D'importantes structures de la CGT SOIT rejoignent la Fédération Syndicale Mondiale SOIT annoncent leur intention d’étudier la possibilité de la rejoindre

Publié le par FSC

C'est ainsi qu'au cours du très récent congrès de la Fédération du Commerce (Reims du 19 au 23 mars 2018) les congressistes, représentant les 45.000 adhérent.e.s des syndicats de la Fédération, ont voté à la quasi unanimité un mandat pour la nouvelle direction fédérale.

Elle doit entamer les démarche d’adhésion officielle à la Fédération Syndicale Mondiale.

De son côté au cours de son congrès de novembre 2017 l'Union départementale CGT  du Val de Marne: critique de la CES, et amorce un mouvement vers la Fédération Syndicale Mondiale.

Ainsi peut-on trouver les analyses suivantes de la bouche même du secrétaire général, Cédric Quintin dans son rapport : 

 

” C’est autour de ces enjeux cruciaux que nous avons tenu en juin dernier une importante rencontre sur deux jours en présence d’une cinquantaine de camarades, d’un représentant du syndicat Grec PAME (affilié à la FSM) avec qui nous venons d’ouvrir une nouvelle coopération syndicale, en présence également de la confédération, ainsi qu’en présence de Jean-Pierre PAGE, ancien secrétaire général de l’UD de 79 à 92 et ancien responsable du secteur international de la Cgt.

Sans concession ni langue de bois, un constat sévère mais implacable s’en est dégagé. D’abord sur l’illisibilité, l’absence de volonté, le manque de solidarité et de coordination des luttes de la part de la CES et de la CSI (confédération syndicale européenne et confédération syndicale mondiale) auxquelles la Cgt est affiliée depuis la fin des années 90. Davantage qu’un simple constat, nous avons vérifié et souligné à cette occasion combien ces organisations syndicales européennes et internationales étaient encore engluées dans l’accompagnement du capitalisme mondialisé, dans le lobbying, dans le syndicalisme professionnel et institutionnel, dans la compromission et l’impuissance. Dans l’ostracisme également et l’arrogance vis-à-vis de la fédération syndicale mondiale comptabilisant pourtant près de 100 millions d’adhérents à travers le monde.

La FSM, loin d’être à son tour exempte de critiques ou d’insuffisances, mais qui au moins se revendique et continue d’agir en syndicat résolument anti-capitaliste et anti-impérialiste, ce qui est, entre nous, bien plus conforme à notre histoire, nos repères et nos orientations que le syndicalisme de renoncement et de gestion de la misère qu’incarnent malheureusement, la CES ou la CSI.

Au sortir de cette rencontre départementale, nous avons donc décidé, chers-es camarades, de faire monter l’exigence au sein de la Cgt de dresser un inventaire, un bilan collectif de nos affiliations dans ces organisations, 20 ans après y avoir adhéré. Demande partagée par d’autres organisations de la Cgt dans l’attente du 52ème congrès confédéral.

Une seconde proposition a émergé à cette occasion et depuis cette rencontre de juin. Celle d’examiner notre affiliation, en tant qu’UD, à la FSM puisque les statuts de cette dernière, comme ceux de la CSI, nous y autorisent et que c’est déjà le cas pour plusieurs organisations syndicales internationales, ainsi que plusieurs syndicats, UL ou fédérations de la Cgt. Parmi-eux citons les fédérations de l’agroalimentaire et de la chimie, le syndicat de l’Energie Paris ou les Cheminots de Versailles. Je ne peux malheureusement développer davantage le sujet puisque nous avons décidé d’organiser très prochainement un important comité général sur le sujet.

Néanmoins, nous ne souhaitons prendre personne par surprise ni tergiverser sur la direction que nous entendons proposer et débattre tous ensemble.

De quoi, honnêtement et objectivement, avons-nous besoin comme solidarité internationaliste en Europe et dans le monde pour mener nos combats jusqu’à la victoire ?

C’est au fond la seule question qui vaille et qui doit nous animer aujourd’hui ! Nous ne sommes pas dans l’incantation ou la nostalgie d’une époque révolue. Nous voulons débattre, nous souhaitons un état des lieux et un bilan syndical international honnête. Nous sommes insatisfaits et constatons aujourd’hui l’impuissance et l’éclatement du paysage syndical international qui entrave lourdement son action et sa résistance face à l’international patronal et au monde de la finance. De notre point de vue, la Cgt doit être davantage actrice et à l’initiative de cette refondation internationale du syndicalisme dans un sens plus combatif, plus revendicatif et solidaire. En toute modestie et respectueuse des histoires des spécificités de chacun, sans arrogance ni ingérence, la Cgt doit entraîner et convaincre les autres organisations syndicales à venir plus nombreuses sur le chemin de la lutte, de la confrontation, du rapport des forces et non dériver, se diluer dans des alliances et coalitions sans queue ni tête et en totale incompatibilité avec nos orientations et notre histoire.”

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M
L'adhésion à la CES n'était que la confirmation de l'adhésion ou, au moins, de la soumission à l'idéologie dominante incarnée par l'UE...ce qui pouvait amener un secrétaire de la CGT à avouer qu'il était favorable à la constitution européenne. Mais il faut reconnaître qu'il existait bien peu de courants politiques, syndicaux ou intellectuels ayant tenté de s'y opposer. D'où ma réaction de vieux-con franc-tireur avec quelques textes dont certains sont sur le blog. Si des cégétistes se remettent à penser, le vent pourrait commencer à tourner d'autant que, plus que jamais, le syndicalisme est porteur d'une dimension politique qu'il se doit d'assumer.<br /> Méc-créant.
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M
Ah, enfin ! On va arrêter de soutenir les suppôts du Kapital !
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