Décès de notre camarade Pierre Gensous !

Publié le par FSC

 

le Front Syndical de Classe partage la tristesse des militants qui ont connu Pierre Gensous et de tous ceux qui se souviennent de son rôle international au sein de la Fédération Syndicale Mondiale

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La Fédération Syndicale Mondiale annonce le décès du camarade Pierre Gensous

Chers collègues syndicalistes,

Nous annonçons avec tristesse aux syndicats, affiliés et amis de la FSM, le décès du camarade français Pierre Gensous, qui a été pendant de nombreuses années le leader de la grande famille de la FSM. Il est décédé hier à l’âge de 92 ans, sa mémoire restera pour toujours dans l’histoire du mouvement syndical international.

Pierre Gensous était un métallurgiste, militant antifasciste, dès son plus jeune âge, il se distinguait par son engagement dans la lutte de la classe ouvrière pour un monde sans barbarie capitaliste. Son action lui a permis de devenir un dirigeant stable, un leader internationaliste, un leader avec orientation de classe et a occupé des postes importants et responsables dans le mouvement syndical français.

Lors du 6ème Congrès de la FSM, en 1965, il fut élu Secrétaire Général adjoint et lors du 7ème Congrès de la FSM, en octobre 1968, il a été élu Secrétaire Général, il conserva ce poste jusqu’en 1978.

Il était un syndicaliste qui luttait pour l’unité de la classe ouvrière internationale contre l’impérialisme et la barbarie capitaliste. Il a honoré l’histoire de la FSM et a gagné un grand respect dans l’arène syndicale internationale.

Nous transmettons nos condoléances à sa femme et à ses enfants. Nous nous souviendrons de lui et honorerons sa mémoire.

 

George Mavrikos

Secrétaire Général de la FSM

Pierre GENSOUS récemment en compagnie de Georges MAVRIKOS, secrétaire général de la FSM

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La biographie syndicale de Pierre Gensous

dans le dictionnaire Maitron

 

Né le 25 juillet 1925 à Mont-de-Marsan (Landes) ; tourneur sur métaux ; syndicaliste de la CGT ; secrétaire de l’Union départementale CGT des Hautes-Pyrénées ; responsable de la Fédération CGT des Métaux ; secrétaire général adjoint puis secrétaire général de la Fédération syndicale mondiale [FSM] (1969-1978) , membre du bureau confédéral de 1978 à 1989 (secrétaire chargé des relations internationales) ; élu au comité central du PCF (1970-1979).

Né à Mont-de-Marsan d’une famille dont les origines landaises remontent au XVIIIe siècle, Pierre Gensous eut des parents militants communistes : son père était cheminot SNCF et sa mère fonctionnaire comme inspectrice à la trésorerie général de Tarbes (Hautes-Pyrénées). Elle fut maire adjoint communiste de cette ville.
Tôt installé à Tarbes, passionné de rugby, il obtint le CEP, fréquenta trois ans l’École nationale professionnelle (ENP) de Tarbes ; puis travailla en 1941 chez Hispano-Suiza comme ajusteur, puis au Dépôt de la SNCF à Tarbes. Durant la Seconde Guerre mondiale, Pierre Gensous, participa à des actions de sabotage de la production, fut en contact avec un groupe clandestin, puis rejoignit un maquis du Corps franc Pommiès (CPF) le jour du débarquement. Il le quitta à Besançon après avoir participé aux combats de libération d’Arnay-le-Duc et Autun.
Revenu à Tarbes, il entra comme traceur à la Société de Matériel de Forage (SMF) et adhéra à la CGT comme à la Jeunesse communiste clandestine. Il militait avec Jean Loublié qui mourut dans un bombardement. Le secrétariat du PCF, réuni le 30 août 1948, approuva son envoi à une école centrale de la jeunesse.
Il devint délégué CGT, diffuseur de La Vie ouvrière, collecteur de timbres puis secrétaire de son syndicat. C’est alors qu’il fut licencié en 1953 de la SMF à la suite d’une grève dure. Toute la direction CGT de l’entreprise fut décapitée. Au chômage pendant plusieurs mois, il se consacra à l’Union départementale CGT des Hautes-Pyrénées dont il devint secrétaire. Il fut aussi secrétaire régional des Métaux. Membre de la commission exécutive de la Fédération CGT des métaux, il fut appelé à Paris comme permanent. Il s’orienta peu après vers l’activité internationale et fut bientôt un des secrétaires de l’Union internationale des syndicats de la Métallurgie avant de devenir, à Prague, secrétaire général adjoint, puis secrétaire général de la Fédération syndicale mondiale (FSM) où il succéda à Louis Saillant*. Il fit notamment de nombreux voyages pour la FSM, devenant ainsi le « globe-trotter de la CGT ».

