Après le 10 octobre

Publié le par FSC

Nous l'avons déjà dit : rien d'étonnant à ce que la rencontre intersyndicale nationale du 10 octobre ne débouche pas sur un accord.

Par exemple comment s'étonner que la numéro 2 de la CFDT Véronique Descacq explique en guise de justification à son refus de l'action commune contre les ordonnances :  "On a convenu une prochaine rencontre, une fois que chaque organisation aura rencontré le président de la République d'une part et le Premier ministre d'autre part, dans l'espoir d'en savoir plus sur les intentions du gouvernement".

Comme si les dirigeants de la CFDT ignoraient quelles sont les intentions précises du nouveau pouvoir affirmées durant la campagne des présidentielles et martelées par tous les "experts" de la question sociale et les chantres de la "nécessaire réforme du pays".

A moins d'être sourd et aveugle ou de tenter de masquer comme c'est le cas de la CDFT le ralliement et l'approbation de cette politique de casse, de privatisation de démantèlement des statuts de la fonction publique, de liquidation des bases industrielles ... sous le couvert d'une "concertation" qui n'existe pas !

Ces dirigeants n'entendent absolument pas poursuivre la lutte contre les ordonnances mais tenter de se placer vis-à-vis des travailleurs comme des interlocuteurs "raisonnables" et "efficaces" du pouvoir pour la suite des contre-réformes ( formation professionnelle,assurance chômage, apprentissage et plus tard retraites).

Dans le but de tenter de conforter leur influence (perspective des élections professionnelles) et de faire prévaloir appuyées par le patronat et tout ce que le pays compte de partisans du capitalisme un syndicalisme de renoncement et de collaboration aux objectifs des classes dirigeantes.

N'est-ce pas messieurs Soubie (ex conseiller social de N. Sarkozy) et  Bernard Vivier de l'Institut Supérieur du Travail issu  de la tradition collaborationniste et anticommuniste invités permanents sur une chaîne publique dans "C'est dans l'air"!

Dans ce contexte, La décision de la CGT d'appeler sans attendre la prochaine réunion intersyndicale du 24 à une nouvelle journée d'action le 19 octobre est donc légitime.

Sans doute devant les tentatives d'isolement qui se font jour,  conviendrait-il que le mouvement syndical combatif et la CGT explorent d'autres alliances, y compris au plan politique, tant il est vrai que le combat de classe ne connaît pas contrairement à l'alibi proclamé de l'indépendance syndicale de mur de Chine entre le champ syndical et le champ politique!

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Le communiqué confédéral de la CGT :

À l'issue d'une rencontre intersyndicale qui a réuni l'ensemble des syndicats (CGT, CFDT, FO, CFTC, FSU, Unsa, Solidaires, Unef, UNL et FIDL) le 9 octobre au siège de la CGT, les organisations syndicales ont décidé de se revoir le 24 octobre prochain, « pour faire le point sur l'ensemble des réformes du gouvernement : loi travail, baisse des APL, hausse de la CSG, réformes à venir de l'apprentissage, de la formation professionnelle et de la retraite », a déclaré Fabrice Angéi, interrogé par le service communication de la CGT.

En attendant cette nouvelle intersyndicale, qui pourrait déboucher sur une journée d'action mi-novembre, la CGT pour sa part appelle à la mobilisation le 19 octobre. « Les ordonnances Macron ne sont pas derrière nous. Les routiers nous ont prouvé qu'on pouvait mettre en échec ces ordonnances. Ils ont gagné l'intégration des primes et indemnités dans le salaire de base », a expliqué Fabrice Angéi.

Et d'ajouter : « Nos concitoyens contestent de plus en plus ces ordonnances : 65 % d'entre eux les rejettent et 57 % approuvent les mobilisations contre ces projets gouvernementaux. » Pour Fabrice Angéi, qui a par ailleurs participé à l'intersyndicale du 9 octobre, le gouvernement entreprend actuellement une déstructuration globale du modèle social français. La journée d'action du 19 octobre se veut donc « ancrée dans les entreprises, à partir des revendications de chacune des professions ». Contre la casse sociale, pour les 32 heures, les augmentations de salaire, la retraite pour tous par mutualisation, mobilisons-nous le 19 octobre prochain !

 

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SOURCE : Orange Actu

 

Réformes sociales : la CGT appelle, seule, à une nouvelle journée de mobilisation le 19 octobre

Les syndicats ont échoué lundi à arrêter une riposte unitaire aux réformes du gouvernement. La CGT a décidé d'appeler seule à une nouvelle journée de mobilisation le 19 octobre.

Une nouvelle intersyndicale le 24 octobre pourrait aboutir à un appel commun.

