LOBBYS : une manière enfumée de ne pas désigner le CAPITALISME

Publié le par FSC

Dans les médias dominants, mais aussi souvent dans les organisations politiques et syndicales les lobbys sont pointés du doigt.

Ici et à Bruxelles.

Sous-entendu, ils en font trop, ils sont trop présents, leur action n'est pas transparente, ils défendent des intérêts privés;

En gros ils abusent et il convient de mieux réguler leur intervention.

A l'occasion de la récente démission de Nicolas Hulot on a vu flamber le thème, la présence du représentant des intérêts des chasseurs, Thierry Coste ayant joué le rôle de la goutte d'eau qui aurait fait déborder le vase de l'indignation du ministre.

Ce faisant l'essentiel demeure masqué!

La présence desdits lobbys auprès de maintes instances de décision, de la commission et du Parlement européens, au plus haut niveau de l'état est-elle un accident, une présence fortuite ?

Certes lorsque des scandales éclatent comme dans les années 1980, 1990 avec l'amiante, le sang contaminé, la farine animale, les éthers de glycol... et que l'opinion s'en émeut fortement ALORS il n'est plus possible de taire leur action prédatrice.

MAIs cette présence est reconnue, légalisée, institutionnalisée reconnue comme l'exercice d'une profession.

En France et dans l'Union européenne.

Donc légitimée comme profitable à la démocratie et à la prise de décision.

Ce qui est masqué ?

C'est que le lobbyisme n'est que la forme concrète du lien fondamental, structurel dans les rapports capitalistes entre les intérêts privés ET l'appareil de domination que constituent les institutions et l'appareil d'état lui-même.

Alors comment s'étonner de leur présence dans les réunions où se prennent les décisions qui ont directement un lien avec les intérêts qu'ils défendent ?

Alors pour noyer le poisson, éviter de désigner le capitalisme comme l'obstacle majeur à la manifestation de l'intérêt général les chiens de garde multiplient les explications piégées et par exemple mettront en avant les conflits d'intérêts pointés comme accidentels QUAND c'est la recherche du profit comme principe de base de l'exploitation capitaliste qui est en cause!

La vérité : le capitalisme est incompatible avec la prédominance de l'intérêt général, les visées à long terme, la préservation de la nature et de l'environnement !

Et c'est en écologiste véritablement conséquent que le président bolivien Evo MORALES s'exclame :

 « Pour sauver le climat, c’est le capitalisme qu’il faut éradiquer »

« Le capitalisme est la source de tous les maux, il est à l’origine de la destruction de la Pachamama * par le consumérisme et l’individualisme qui sape les communautés. » Le président bolivien a ainsi exhorté le monde à« en finir avec lui afin de sauver le climat » en appelant les peuples indigènes et les organisations sociales à la rescousse pour « stopper cette culture de guerre ».

 

* Pachamama : Terre mère

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