Comment le patronat et la CFDT pratiquent le chantage à la signature des accords d'entreprise

Publié le par FSC

Mais il s'agit bien là d'un combat idéologique de la part des forces de soutien aux dominations capitalistes : derrière les primes PASSAGERES attaquer le financement de la protection sociale et faire avaliser ces régressions par les organisations et les travailleurs.

Un combat difficile qui passe aussi par un travail d'explication sur ce que la politique macronienne met profondément en cause avec la complicité des adeptes de la "responsabilité " prêts à brader les conquis historiques du monde du travail au prétexte d'un intérêt immédiat donc sans lendemain !

Avec SMART à Hambach c'était le chantage à la délocalisation ici c'est une autre méthode pour parvenir aux mêmes objectifs : traiter les salariés comme des citoyens de seconde zone, peser sur l'orientation des syndicats qui n'ont pas renoncé à la lutte !

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SOURCE : Miroir social

La règle de l’accord majoritaire contraint la CGT à signer un accord d’intéressement local chez Renault

JUIL09

2018

 

En 2017, l’accord d’intéressement local triennal du site technique Renault de Lardy (91), qui emploie 2 000 salariés, n’a pas été signé par la CGT qui représente 49 % des voix. L’accord était applicable. Début juin 2018, la direction a mis sur la table la négociation d’un avenant visant à revoir les indicateurs de l’accord qui reposent notamment sur le respect des délais et sur les accidents du travail.

Cette fois-ci, la CGT a pourtant décidé de signer. Une signature indispensable pour que l’accord qui redistribue une prime moyenne de 1 000 € s’applique. Depuis le 1er mai, c’est en effet la règle de l’accord majoritaire qui s’applique. Ainsi, 60 % des militants ont considéré qu’il fallait signer l’avenant et, par voie de conséquence, l’accord triennal 2017-2018-2019 même sans être d’accord alors que les élections professionnelles se dérouleront en février 2019. Ainsi, 40 % étaient tout de même en faveur de ne pas signer de façon à mettre un référendum entre les mains des syndicats signataires qui pèsent plus de 30 % des voix.

Selon la CGT, les syndicats signataires de l’accord initial « se sont réfugiés derrière le planning des négociations, que la direction a choisi de ne commencer que le 8 juin pour un dépôt de l’accord fin juin, pour dire qu’il n’y avait pas le temps d’organiser de référendum ». Une forme de chantage à la signature, selon le syndicat qui « se ne résigne pas » et continue de revendiquer une prime de 2 000 euros, non aléatoires, pour remplacer l’intéressement local.

Selon la CFDT, s’en est fini de « la position confortable d’opposant systématique qui n’a aucune responsabilité à prendre. Alors, certes, l’intéressement est un revenu aléatoire qui contribue moins que les autres au financement de la protection sociale mais ce qui compte pour beaucoup de salariés, ce n’est pas l’idéologie ou la politique politicienne, c’est qu’il y ait un peu de beurre dans les épinards »...

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