Le rappel de ce que furent le accords du PERREUX

Publié le par FSC

C'est dans Le Parisien de ce 11 juin qu'on trouve ce rappel opportun.

La signature de cet accord souligne à la fois l'importance de l'unité syndicale et le rôle politique qu'en ce moment décisif le mouvement syndical a joué afin de peser de manière décisive pour la prise en compte par le Conseil national de la Résistance des revendications sociales et démocratiques des travailleurs et du peuple.

une leçon qui vaut plus que jamais pour aujourd'hui !

 

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Le 17 avril 1943, les cadres des deux mouvements issus de la CGT se sont unis au Perreux pour permettre la création du conseil national de la résistance.

Il faisait beau. Ils sont arrivés un par un, par les bords de Marne. C’était le soir du 17 avril 1943. André Tollet, Henri Raynaud, les unitaires de la CGT. Louis Saillant et Robert Bothereau pour les confédérés de la CGT. Les mêmes qui s’étaient déchirés en 1939 sur la question du pacte Germano-Soviétique se rencontraient ici au Perreux. Une réunion décisive dans l’organisation de la résistance française appelée par le général de Gaulle depuis Londres. Elle a été célébrée ce lundi à l’occasion des 75 ans du conseil national de la résistance (CNR) créé le 27 avril 1943.

Ils se sont engouffrés dans l’allée du Stade pour se mettre à l’abri chez Henri Fritsch. Ce dernier, un militant CGT discret, a monté la garde toute la nuit devant l’étroit passage duquel, si les Allemands arrivaient, l’on pouvait s’enfuir par l’arrière.

Les discussions ont duré du soir jusqu’au matin et furent difficiles. « Louis Saillant, qui deviendra président du CNR, racontait, lui, qu’ils avaient joué à la belote toute la soirée », ajoute pour l’anecdote Jacques Aubert, président de l’institut d’histoire sociale du Val-de-Marne.

Il n’empêche, la CGT réunifiée, « la classe ouvrière toute entière, des militants de base aux cadres, se sont unis, facilitant la tâche confiée par de Gaulle à Jean Moulin d’organiser les forces résistantes après la bataille de Stalingrad perdue par les nazis », poursuit Hélène Luc, ex-sénatrice PCF et présidente des amis du musée de la résistance nationale.

« Le nom de votre commune figure dans le livre d’or de la Résistance »

Ce lundi, devant cette même allée, elle a déposé une gerbe aux côtés notamment du fils d’André Tollet et de l’arrière-petite-fille d’Henri Fritsch, qui vit dans la maison qui a vu signer les accords historiques bien au-delà de l’histoire syndicale.

« Le nom de votre commune figure dans le livre d’or de la Résistance, a introduit l’ex-élue communiste devant Christel Royer maire LR du Perreux et son prédécesseur et député LR Gilles Carrez. C’est dans ce modeste pavillon de banlieue que cette réunion décisive a eu lieu. La portée de cette réunification entre les deux mouvements est considérable. Unie, la CGT devient un des membres fondateurs du CNR qui lui permettra de participer à l’exercice du pouvoir et de mettre en place les transformations sociales dès 1944. »

C’est au CNR que l’on doit la création de la sécurité sociale, le rétablissement de la liberté de la presse, ou encore la nationalisation des grandes banques.

Si les accords sont si méconnus, c’est qu’ils ont été scellés verbalement dans la clandestinité. Il faudra attendre la libération et octobre 1944 pour qu’ils soient publiés.

 
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