EPHAD : Une femme de 43 ans, en contrat aidé à l’Ehpad de Cunlhat (Puy-de-Dôme) a mis fin à ses jours mardi 9 janvier
Les raisons d’un tel acte sont complexes mais syndicats et responsables de la structure donnent l’alerte sur la baisse des contrats aidés.
Au cours d’une réunion évoquant l’avenir des métiers de la santé, les représentants syndicaux sont sous le choc. Ils viennent d’apprendre le drame qui s’est déroulé la veille.
« Nous venons d’apprendre qu’une de nos collègues, contrat d’aide à l’emploi dans un Ehpad, vient de mettre fin à sa vie. Elle a appris hier, le jour de son suicide, que son contrat ne serait pas renouvelé« , explique la gorge nouée Jacques Cocheux, responsable régional CGT.
Si les syndicats imputent cet acte désespéré au non-renouvellement du contrat, pour l’instant, aucun lien n’est établi entre le suicide de cette employée et ses conditions de travail.
Cette dernière bénéficiait depuis avril 2017 d’un statut de contrat aidé. Mais aujourd’hui ce dispositif est menacé, car les établissements pour personnes âgées sont frappés par la suppression de ces postes.
« Il est clair que cette professionnelle a appris que son contrat aidé ne serait pas renouvelé. Quand vous êtes déjà en situation précaire, éventuellement avec d’autres difficultés dans votre vie familiale, cela peut être la goutte d’eau qui fait déborder le vase », indique Christophe Prudhomme, médecin urgentiste, AP- HP.
Causes à déterminer
A l’Ehpad de Cunlhat, une cellule d’urgence a aussitôt été mise en place mais face à ce drame, c’est l’incompréhension.
« Pour moi, à l’heure actuelle, aucun élément ne laisserait penser que la situation de l’établissement serait à l’origine d’un drame personnel. Cette personne-là avait effectivement fait preuve d’un certain investissement depuis son arrivée à l’établissement. On était en mesure de lui proposer une évolution. Je présente toutes mes condoléances au nom de l’établissement, des professionnels, à la famille« , déclare Julien Blot, directeur de l’Ehpad de Cunlhat.