Ravenel : l'hôpital malade de la financiarisation !

Publié le par FSC

SOURCE : Vosges Matin

Le congrès annuel de la CGT du centre hospitalier de Ravenel s’est déroulé le jeudi dernier à l’hôpital.

Une centaine de militants étaient présents à l’ouverture du congrès. Bruno Hubert, secrétaire général du syndicat, a été réélu à l’unanimité. « L’ordre du jour de ce congrès a été modifié devant l’urgence et la gravité de la situation. Les travaux prévus pour l’après-midi sont remplacés par une assemblée générale des personnels (syndiqués et non syndiqués) afin d’évoquer les différentes propositions de la direction relatives à « l’adaptation de l’offre de soins ».

L’après-midi, plus 150 personnes étaient présentes. De réelles inquiétudes ont été exprimées par l’ensemble des personnels quant à l’avenir du centre hospitalier de Ravenel (menaces de fermetures de lits, suppression d’emplois, mobilité forcée des personnels et de dégradation des conditions de travail).

À la clôture de l’assemblée Générale, les agents présents ont décidé une journée d’action sur la ville de Mirecourt pour exprimer leur désaccord avec les propositions de la direction et défendre la survie de leur hôpital.

Mobilisation intersyndicale

À l’appel des 2 syndicats (CGT et CFDT), le personnel du CH Ravenel est convié à faire grève et à manifester le mardi 30 mai de 13 h à 15 h. « Le refus du projet « adaptation de l’offre de soins », la fermeture programmée de plusieurs unités de soin intra-hospitalière, la diminution drastique des effectifs qui impacte la qualité et l’offre de soins, l’absence de gouvernance du CH Ravenel est à l’origine de notre manifestation », indiquait un communiqué commun. Un rassemblement sera organisé place de la gare à Mirecourt à 13 h suivi d’une manifestation dans les rues de Mirecourt. Une délégation demandera à être reçue par M. le Maire, président du Conseil de Surveillance du CH Ravenel. 0Toutes les hypothèses envisagées par la direction sont inacceptables.

E.N.

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D
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J
La notion de service public ne permet pas de comprendre complètement ce qu'est l'hôpital. Il faut reprendre l'analyse des entreprises nationalisées en système capitaliste.<br /> L'analyse des secteurs non marchands dans une société capitaliste où le tout marchandise est dominant. Marchandise et Capital sont deux rapports sociaux d'exploitation étroitement liés, l'Etat des monopoles y veillent jour et nuit.<br /> <br /> Mais la financiarisation des hôpitaux encore moins. Il n'y a pas un mauvais capitalisme qui spécule et un bon qui produit que l'Etat doit soutenir.<br /> <br /> Le développement du secteur public diminue le capital qui réclame un profit puisque le but du secteur public n'est pas le profit maximum. Et, en même temps, cela ouvre des débouchés pour les capitalistes qui vont vendre au service public.<br /> L'existence d'un secteur nationalisé, aussi large soit-il, au sein d'une économie qui continue d'être dominée par les lois du capitalisme, non seulement ne modifie pas fondamentalement ces lois, mais contribue même à le renforcer.<br /> <br /> on se rappelle la politique tarifaire d'EDF au profit des monopoles.<br /> <br /> Les hôpitaux servent la valorisation du capital parce qu'ils interviennent dans la reproduction de la force de travail. Ce qui doit ouvrir une reflexion sur les parties du territoire à grande majorité de chômeurs et d'exclus moins bien servies que d'autres. Les urgences à l'hôpital de Paimpol sont mieux loties que les urgences en Seine Saint Denis. Les déserts médicaux ne sont pas seulement dans l'Indre ou dans la Creuse. Force est de faire appel aux urgences déjà surchargées puisque la médecine libérale a failli (au moins dans nos quartiers).<br /> <br /> Service public et entreprises nationalisées sont confiées à des hommes et femmes du Grand Capital.<br /> On connait les transferts privé/public qu'on appelle "pantouflage" qui confirme que l'Etat n'est pas au-dessus des classes. <br /> Sarkozy vient de rejoindre le conseil d'administration de la multinationales ACCOR (exemple parmi d'autres)<br /> <br /> La question de la "Gestion démocratique" des hôpitaux comme celui de la sécu se pose. Une gestion démocratique vue comme lutte de classe sans donner l'illusion d'un îlot de socialisme dans l'océan capitaliste. <br /> <br /> Les conseils d'adminsitration des hôpitaux intercommunal sont présidés par des élus locaux par le biais de leurs organisations politiques défendent et gèrent le système capitaliste.<br /> Ces élus dans leur mairie ou dans les assemblées territoriales acceptent l'externalisation de services vers le privé. <br /> <br /> Dans les conseils d'administration des entreprises nationalisée les personnels sont toujours minoritaires.<br /> <br /> Les hôpitaux ne sont pas privatisables d'emblée et dans l'immédiat parce que le profit pour l'instant y serait insuffisant vu le capital investi et cette "putain de conscience professionnelle" des personnels qui persistent.<br /> <br /> La réforme HPST, GHT, travaille à la privatisation puisque au sein des ARS, public et privé sont considérés au même niveau. La privatisation se fera petit à petit, à mon avis par morceaux. Comme dans l'enseignement.<br /> Avec l'aide :<br /> <br /> 1/ Du numérique, on attend les applications d'ubérisation de le prise en charge des patients et du personnel<br /> 2/ l'approfondissement de la crise et sa paupérisation relative et absolue<br /> 3/ des méthodes de travail importées de l'industrie (toyotisme), Cap Gémini propose une offre de "Lean Management" pour les hôpitaux.<br /> 4/ l'acceptation de la privatisation par les syndicats jaunes,<br /> 5/ Le réformisme des syndicats, y compris de la CGT dont les militants peinent à mettre en place un "vrai syndicalisme de classe"<br /> 6/ l'inertie des patients qui s'habitueraient à une offre médicale à la baisse.<br /> <br /> <br /> La santé source de division du bloc monopoliste. Fillon a été dynamité par les monopoles qui profitent du secteur de la santé financé par la sécurité sociale. Même<br /> si tous les capitalistes militent dans le cadre de la baisse des salaires pour la diminution des mal nommées "charges sociales". <br /> Pour un fraction de la réaction, la santé est source de profits alors que une autre fraction des monopoles et la petite bourgeoisie inféodée, la santé n'est qu'une charge. <br /> L'ensemble des monopoles sont d'accord pour diminuer l'impact de la protection sociale sur leurs profits. C'est la lutte entre salaires et profits.
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