RATP dans la grève le 22 mars : L’injustice et le cynisme sont à l’œuvre !
Dans l’immense casino mondial, le bal des hypocrites bat son plein au rythme d’une lutte de classe de haute intensité. De révélations en scoops, notre (vieux) monde nous montre sans cesse la nécessité d’en construire un autre. L’injustice devient la norme, elle devient également de plus en plus insupportable.
Entre les milliards mis de côté et les millions qui manquent pour soigner, loger, chauffer, vêtir, nourrir dans notre pays les millions de salarié-es, de privé-es d’emploi et de retraité-es, il existe un fossé de plus en plus large.
Les dividendes progressent, la pauvreté aussi. Cette spirale de la financiarisation de l’économie réelle représente un poison mortel contre notre société et la civilisation.
Les biens communs comme les services publics, la transition environnementale, notre système productif industriel sont sacrifiés, par les conséquences notamment, des choix politiques opérés dans notre pays, en Europe, dans le monde.
Et la guerre déclarée par le gouvernement MACRON contre l’universalité du contrat social conquis par les luttes porte la domination de l’argent, de l’économie, prenant le pas sur la justice sociale.
Le coup porté au droit du travail est redoutable. Sous couvert de modernité, ce sont les vieux archaïsmes des porteurs de féodalité et de paternalisme qui s’épanouissent.
Dans ce contexte, la quatrième journée de mobilisation interprofessionnelle du 16 novembre organisée par notre organisation syndicale (depuis la rentrée de septembre) engage à pousser plus loin la question essentielle, de l’élargissement du rapport des forces en présence.
Même si la signature dès cet été par Macron des ordonnances, le vote du parlement, du sénat comme les publications des décrets d’applications, indiquent pour toutes les organisations de la CGT, y compris à la RATP et dans les transports en général, de continuer à non seulement développer des argumentaires accessibles mais aussi de proposer des actions de mobilisations. Un décret peut facilement en chasser un autre en renversant le rapport de force.
C’est dans cette démarche qu’avec les Cheminots, la fédération des Transports CGT et ses syndicats qui la composent, appellent à une action massive le 8 février pour stopper cette vis sans fin des reculs sociaux.
L’année 2017 a mal terminé pour les agents RATP en matière de droits : diminution des jours « soins enfants », instauration d’une journée de carence en cas d’arrêt maladie … S’indigner ne suffit plus, il faut impérativement s’engager pour reconquérir nos droits et en gagner de nouveaux. La CGT est l’outil indispensable aux agents pour y parvenir.
Permettez-moi au nom de toute la CGT-RATP, de vous souhaiter une bonne année 2018 auprès et ainsi que pour toutes les personnes qui vous sont chères.
Alors le temps n’est plus au regret des occasions manquées. Pour la CGT-RATP, il est primordial de construire la possibilité d’un changement.