CARREFOUR : la CGT ne signera pas l'accord de connivence !
A Montreuil, le jeudi 26 avril 2018 Carrefour Proximité France :
Un accord de PSE qui valide des milliers de suppressions d’emplois Le 24 avril 2018, 3 organisations syndicales (FO, CFE-CGC et CFTC) ont signé l’accord sur les mesures d’accompagnement relatif à la réorganisation de l’activité de Carrefour Proximité France (CPF), dit PSE (Plan de Sauvegarde pour l’Emploi).
La CGT n'est pas signataire de cet accord. En effet, la CGT, dès le début, a refusé tout plan de suppressions d’effectifs appliqué aux magasins Carrefour City, Contact, Contact Marché (dit ex-Dia), au nombre de 273 magasins pour 2 272 salariés. Les raisons en sont simples et font pourtant consensus auprès des autres organisations syndicales : le groupe Carrefour, c’est 3,3 milliards d’euros de trésorerie, 760 millions de profits en 2017, 356 millions d’euros distribués aux actionnaires, 370 millions d’aides de l’État (CICE, exonérations de charges sociales) et le comble : 78% d’augmentation de salaire pour les cadres dirigeants en 2017, alors que les salariés de la proximité ont bénéficié de 0,2% d’augmentation de salaire en 2017. Cherchez l’erreur ! Le motif économique qui justifie ce PSE n’a donc jamais eu de sens et un front social afin de le combattre était justifié, comme le réclamait la CGT. La CGT dénonce la position paradoxale des autres organisations syndicales. Le 18 avril 2018, lors de la réunion du Comité européen, toutes les organisations syndicales du Groupe ont voté défavorablement à la stratégie « Carrefour 2022 » du PDG Alexandre BOMPARD et quelques jours plus tard, certaines votent favorablement pour les plans d’accompagnement sociaux de ce PSE dans les différentes entités du groupe. En outre, cet accord de Plan de sauvegarde de l’emploi chez CPF ne présente pas la vertu que l’on veut lui prêter, car il comporte des mesures qui paraissent mal évaluées. En effet : - La volonté de mise en œuvre rapide du projet de PSE a mis en lumière certaines connivences entre la Direction et des syndicats dits « maison », sans compter les nombreuses entraves d’information-consultation aux instances qui ont eu lieu. - L’effet de leurre d’un grand volume d’offres d’emplois de reclassement chez Carrefour est mécaniquement entretenu par des quantités d’offres d’emploi à temps partiels qui ne correspondent pas à la population salariale de CPF. - L’accord survole la mesure principale de recherche de repreneur qui est la disposition principale pour la sauvegarde des emplois afin d’empêcher un très grand nombre de licenciements. La Fédération Commerce, Distribution et Services réaffirme son soutien au syndicat CGT Carrefour qui continuera donc son rôle d’information auprès des salariés, d’alerte auprès de la DIRECCTE. La Fédération et le syndicat en appellent à la responsabilité du gouvernement.