SAVOIE, transport routier, la mise en concurrence au service de l'exploitation et de la division !

Publié le par FSC

A l'occasion de la contre-réforme de la SNCF pouvoir et médias présentent la mise en concurrence, outil de base de la dérégulation par l'Union européenne, comme un principe positif favorable aux salariés, aux "consommateurs" en taisant les conséquences sociales de ce choix, favorable ... au patronat, aux détenteurs de capitaux!

Comme on peut le constater avec éclat avec ce qui se passe par exemple dans le transport routier !

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SOURCE : France Bleu

Savoie : les chauffeurs routiers étrangers vivent et dorment sur les aires d'autoroute

Ce dimanche, la CGT Transports de Savoie a rencontré pour la cinquième année les routiers sur les aires d'autoroutes. Bilan 2018 : les chauffeurs étrangers préférés par les sociétés de transports françaises parce que moins chers roulent pendant des mois en dormant dans leur camion.

"On est en 2018, en France. Voir que des chauffeurs routiers dorment, mangent et font leurs lessives sur des aires d'autoroutes est inadmissible !" Antoine Fatiga, délégué CGT est allé à la rencontre des conducteurs ce dimanche sur l'aire d'Abis à cinq kilomètres de Chambéry. La CGT Transports de Savoie mène cette action depuis cinq ans et même bilan cette année : les chauffeurs étrangers, en majorité ce jour-là, vivent pendant des mois sur les aires d'autoroutes, ce qui est illégal selon la loi européenne. 

80 routiers étrangers pour deux Français

Jean-Christophe Debiais, chauffeur haut-savoyard depuis 23 ans a vu le métier évoluer. "A l'époque nous étions que des Français dans ma boîte. Aujourd'hui, _il y a une soixantaine de sous traitants étrangers dont des Bulgares, Slovaques et Polonais_. "

"Comptez 10 euros de l'heure pour un conducteur français contre 400 euros le mois pour un Polonais sans les primes." - Jean-Christophe Debiais, routier français. 

En plus, les routiers étrangers acceptent des conditions de travail difficiles que les Français refusent comme partir sur la route pendant des mois en dormant sur une aire d'autoroute. 

Ce dimanche, sur les 80 camions stationnés deux sont Français. Pour Viktor, chauffeur ukrainien de 41 ans "ce travail est très bien." En Ukraine, c'est difficile selon lui et il a une femme et deux enfants. "On s'habitue à tout" mais la loi européenne oblige normalement les entreprises à payer des nuits d'hôtel. Personne ne contrôle regrette la CGT. 

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