SYRIE : propagande de guerre et lutte pour la paix
Comme le rappelle Emmanuel Todd récemment dans l'Obs, les fakes news autrement dit les mensonges sont d'abord ceux de l'état et des médias qui relaient sa vision du monde tout en se présentant cyniquement en détenteurs de l'information libre et objective.
La campagne actuelle sur la Ghouta renvoie à celle pas très lointaine sur Alep au moment de la reconquête de la ville par le gouvernement syrien suivie d'un silence absolu un après sur ce qui s'y passe.
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REMARQUE :
Il n'y a pas de guerre propre!
Il y a effectivement de nombreuses victimes civiles à La Ghouta comme il y en a eu à Mossoul dans la complaisance médiatique et comme il y a une catastrophe humanitaire au Yemen où l'Arabie saoudite porte une immense responsabilité armée de surcroît par des armes issue du complexe militaro industriel français et son VRP favori, Jean-Yves Le Drian.
Pour le mouvement syndical il s'agit de renouer avec la lutte pour la paix, de peser en faveur de solutions politiques de sortie des conflits moyen-orientaux en particulier, dans lesquels les agressions occidentales portent une lourde responsabilité!
Ce qui passe par le combat contre la propagande étatique et médiatique actuelles !
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Le site Les Crises met les points sur les i !
Comme à chaque fois que les djihadistes (hors Daech) perdent du terrain en Syrie (interventions aériennes russes en 2015, libération d’Alep en 2016…), nous subissons une intense propagande médiatique visant à influencer l’opinion publique pour lui faire prendre parti dans la complexe guerre civile syrienne. Ce parti étant évidemment celui du Quai d’Orsay (administration noyautée par la pensée néoconservatrice) qui abonde quasi systématiquement dans le sens de la politique extérieure des États-Unis. Rien de bien nouveau, je vous renvoie à l’ouvrage central de Noam Chomsky : La fabrication du consentement.
J’en profite également pour rappeler les principes de la propagande de guerre que l’historienne Anne Morelli a énoncés à partir des écrits durant la guerre de 1914 du député travailliste Arthur Ponsonby :
- Nous ne voulons pas la guerre.
- Le camp adverse est le seul responsable de la guerre.
- Le chef du camp adverse a le visage du diable (ou « l’affreux de service »).
- C’est une cause noble que nous défendons et non des intérêts particuliers.
- L’ennemi provoque sciemment des atrocités, et si nous commettons des bavures c’est involontairement.
- L’ennemi utilise des armes non autorisées.
- Nous subissons très peu de pertes, les pertes de l’ennemi sont énormes.
- Les artistes et intellectuels soutiennent notre cause.
- Notre cause a un caractère sacré.
- Ceux (et celles) qui mettent en doute notre propagande sont des traîtres.
On voit très facilement que la plupart de ces principes s’appliquent parfaitement à la guerre de communi
On voit très facilement que la plupart de ces principes s’appliquent parfaitement à la guerre de communication livrée actuellement dans nos médias contre le gouvernement syrien (quoi qu’on pense de lui – et ici nous n’en pensons pas du bien) à propos de la bataille de la Ghouta. Mais nous reviendrons tout d’abord brièvement sur la bataille d’Alep.
1/ Des nouvelles d’Alep
Le climat actuel rappelle la fine subtilité, la grande probité et le sens de la nuance qui s’est fait ressentir durant la couverture médiatique de la reprise d’Alep fin 2016, comme ici :
Le lecteur notera avec tristesse que, hélas, nous n’avons pas été submergés de témoignages d’Alep, un an après ; on signalera néanmoins cet article du grand quotidien libanais L’Orient-Le Jour qui a fait preuve d’un minimum d’honnêteté intellectuelle en décembre dernier
En effet, désormais dans tour Alep, les chrétiens peuvent fêter Noël – ce qui n’était évidemment pas le cas dans le djihadistan qui s’était créé dans la partie orientale de la ville… Bien évidemment, cela donné lieu à des images utilisées par la propagande progouvernementale, mais qui restent intéressantes :
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