Les hôpitaux toujours plus asphyxiés !

Publié le par FSC

SOURCE : France Bleu

Baisse des tarifs hospitaliers: les hôpitaux au bord de l'asphyxie

CORSE

La T2A, la tarification à l'activité devrait subir une nouvelle baisse cette année et entrainer une diminution conséquente des revenus des hôpitaux. Elle est pour l'instant estimée à 1,5 millions d'euros pour les établissements de l'île.

Les hôpitaux vont encore devoir se serrer la ceinture.

Pour 2018, le gouvernement a en effet décidé une baisse de 0,5% des tarifs hospitaliers (des tarifs qui avaient déjà baissé de 1,6% en 2017), assortie d’un gel de certains crédits de 0,7%. Soit une baisse globale de 1,2%. Les tarifs hospitaliers déterminent le montant des remboursements par l'Assurance maladie aux établissements hospitaliers et donc une grande part de leur budget.

En Corse, cette baisse est estimée à 1,5 millions d'euros, dont 700.000 euros pour l'hôpital de Bastia. 

Un nouveau coup dur pour les établissements hospitaliers publics et privés.

"Le temps de la facilité est derrière nous"

"Ça ne sera pas sans conséquence sur le fonctionnement de l'établissement", a indiqué ce lundi matin le directeur de l'hôpital de Falcunaghja, Pascal Forcioli, qui était invité de la rédaction à 7h50 sur RCFM.

« Un million et demi sur les hôpitaux de Corse c’est quand même une masse très importante ». Comment alors compenser ces pertes ? « Nous sommes déjà dans un logique d’économies » ajoute Pascal Forcioli, « sur les médicaments avec la substitution des génériques, là il y a une source d’économie. On peut également faire des économies sur nos achats, à chaque fois que l’on renégocie un marché et puis _on peut avoir des gains sur l’organisation du travail c’est ce qui est le plus difficile à faire. Ça veut dire une contraction des postes_, pas forcément une diminution mais il faudra décélérer l’évolution des postes. En sachant que pour l’hôpital de Bastia, entre 2015 et 2017 on a créé une centaine d’emplois. Le temps de la facilité est derrière nous.  » 

Asphyxie

A Falcunaghja où récemment, la CGT avait soutenu une grève de la faim pour obtenir plus de moyens, la pillule passe mal chez la déléguée CGT, Josette Risterucci. « C’est une mesure ultra libérale qui nous entraîne vers un modèle américain ou anglais, _on ne peut pas continuer comme ça c’est absolument impossible, l’asphyxie permanente de l’hôpital public. Je ne sais pas comment on va réussir à maintenir les activités_.» 

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SOURCE : Sud Ouest

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