Dans l'éducation la lutte s'étend !

Publié le par FSC

Communiqué de presse des personnels de la Cité scolaire Paul Valéry 

 engagés dans l’action d’occupation nocturne
de leur établissement Mardi 10 avril 2018 21h

 soutenus par leurs sections syndicales CGT, FO et SNES, et des parents d’élèves

 

Contre Parcoursup, contre les réformes du bac et du lycée
Contre le plan social dans la Fonction publique

Pour le service public d’éducation nationale

Nous, personnels enseignants et parents, qui sommes confrontés depuis de nombreuses années à la ségrégation scolaire et au désengagement de l’État, dans un établissement vétuste, non connecté et subissant des diminutions récurrentes de moyens (cette année encore), ne pouvons accepter la stigmatisation supplémentaire de nos élèves, de nos enfants que représenteraient la mise en œuvre de la sélection à l’entrée à l’université avec la nouvelle procédure Parcoursup.

Issus d’un établissement dit d’ajustement selon des personnels du rectorat, déconsidéré par notre autorité de tutelle elle-même comme établissement de relégation, nous refusons la disparition du bac national seul garant de l’égalité de traitement de nos élèves avec les élèves des établissements mieux côtés, mieux côtés dans des classements que l’administration contribue à édifier.

 Attachés à un diplôme donnant droit à la poursuite d’études supérieures, nous nous opposons, comme nos collègues universitaires et leurs étudiants, à la mise en place, dès le lycée, d’une formation enfermant les élèves dans une orientation contrainte par une offre scolaire restreinte et inégale d’un établissement à l’autre, par un parcours réduisant les horizons post bac possibles – ou, par une discrimination sociale aggravée, réservant les plus grands choix aux seuls initiés.

Toujours moins d’heures d’enseignements, des effectifs toujours plus nombreux, toujours moins d’enseignants, au lycée comme à l’université les recettes de Blanquer sont connues : elles garantissent assurément l’échec scolaire et l’exclusion d’un grand nombre d’élèves

 Nous disons simplement : assez !

Derrière ces nouvelles réductions programmées des moyens, nous avons bien compris qu’il s’agissait d’organiser un plan social d’une ampleur sans précédent, que les attaques des statuts de la Fonction publique devraient bientôt rendre plus facile encore.

Nous disons simplement : stop !

 Voilà pourquoi nous occupons ce soir notre établissement pour alerter nos collègues et les parents de nos élèves, pour alerter les citoyennes et citoyens attachés au bien commun et à la sauvegarde des services publics.

Nous n’ignorons pas que nous ne sommes pas seuls en lutte, fort heureusement.

 Nous appelons nos organisations syndicales enseignantes à se constituer au plus vite en intersyndicale et à lancer la contre-offensive.

Nous appelons l’intersyndicale de la Fonction publique à ne plus tarder à relancer l’action du 22 mars.

 Nous appelons les collègues des autres établissements à s’engager et à amplifier l’action, en coordination avec les autres secteurs déjà mobilisés : EPHAD, hôpital public, SNCF, universités.

 

 

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