Au Havre, la CGT contre une politique de classe !

Publié le par FSC

SOURCE : Paris Normandie

En pleine réorganisation interne, l’union locale CGT, qui a fêté ses 110 ansa présenté hier des vœux offensifs et très incisifs à l’égard de la politique du gouvernement.

    «Jamais le pouvoir n’avait été aussi vite et aussi loin pour assouvir les attentes des forces de l’argent. » Les premiers traits décochés à Emmanuel Macron et Édouard Philippe ont donné le ton du discours prononcé par Séverine Verdier. Une « mission d’intérim » pour l’élue CGT au Conseil départemental de la Seine-Maritime, qui a été chargée par la commission exécutive de l’union locale - dont le poste de secrétaire est toujours vacant - de porter la parole syndicale.

    « Une très mauvaise année 2017 »

    Une parole qui demeure forte au Havre où la CGT reconnaît que « l’année 2017 a été très mauvaise pour les salariés de notre pays face au gouvernement et à la loi Travail » mais n’entend pas en faire une fatalité. Dans le hall de la maison des Syndicats encore épargné par les travaux de réhabilitation de l’ancien cercle Franklin, actifs et retraités opinent lorsque Séverine Verdier fustige « le gouvernement et le patronat qui veulent prendre leur revanche sur le programme du Conseil national de la Résistance. Macron et Philippe se livrent à une véritable politique de classe et c’est aux salariés, aux travailleurs qu’ils s’en prennent le plus vigoureusement », dénonce l’élue.

    « Les premiers effets dévastateurs des ruptures conventionnelles collectives se font déjà sentir, chez PSA, chez Carrefour et chez Pimkie où la volonté patronale a été battue en brèche faute d’accord majoritaire », a rappelé Séverine Verdier avant d’annoncer les prochains rendez-vous de mobilisation.

    La CGT appelle à la grève dans les Établissements publics d’accueil des personnes âgées dépendantes (Ehpad) le 30 janvier. Le 8 février, les cheminots seront en grève et manifesteront à Paris.

    « Localement, nous allons nous opposer avec force aux effets dévastateurs de la politique de Philippe et Macron qui veulent fermer la centrale thermique. Mille emplois sont menacés alors que les salariés portent des projets alternatifs pour le maintien d’un site de production d’énergie respectueux de l’environnement », a ajouté Séverine Verdier avant de rendre hommage à Daniel Bar, ancien de la CPAM, militant de la CGT depuis 70 ans. Et de conclure en citant Louis Aragon : « Quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat, fou qui songe à ses querelles, au cœur du commun combat ».

     Christophe PRETEUX
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