ACTION CGT contre le démantèlement du service public en direction du siège parisien de LREM
Réaction d'un pouvoir inquiet et répressif : un traitement qui ressemble fortement à un traitement contre des criminels.
Contre la jeunesse, contre les lycéens et les étudiants, contre les travailleurs le pouvoir a l'air prêt à tout pour tenter d'endiguer la colère et les protestations qui montent contre sa politique.
On est loin en tout cas de la bienveillance professée par macron durant sa campagne électorale.

SOURCE : L'OBS
Un camion-poubelle volé [NON, simplement emprunté ]par deux éboueurs CGT pour faire une opération anti-Macron
Deux éboueurs ont été interpellés ce vendredi 25 mai à Paris à bord d'un camion-poubelle de la mairie, "volé" dans la matinée, dont ils voulaient déverser le contenu devant le siège de La République en Marche.
Parallèlement, plus d'une centaine d'éboueurs, énergéticiens, cheminots et égoutiers ont brièvement pénétré dans le siège du parti présidentiel, situé dans le quartier de l'Opéra, menant une "opération conjointe" à l'appel de la CGT pour défendre les services publics, a-t-on appris auprès du syndicat.
Le camion a été intercepté vers 9h30 avenue de l'Opéra, non loin du siège de La République en Marche (LREM), a précisé sur place à l'AFP une source policière. Une partie du quartier a été brièvement bouclé.
Les deux hommes sont descendus du véhicule après plusieurs sommations et se sont laissés interpeller par les agents, rapporte "le Dauphiné Libéré", qui a pu filmer l'arrestation.
Le véhicule avait été "volé" dans le 18e arrondissement de Paris, porte de Saint-Ouen, selon une autre source policière. Les deux éboueurs ont "détourné le camion dans le cadre d'une manifestation" et voulaient en déverser le contenu devant le siège de LREM, selon les sources policières.
Selon "le Dauphiné", plusieurs hommes ont simulé un accident de voiture et deux d'entre eux ont fait descendre les éboueurs stupéfaits pour prendre leur place. Selon la préfecture de police de Paris, jointe par le quotidien, le camion était équipé d'un système de localisation, ce qui a permis à la police de retrouver rapidement sa trace.
Plusieurs syndicats, représentant notamment les éboueurs et électriciens, mènent "des actions dans Paris" vendredi matin pour dénoncer le démantèlement du service public, a confirmé une syndicaliste de la CGT à l'AFP.
Les militants qui se sont brièvement introduits dans le siège de LREM, rue Sainte-Anne dans le 2e arrondissement de Paris, ont procédé à "des coupures d'eau et d'électricité", a assuré à l'AFP le secrétaire général de la CGT services publics Baptiste Talbot, qui était présent sur place. Les manifestants ont ensuite quitté les lieux.
R. F. (avec AFP)
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Mardi 22 mai, après la dispersion de la manifestation pour la défense de la fonction publique, une centaine de jeunes ont investi, illégalement, le lycée, avant d'être délogés par les CRS. "Un flagrant délit, c'est-à-dire l’intrusion non autorisée dans l’établissement, a été commis, explique la préfecture de police de Paris. Nous avons donc procédé aux interpellations sur réquisition de la directrice du lycée Arago." A cette occasion, 102 personnes sont interpellées. Parmi elles, 14 mineurs devaient être présentés jeudi soir à un juge des enfants et 13 faire l'objet d'un rappel à loi ou d'une mesure de réparation pénale. Quatre autres mineurs ont été convoqués ultérieurement devant le juge des enfants et sept convoqués devant le délégué du procureur.
"On pensait qu'ils allaient nous laisser partir"
Prune*, 15 ans, a échappé à l'arrestation. Elle raconte à franceinfo l'occupation de l'établissement : "L'un d'entre nous a sonné à la porte, prétextant qu'il venait récupérer une convocation. A ce moment-là, on a couru dans le lycée et on a bloqué les entrées. L'idée, c'était seulement de faire une AG pour nous organiser. C'était complètement pacifique." Des tags, des portes fracturées et le vol de tablettes ont été signalées après cette brève intrusion, selon une source proche du dossier, citée par l'AFP.
On parle de saccage, mais c’est complètement faux. Il y a eu certes un carreau brisé et des petits graffitis sur les murs, mais il ne s’est rien passé de plus. D'ailleurs, les élèves ont pu aller en cours dès le lendemain.à franceinfo
Casqués et équipés de boucliers, les policiers interviennent dans l'établissement, comme le montre cette vidéo postée sur Facebook. Les manifestants, barricadés dans une salle de classe, sont évacués et fouillés par petits groupes, avant d'être embarqués dans des véhicules de police. "On pensait tous qu'ils allaient vérifier notre identité et nous laisser partir. On n'a pas réalisé qu'ils étaient là pour nous charger dans les fourgons."
"Enfermés sans manger ni aller aux toilettes"
Autour de 20 heures, les manifestants sont transportés vers un commissariat du 18e arrondissement. "Mon mari les a suivis. Il a vu que les jeunes étaient restés enfermés dans des bus pendant près de cinq heures, jusqu'à environ minuit et demi, sans manger ni aller aux toilettes. C'est très grave", raconte la mère de Lila*, adolescente de 16 ans, scolarisée dans un autre lycée parisien.
Après la signification de leur placement en garde à vue, les jeunes sont répartis dans différents commissariats de la capitale. Lila passe la nuit dans des locaux du 4e arrondissement. "Nous, nous avons eu de la chance parce que nous avons réussi à savoir où elle avait été transportée, mais beaucoup de parents sont restés sans aucune nouvelle de leurs enfants", s'indigne sa mère.
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