Internationalement, ou en est la CGT ? Une réflexion de Jean-Pierre PAGE
Le FSC publie cette importante contribution de Jean-Pierre Page, ancien secrétaire d'UD et ancien responsable international de la CGT. Ce document sera très utile aux militants pour comprendre l'évolution de la confédération ces dernières années et les enjeux du syndicalisme international.
Il rejoint sur de nombreux aspects les travaux entrepris par le FSC depuis des années entre autres :
- http://www.frontsyndical-
- http://www.frontsyndical-
et un document sur la mutation de la CGT des années 90 signalé ci-après
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On peut distinguer les thèmes suivants qui forment l'architecture du texte :
- L'adhésion à la Confédération Européenne des Syndicats (CES), ses conséquences, le bilan à en tirer
- aujourd'hui où en est-on ? une mutation qui a conduit à une impasse stratégique
- le positionnement international de la CGT une nécessaire clarification s'impose
- le contexte syndical international avec l'existence de deux confédérations : la Confédération Syndicale Internationale (CSI) et la Fédération Syndicale Mondiale (FSM) : deux visions opposées. Et le rôle de la CES
- Quand allons faire vraiment le bilan de tout cela ?
- la professionalisation du syndicalisme
- le financement d'ONG et de "syndicats" par les fondations des Etats-unis notamment et le manque de vigilance par rapport à ces entreprises.
- la FSM
- la nouvelle situation intérieure avec l'accession de Macron au pouvoir
- la crise systémique et l'instabilité du monde : la mise en cause de l'hégémonie capitaliste
- l'entreprise, le lieu décisif du combat de classe.
PREMIERE PAGE du texte :
Depuis son congrès de Strasbourg en 2000, la CGT a rejoint les rangs de la Confédération Européenne des syndicats (CES) et ceux de la Confédération Syndicale Internationale (CSI). Cela a entraîné un « recentrage » de son activité internationale en particulier en Europe. C’est là un fait, qui depuis quelques années suscite des interrogations souvent des critiques, dans ses rangs et au-delà!
Pendant de nombreuses années l’argument officiel des dirigeants de la Confédération fut : adhérer à la CES c’est se donner les moyens d’influencer le syndicalisme européen et avec d’autres confédérations rendre celui-ci plus combatif, plus démocratique et indépendant. Toutefois, d’autres dirigeants ajoutaient que l’objectif était aussi, de rendre compatible la CGT avec la conception qui a leurs yeux dominait de manière irréversible le syndicalisme européen et international, c’est-à-dire une vision réformiste des rapports entre le capital et le travail afin de favoriser un prétendu « dialogue social » par la «concertation» la «proposition», la «négociation», « le partenariat ».
Enfin les deux démarches se retrouvaient pour affirmer ensemble que la CGT devait rompre avec son isolement
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Jean-Pierre PAGE a travaillé à Air France,
il a été secrétaire général de l’Union départementale de la CGT du Val de Marne (1979-1990),
membre de la commission exécutive confédérale de la CGT(1981-2000),
responsable du département international de la CGT(1991-2000).
Il est l’auteur de plusieurs livres dont « camarades, je demande la parole ».
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On peut donc, s'agissant de la CGT et de ses évolutions se reporter également aux analyses propres au Front Syndical de Classe dans un document de 2014 intitulé :

http://www.frontsyndical-classe.org/2014/10/que-s-est-il-passe-a-la-cgt-il-y-a-20-ans.html
TEXTE COMPLET de J.-P. PAGE TELECHARGEABLE