaptisé Institut Louis Saillant. Cet institut était chargé de la formation syndicale et d’études pour les pays francophones d’Afrique ainsi que les pays en voie de développement. Il travaillait en étroite coopération avec la FSM qui subventionna ses activités jusqu’à la fin de la décennie 1980.
Pierre Gensous siégea au comité central du PCF, d’abord comme suppléant en 1970, ensuite comme titulaire de 1972 à 1979. En mars de cette année, il avait critiqué, devant le comité central, les manœuvres et les méthodes des soviétiques au sein de la FSM (Robrieux, t. 3, p. 266). Il fut présent à Kaboul du 20 au 25 janvier 1980 à la tête d’une délégation comprenant pour la France Joseph Jacquet* et Jean-Claude Laroze*. Le début des années 80 fut marqué par un réinvestissement de la CGT dans la FSM, Henri Krasucki* acceptant même la fonction de vice-président en 1986.
Pierre Gensous s’était marié à Paris avec une Tchècoslovaque connue à Prague. Il avait deux enfants d’une précédente union.

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