SNCF : Laurent Berger ne souhaite pas un conflit dur et ... ne veut pas entendre parler de convergence des luttes !

Publié le par FSC

Les luttes, la résistance à la guerre sociale menée par Macron ont besoin d'unité.

Mais elles ont aussi besoin de clarté.

Les dirigeants de la CFDT et Laurent Berger en particulier ne sont pas favorables à la lutte actuelle et cela il faut le dire aux travailleurs.

Parce que cela est la vérité et parce que le flou sur les objectifs du mouvement et sur le positionnement des uns et des autres ne fera que desservir le combat engagé!

Il n'y sont pas favorables parce que quant au fond ils partagent avec le pouvoir au nom de "la nécessaire adaptation" l'idée que les contre-réformes sont donc indispensables. L. Berger n'est pas fondamentalement opposé aux directives européennes d'ouverture à la concurrence qui préparent la privatisation mais demande seulement de pouvoir en discuter les conditions.

C'est cela l'accompagnement des objectifs de casse de l'UE et de l'oligarchie qui rêve depuis longtemps d'en finir avec le monopole public ferroviaire pour laisser la place aux appétits privés, à la grande finance.

Laurent Berger n'a rien contre la domination de ces puissances financières et de leurs commis, il aspire seulement à être reconnu et traité avec respect par ses maîtres, en tant que loyal gérant du capital .

Nul doute que le pouvoir prévoit des "concessions" de maigre importance qui laissent intactes le cœur de sa contre-réforme pour détacher la CFDT et l'UNSA de la poursuite de la lutte.

Autre chose est que l'opération réussisse : c'est le secrétaire général de la CFDT cheminots qui disaient récemment que son organisation n'avait pas pu faire autrement que s'engager dans la lutte compte-tenu de l'ampleur de la colère des cheminots eux mêmes. Au risque donc d'être lourdement condamnés par les cheminots!

Détermination, bataille de l'opinion, solidarité, union, clarté sur les objectifs voilà les gages d'une bataille victorieuse!

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EXTRAITS de l'interview de Laurent Berger au Figaro du mardi 3 avril

Grève à la SNCF : Laurent Berger de la CFDT "ne souhaite pas un conflit dur"

Alors que la CGT est en pointe dans le conflit social de la SNCF, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, appelle mardi dans Le Figaro à une rapide discussion entre les syndicats de la SNCF et le gouvernement pour "éviter un conflit dur qu'(il) ne souhaite pas".

Laurent Berger, le n°1 de la CFDT, le reconnaît volontiers dans Le Figaro de mardi :

 "Le climat social est dégradé." Mais, pour le secrétaire général du premier syndicat de France dans le privé - une place occupée par la CGT dans le public -, la grève perlée n'est pas une bonne solution. 

"Plus vite on discutera vite avec l'exécutif, plus on a de chances d'éviter un conflit dur que je ne souhaite pas" à la SNCF, déclare ainsi le responsable syndical. 

"Mais je ne me laisserai pas enfermer à commenter la situation sociale sous le prisme de la convergence des luttes de la CGT", assure-t-il.

Constructif donc, le syndicaliste refuse aussi de pointer du doigt les uns ou les autres : "Dans cette histoire, il n'y a pas de coupable, il y a des responsabilités partagées."

Laurent Berger fait valoir que tout ne va pas mal à la SNCF.

"J'en ai assez qu'on tape sur un service public et sur les cheminots", ajoute encore Laurent Berger en soulignant que "la CFDT cheminots a intégré l'ouverture à la concurrence et fait des propositions au gouvernement sur les conditions sociales". "Les cheminots ont été heurtés par le fait qu'on les présente comme des privilégiés, mais aussi par le fait qu'on dise que rien ne fonctionne à la SNCF", estime le leader syndical pour qui "des trains qui arrivent à l'heure, il y en a".

Plus globalement, poursuit Laurent Berger, "le gouvernement doit comprendre" qu'il faut "renforcer la cohésion sociale", soulignant que "la France compte 5 millions de pauvres, des millions de chômeurs" et que "de nombreux salariés et retraités sont inquiets sur leur avenir et trouvent injustes les politiques menées".

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