SUISSE : défaite cinglante de ceux qui voulaient en finir avec le service public audio-visuel

Publié le par FSC

La droite, l'extrême droite suisse, les milieux qui veulent en finir avec les services publics avaient impulsé une campagne visant à supprimer la redevance audio-visuelle finançant télés et radios publiques.

Il s'agissait bien d'une offensive visant les services publics de manière générale sur le fond d'une argumentation selon laquelle il n'y a pas de raison d'imposer aux consommateurs (substitut du citoyen) le paiement d'une redevance en particulier lorsqu'il ne s'en servent pas directement.

Bien qu'argument brandi au nom de la modernité et des révolutions technologiques de nombreux jeunes consultent les contenus produits par le service public, en différé en riplay sur de multiples supports : mobiles, tablettes ...

Il s'agissait donc bien d'une démarche d'essence anti-étatique, anti-publique puisque précisément pour faire prédominer l'intérêt général la mutualisation des financements s'impose face au chacun pour soi, à l'effacement de la puissance publique au profit des seuls intérêts privés.

Car le raisonnement qui se tiennent de la part des pros privés sous couvert d'autonomie et de choix personnels prédominants peuvent s'appliquer à tous les domaines qui échappent encore à la loi du marché et du profit :

pourquoi cotiser pour les malades quand on est bien portant, pourquoi viser à mutualiser les assurances quand on se pense soi-même exclu de tout risque, pourquoi consentir aux cotisations sociales quand on a du travail pour des gens qui sont au chômage ?

On pourrait multiplier les exemples.

Cette offensive qui a eu lieu en Suisse n'est pas si éloignée de ce qui se passe ici en France avec l'offensive macronienne et de l'Union européenne au travers de la substitution de la CSG aux cotisations salariales et patronales, avec la mis en cause de la SNCF et des cheminots, avec la privatisation des aéroports, les autoroutes livrées aux intérêts privés ...

Les arguments idéologiques qui sous-tendent cette offensive étant les mêmes et prétendant à la supériorité économique du secteur privé, à celle de l'initiative personnelle tant vantée par Macron et qui serait bridée par les grandes structures publiques, les statuts, les réglementations issues des grandes luttes sociales comme le code du travail par exemple.

Le rejet par 73,6% du peuple suisse de cette agression est donc une bonne nouvelle pour nous aussi : la résistance au pilonnage idéologique est possible, il est possible de battre les tenants du recul de l'état et des privatisations!

La bataille du rail qui est devant nous est l'occasion pour le peuple français d'entrer à son tour dans la danse !

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