PSA : la loi Macron contre les travailleurs !

Publié le par FSC

La CGT a dénoncé un projet d’« accord local » du groupe PSA à Vesoul, visant une réduction des effectifs parallèlement à une augmentation du temps de travail et, dans une moindre mesure, des salaires.

« La direction vient de proposer aux organisations syndicales, à travers un accord local, de remettre en cause les 35 heures en augmentant le temps de travail effectif de 7,8%, le passant de 7 heures à 7 heures 33 par jour, soit de 35 heures à 37 heures 45 par semaine » avec « une augmentation de 2,8% des salaires », indique le syndicat dans un communiqué. Le groupe a annoncé « dans le même temps une réduction automatique des effectifs avec un objectif de 150 emplois en CDI à supprimer par an jusqu'en 2020 », ajoute la CGT dans son communiqué.

L'objectif de PSA est « d'assurer l'avenir du site » de fabrication et stockage de pièces détachées de Vesoul, qui « doit continuer à se transformer pour poursuivre le développement de son activité » dans un « environnement particulièrement concurrentiel », a indiqué un porte-parole du groupe. Ce projet a été présenté lundi au comité social et économique (CSE, instauré par les ordonnances travail pour succéder au comité d'entreprise) de ce site « stratégique pour la logistique des pièces de rechange de PSA », a souligné le porte-parole. « Les négociations vont débuter. On espère conclure un accord dans les semaines qui viennent », a-t-il ajouté en précisant qu'« au total 3.000 personnes » travaillent sur ce site en tant que « CDI, CDD, intérimaires, y compris la sous-traitance ».

La CGT a relevé que « fidèle à sa politique, PSA ne perd pas de temps pour appliquer les récentes nouvelles lois qui remettent en cause les droits collectifs des salariés comme la loi travail (loi Macron) », qui « permet à travers un accord local d'établissement de remettre en cause le temps de travail ». Le syndicat estime que « cette première attaque sur le site de Vesoul annonce une série d'attaques sur l'ensemble des usines du groupe ». Et « cette remise en cause des 35 heures par un des plus grands groupes industriels est un message donné à l'ensemble des salariés de toutes les entreprises du pays », juge-t-il.

(AFP)

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