Université ... et ailleurs : la violence de l'extrême centre !
Pour tous ceux qui sont tombés dans le piège de l'utilisation de l'extrême-droite comme repoussoir pour voter Macron l'heure est à l'autocritique.
A l'université comme à Nanterre, contre les cheminots ... l'extrême centre macronien révèle toute sa hargne et sa violence pour imposer sa politique de régression sociale, de privatisation tous azimuts, d'engagement atlantiste avec Trump dans les interventions guerrières dont l'expérience prouve qu'elles engendrent le chaos et produisent le renforcement du terrorisme.
Mettre un terme à cette politique c'et un impératif pour tous les véritables démocrates !
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« la mise en scène de ces affrontements entre l’extrême-droite et l’extrême-gauche n’a à voir que de très loin avec la vie universitaire ». Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, 9 avril 2018.
Dans une période tendue où des groupuscules d’extrême droite mènent ouvertement des actions brutales contre les étudiants mobilisés (Montpellier, Tolbiac, Strasbourg, Lille, Nantes…) et où les CRS interviennent chaque jour de manière disproportionnée dans les universités pour déloger les étudiants bloqueurs et les personnels grévistes, il faut mesurer la violence des paroles tenues ce matin par Frédérique Vidal.
Non, Madame la ministre, vous ne pouvez pas renvoyer dos à dos « l’extrême-gauche » et « l’extrême-droite » dans ce que vous qualifiez d’« échauffourées » dans les universités et à leurs abords, pas plus que vous ne pouvez assimiler la contestation de la loi ORE à une position maximaliste, marginale et violente. Les exactions des groupuscules d’extrême-droite relèvent d’une brutalité affichée que les occupants des universités récusent très explicitement, à travers leurs revendications mêmes.
En assimilant toute opposition à une violence extrémiste, en parlant de « mise en scène des affrontements », vous laissez entendre que les torts sont partagés, que nous n’aurions devant nous qu’un théâtre d’ombres, justifiant du même coup les demandes d’interventions de CRS armés sur les campus, pour matraquer des étudiants mobilisés à Nanterre cet après-midi comme pour surveiller des examens à Lille ce matin. Vous laissez ainsi clairement entendre que seuls les étudiants opposés aux blocages auraient le droit à la protection des représentants de l’ordre.
La multiplication d’attaques factieuses contre des étudiants pacifiques, voire contre des lycéens (au lycée autogéré de Paris récemment), a toujours été le fait de l’extrême-droite. Si « mise en scène » il y a eu, à Tolbiac par exemple, elle est le seul fait des cagoulards qui ont amené leur propre cameraman pour s’autocélébrer sur les réseaux sociaux.
En voulant discréditer vos opposants, vous avez ce matin légitimé la violence d’extrême-droite. Et contribué à faire de celle des CRS un mode de gouvernement. Avec les félicitations, ce soir, du Front National .