La CGT, la CFDT, FO, la CFE-CGC, la CFTC, Solidaires, l'Unsa, la FSU, ainsi que des organisations de jeunesse se sont retrouvées pendant deux heures au siège de la CGT à Montreuil pour une première réunion intersyndicale depuis le début du quinquennat. Pour la CGT, à l'initiative, "l'un des objectifs principaux" était d'"organiser une grande journée unitaire pour faire converger tous les mécontentements", avait résumé son numéro un, Philippe Martinez.

Mais les syndicats ont constaté l'absence de "vision commune" des actions à mener pour peser sur les réformes et se reverront le 24 octobre, a annoncé Véronique Descacq (CFDT). "On a convenu une prochaine rencontre, une fois que chaque organisation aura rencontré le président de la République d'une part et le Premier ministre d'autre part, dans l'espoir d'en savoir plus sur les intentions du gouvernement", a-t-elle expliqué. Emmanuel Macron a prévu de rencontrer les responsables patronaux et syndicaux jeudi et vendredi pour évoquer les réformes à venir (assurance chômage, formation professionnelle, apprentissage).

En attendant, la CGT a appelé à une troisième nouvelle journée de mobilisation le 19 octobre, après celles des 12 et 21 septembre, contre les ordonnances et les réformes du gouvernement en général, a annoncé Fabrice Angéi (CGT). Le syndicat souhaite un mouvement "le plus unitaire possible". Près de six Français sur dix (57%) déclarent soutenir la contestation contre les ordonnances réformant le Code du travail, selon un sondage Harris Interactive pour LCP publié lundi.


"ON EST TOUS D'ACCORD POUR DIRE QU'IL Y A DE L'INQUIÉTUDE"

Pascal Pavageau (FO) a relevé de son côté des "divergences" lors de la réunion mais estimé que le rendez-vous du 24 octobre pourrait aboutir à un appel à mobilisation en novembre. Il n'a pas précisé si son syndicat, qui prévoit de manifester contre les ordonnances, poussé par la base, allait s'associer à l'appel de la CGT. "A l'issue du 24 octobre, on décidera de ce que nous ferons", a-t-il déclaré. "On est tous d'accord pour dire qu'il y a de l'inquiétude sur ce qui va être fait en termes de formation professionnelle et d'assurance chômage, qu'il y a beaucoup d'incertitudes", a confirmé Véronique Descacq.

La CFE-CGC, très remontée sur les ordonnances et qui appelle de ses voeux à une mobilisation unitaire depuis quelques semaines, se veut optimiste quant à l'issue de la prochaine intersyndicale. Il "n'est pas impossible de penser qu'on arrive un jour à une unité à la prochaine date du 24. Ce sera de toute façon à l'ordre du jour".

Peu de chance que la CFDT s'y joigne, malgré la volonté d'une partie des militants. Le combat "se joue dans l'écriture des décrets aujourd'hui, ça ne se joue pas principalement dans la rue", a assuré lundi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger. L'intersyndicale s'est tenue à la veille d'une journée d'action de la fonction publique, à l'appel de tous les syndicats, une première depuis 10 ans.

 
La CGT prévoit "une journée d'action convergente pour corriger ce qui ne va pas dans ce pays"

Les syndicats ont échoué, lundi 9 octobre, à arrêter une riposte unitaire aux réformes du gouvernement. La CGT a décidé d'appeler seule à une mobilisation dès le 19 octobre, après une réunion intersyndicale à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Cette rencontre a réuni, durant près de deux heures, la CGT, la CFDT, FO, la CFE-CGC, la CFTC, Solidaires, l'Unsa, la FSU, ainsi que des organisations de jeunesse. Pour la CGT, qui en était à l'initiative, "l'un des objectifs principaux" était d'"organiser une grande journée unitaire pour faire converger tous les mécontentements", avait résumé Philippe Martinez.

Une nouvelle intersyndicale le 24 octobre

Mais les syndicats ont constaté l'absence de "vision commune" des actions à mener pour peser sur les réformes et se reverront le 24 octobre pour une nouvelle intersyndicale, a annoncé Véronique Descacq (CFDT). "On a convenu d'une prochaine rencontre, une fois que chaque organisation aura rencontré le président de la République d'une part et le Premier ministre d'autre part, dans l'espoir d'en savoir plus sur les intentions du gouvernement", a-t-elle expliqué. Emmanuel Macron a prévu de rencontrer les responsables patronaux et syndicaux jeudi 12 et vendredi 13 octobre pour évoquer les réformes à venir (assurance chômage, formation professionnelle, apprentissage).

"A l'issue du 24 octobre, on décidera de ce que nous ferons", a indiqué Pascal Pavageau (FO). "On est tous d'accord pour dire qu'il y a de l'inquiétude sur ce qui va être fait en termes de formation professionnelle et d'assurance chômage, qu'il y a beaucoup d'incertitudes", a confirmé Véronique Descacq.

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