Toutefois, à partir de 1978, la CGT prit quelque distance envers la FSM, que la CGIL italienne avait quittée en mars 1975. Pendant la phase de « l’eurocommunisme », la CGT avait tenté de faire évoluer la FSM en faisant une organisation moins dépendante des partis communistes au pouvoir.
Cette situation ne fut pas sans conséquences sur l’activité de Pierre Gensous. Il quitta alors le siège de la FSM qui était à Prague et revint en France en 1978, siégea au bureau confédéral jusqu’en 1989 et suivit pour la CGT les relations avec les pays socialistes, notamment l’Allemagne de l’Est ainsi qu’avec le Tiers Monde et les mouvements de libération en Amérique latine. Depuis 1975, la CGT avait mis en place un Centre d’étude de recherche et de coopération internationale (CERCI). Pierre Gensous en fut le responsable avant d’en devenir le président lorsqu’il quitta le bureau confédéral ; le CERCI fut alors rebaptisé Institut Louis Saillant. Cet institut était chargé de la formation syndicale et d’études pour les pays francophones d’Afrique ainsi que les pays en voie de développement. Il travaillait en étroite coopération avec la FSM qui subventionna ses activités jusqu’à la fin de la décennie 1980.

Pierre Gensous siégea au comité central du PCF, d’abord comme suppléant en 1970, ensuite comme titulaire de 1972 à 1979. En mars de cette année, il avait critiqué, devant le comité central, les manœuvres et les méthodes des soviétiques au sein de la FSM (Robrieux, t. 3, p. 266). Il fut présent à Kaboul du 20 au 25 janvier 1980 à la tête d’une délégation comprenant pour la France Joseph Jacquet* et Jean-Claude Laroze*. Le début des années 80 fut marqué par un réinvestissement de la CGT dans la FSM, Henri Krasucki* acceptant même la fonction de vice-président en 1986.
Pierre Gensous s’était marié à Paris avec une Tchècoslovaque connue à Prague. Il avait deux enfants d’une précédente union.
 

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Dominique Andolfatto, La syndicalisation en France depuis 1945. Le personnel dirigeant de la CGT, CERAT, 1996. — Dominique Andolfatto, Dominique Labbé, La CGT. Organisation et audience depuis 1945, La Découverte, 1997. — Philippe Robrieux, Histoire intérieure du Parti communiste, Fayard, 1980-1984, tomes 3 (index de la 2e édition) et 4. — Jean Sagnes, Histoire du syndicalisme dans le monde des origines à nos jours, Privat, 1994. — Thèse de Tania Regin. — Entretien téléphonique avec Pierre Gensous, novembre 2008, échanges écrits.

Michel Dreyfus, Claude Pennetier

REMARQUE :

La bibliographie cité par le Maitron privilégie de manière quasi exclusive l'appréciation sur la FSM et les rapports avec la CGT de plumes connues pour leur anti-communisme.

Appréciations donc à prendre avec précaution.

Mais nous reviendrons sur cet évènement.

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Anyway, the good news is that Tsuji-ura is a little less involved than some of the other games on this list: All you have to do is find a comb and something to cover your face, take them to a crossroad when it’s dark out, run the comb over your teeth three times to make some noise, and chant “Tsuji-ura, Tsuji-ura, grant me a true response” three times.
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